mercredi 24 avril 2019

Étape 21 : du Yaudet à Locquirec (27 km) mardi 23 avril

 
 
 
 
 
Nous commençons notre journée par une belle descente sur la route, à vue de nez la pente est de 25%. Nous allons atteindre le rivage en bas... Les couleurs sont belles malgré une légère couverture nuageuse.
 
 
 
Pont Roux représente la limite territoriale entre la commune de Ploulec'h et la commune de Ploumilliau. C'est le pont en bois puis en pierre que traverse le cours d'eau du Yaudet, qui a qualifié ce site valonné, coupure entre les deux falaises. La côte de Pont-Roux, qui conduit au hameau du Yaudet, est urbanisée. Au début du XXème siècle, le hameau de Pont-Roux était habité par les pêcheurs du Yaudet et des marins de la marine marchande. La côte de Pont-Roux alignait ces modestes maisons de pêcheurs. 
 
Selon la tradition orale, on disait que celui qui était capable de monter la côte sans se retourner une seule fois devait se marier dans l'année.
 
La plage de Pont Roux possède une zone sableuse réduite mais de minuscules criques tout autour et la faible hauteur d’eau permettent toujours de dénicher un petit coin. La vue sur la baie de la Vierge est magnifique. L’éperon barré du Yaudet est une évidence naturelle vu de la plage.
On pouvait apercevoir la "péniche" des douaniers qui parcourait le Guer à l'entrée du Yaudet.
 
Le sentier en bord de falaises est agréable malgré quelques premières montées et descentes.
 
Le balisage indique notre première cible de la journée Locquemeau puis Saint Michel en Grève suivra...
 
Le sentier piétonnier descend vers la plage, une pancarte rappelle les obligations des promeneurs alors qu’une propriété à main droite a confisqué l’accès au littoral !
 
La plage de Saint-Quiriou se trouve à l’embouchure de la rivière du Léguer, admirablement protégée et majestueuse à marée haute. Orientée au nord, elle est de plus ombragée. Nous y avons trouvé un baigneur matutinal et un gentil dragon...
 
An Dourven marque l'embouchure du fleuve Léguer et constitue l'un des avant-postes du Yaudet. La pointe est un plateau qui s'amenuise au Nord par un suggestif chaos rocheux. Le flanc ouest de la pointe est exposée à quasi tous les vents, alors qu'à l'est, la mer a son effet lagon et les arbres sont plus exotiques. 
La pointe du Dourven embrasse toute l'embouchure de l'estuaire du Léguer, Deux rochers portent des balises : Darlaskenn Vras (la Grande Tique) et Poulmadoguen. Compte tenu de sa position stratégique, la pointe du Dourven a été fortifiée à différentes époques, en particulier, on y a découvert les vestiges de fortifications gallo-romaines.
 
 
 Le corps de garde du Dourven, du XVIIIème siècle, associé à une guérite rappelle l'histoire militaire de ce site patrimonial. Ce corps de garde,  construit en granite et schiste, dispose de à deux pièces : une pièce d'habitation rectangulaire avec une cheminée et une pièce secondaire servant de magasin à poudre. La toiture à deux pentes est couverte de schiste et le couvrement de l'espace intérieur est formé par une voûte en berceau plein cintre. Il est pourvu d'une fenêtre au nord et de deux portes au sud. Accolée au pignon ouest, une guérite circulaire couverte en pierre de 180 cm de diamètre extérieur, munie de 3 meurtrières, est construite avec les mêmes matériaux que le corps de garde.
 
 
 
 
 
 
 
 
Le lieu Dourven, qui signifie en breton « pierre bruissante » a inspiré poètes et musiciens. En face de nous, Locquémeau et la pointe de Séhar dont l’altitude des habitations laisse à penser qu’elles sont vulnérables face aux grandes tempêtes.
La plage de Notigou à nos pieds propose, par beau temps, une vue magnifique sur la baie de Lannion, Trébeurden et l'Ile Millau au large, le port de Locquémeau à gauche. Aujourd’hui nous n’avons pas cette visibilité ! 
 
 
Le chemin navigue parmi les pins maritimes plantés dans les années 1930. A cet endroit appelé « an Drezeier », les ronciers, le sous-sol granitique est remplacé par un fond schisteux qui se poursuit vers l'ouest. 
 
Les pins se sont adaptés aux dures conditions climatiques en poussant selon des angles inimaginables.
 
Le phare de Locquemeau dont la lampe est en haut d’un pylône pyramidal blanc en acier et au sommet rouge. Le feu à une portée de sept miles nautiques soit environ 14 kilomètres.
 
La plage du Port de Locquémeau mérite bien son nom breton d’« an Aod vraz » (la grande côte). Elle mesure en effet près d’un demi-kilomètre. Relativement agréable à marée haute, elle est témoin de l’activité du port de pêche, de plaisance et aussi des petits voiliers de l’antenne décentralisée du centre nautique de Plestin-les-Grèves. . 
La pointe de Sehar se trouve à l’extrémité de la presqu’île jointe à la terre, à l’origine, par deux cordons de galets. En breton, la Pointe de Séhar se nomme Beg Sec’h, ce qui se traduit par pointe sèche. 
A la fin du XIXème siècle, une route fut aménagée sur l’un des cordons afin de favoriser le développement du port de Locquémeau, en pleine expansion sardinière.
Entre les deux cordons de galets s’étend le petit étang du Vorlenn. A l’origine, celui-ci était recouvert par la marée deux fois par jour. Des travaux de remblaiement au cours des années 70 l’ont, en partie, comblé. Bien que réduit, l’étang a été conservé ; aujourd’hui, il accueille des oiseaux migrateurs et abrite une flore rare et spécifique.  Sur la façade est de la presqu’île se trouve une grève de galets et de sable appelée « an Aod Bras » (la Grande Plage, en breton). Devant cette plage est aménagé le port de plaisance de Locquémeau. 
 
 
Une digue a été reconstruite récemment preuve du combat perdu contre les tempêtes. Le chemin se poursuit en bord de falaises, nous ne connaîtrons plus l’univers du plat avant Saint-Michel-en-Grève qui là-bas au bout de la falaise !
La Pointe de Séhar marque le début de la falaise de Trédrez. La côte rocheuse est une falaise très préservée sur environ 4,5 kilomètres, depuis le site du Vorlenn au Nord près du bourg de Locquémeau à la plage de Toul-ar-Vilin au Sud près de St-Michel-en-Grève. 
Nous voyons Locquirec et la pointe de Primel encore plus loin.
 
Le chemin n’est qu’une longue suite de montées et descentes avec parfois des passages plus techniques.
 
Les zones plates permettent d’avancer plus vite, mais chaque montée ou descente rappelle que les genoux sont fatigués.
La falaise d’une vingtaine de mètres de hauteur est exposée et en érosion continue en de nombreux endroits, des pointes plus résistantes font saillies : principalement les pointes de Malabri, de Beg ar Neon (Beg an Evned), et de Beg ar Forn. Les versants assez pentus s’élèvent jusqu’à la rupture de pente du plateau à 75 mètres d’altitude environ. La géologie très complexe est dominée par des formations schisteuses d’origine volcano-sédimentaire. Les affleurements rocheux sont assez fréquents et à différents niveaux de la pente. 
 
 
Encore une belle descente. Le chemin dans les falaises nous semble sans fin !
 
Le sentier nous conduit enfin jusqu’à Saint Michel en Grève qui est annoncé par la fin des falaises et par la plage de Toul ar Vilin, qui est située à droite de l'église et de son cimetière marin. Cette crique est peu large à marée haute, plus rocheuse côté port, plus sableuse côté bourg. Elle est exposée plein sud, ce qui est rare pour une côte nord. 
 
 
Le village est bien préservé des constructions anarchiques ce qui lui confère un charme particulier.  À l'origine, au Moyen Âge, cette commune vivait essentiellement de son agriculture, elle connut un essor important avec l'arrivée du tourisme. Le village a compté jusqu'à six hôtels répartis dans la rue principale, il n'en reste plus aucun aujourd'hui.
 
Une voie romaine y passait. 
 
 
L'église Saint-Michel date du XVIIème siècle mais le clocher est du XVème siècle. Elle est construite sur des vestiges gallo-romains.  A cette époque, quand on voulait construire des édifices importants, surtout des églises, on n’avait aucun scrupule à exploiter comme carrières les quelques monuments gallo-romains existants, dont les ruines aux lignes correctes plus ou moins ébréchées dressaient encore çà et là, dans les bois et les campagnes solitaires, leurs murailles imposantes. A l’ouest s’élève une tour sans ouverture surmontée d’une balustrade et d’un étage en retrait percé de deux baies sur chaque face; une flèche orthogonale en pierre surmonte la tour.
 
 
On remarque dans le mur du chevet, à l'extérieur, une curieuse statue de saint Michel. 
 
La vieille porte d’entrée est remarquable, dommage que la couleur ne mette pas en valeur les bas reliefs.
 
L'église abrite par ailleurs quelques statues anciennes de saint Michel, de saint Yves, de saint Loup (XVIIème), de sainte Marguerite et de sainte Anne. 
Dédié à l'Archange, l’église de Saint-Michel-en-Grève comprend une nef flanquée de bas-côtés qui comptent au nord quatre travées et trois seulement au sud formant trois chapelles perpendiculaires à la nef principale; elle est terminée par un coeur à chevet plat. 
 
Pour autant, c'est le cimetière marin qui jouxte la plage qui fait la célébrité de l'église. Des vestiges de thermes romains y ont été mis au jour.  À marée haute les flots viennent battre le mur du cimetière dans lequel son clocher s’élève. L’infini de la plage et de l’océan pour l’éternité !
 
 
Le monument aux morts est tout simple.
 
La plage de Saint Michel en Grève fait partie de la Lieue de Grève et s’étend le long de la route départementale. Cette vaste plage de sable est peu fréquentée à cause de la présence d’algues vertes. Le nom de Lieue-de-Grève est une réalité car les plages Saint-Efflam, Pont ar Yar et Saint-michel cumulent quatre kilomètres de plages ininterrompues.
 
Le Grand Rocher domine de ses 84 mètres la Lieue de Grève et la baie de Saint  Efflam. Des sentiers permettent de grimper à son sommet d'où les courageux bénéficient d'une superbe vue sur la baie. A marée basse, la mer se retire ici sur prés de 3 kilomètres. La pente de la baie étant très faible, la marée monte à une très grande vitesse comme au Mont St Michel. 
 
 
 
La plage de Saint Efflam est l’une des plus vastes du département. L’espace dégagé à marée basse est impressionnant, ce qui en fait l’une des seules plages dédiées au char à voile. Elle sert aussi occasionnellement d’hippodrome lors de courses spectaculaires de chevaux. Ses dunes préservées et la présence du Grand Rocher lui conservent un aspect naturel et ses villas surannées un petit air d’antan. La vue sur la baie de Saint-Michel est splendide. Elle forme un arc de cercle exposé nord-ouest. C’est la plage où le roi Arthur et Saint-Efflam sont censés avoir tué un dangereux dragon. 
Après une pause dans le seul bar ouvert de Saint-Efflam, nous reprenons notre longue marche cette fois ci vers le nord. Nous passons devant un joli manoir qui est en passe d’être remis en état.
 
La fontaine de Saint Efflam date de la fin du XVIème siècle. Le bassin de la fontaine est protégé par un monument important de style classique. Construit en granite, celui-ci comporte quatre faces percées chacune d’une arcade ; un dôme en schiste couvre le monument.  Deux niches au-dessus du bassin abritaient autrefois les statues de Saint Efflam et de Sainte Enora, son épouse. La fontaine Saint-Efflam a la réputation d’être une fontaine de prédiction. Ainsi, selon la tradition, en jetant des morceaux de pain dans le bassin, on peut prédire un prochain mariage ou même définir l’identité des voleurs.
 
La Chapelle de Saint Efflam est au-dessus de la fontaine, elle a été construite en 1883 à l'emplacement d'une ancienne chapelle. La légende latine de saint Efflam a dû être inventée à partir du XVème siècle et pourrait être attribuée au clergé plestinais, vers l'époque du recteur Le Sparler. Les reliques du saint ont été transférées à l'église du bourg. Saint Efflam, moine irlandais (né en Hibernie en 448), aurait débarqué selon la légende sur les grèves de Plestin en 470, avec ses compagnons Mellec, qui donna son nom à Pors Mellec, Kirio, à la plage de Kirio, Carré au lieu-dit Lancarré, Quémeau, Haran, Nérin et Eversin.
 
Juste après on remarque les traces des anciennes ardoisières de Saint-Efflam, sous forme de déblais de taille sur l’estran. 
 
 Le sentier se poursuit plein nord jusqu’à Beg Douar dont la pointe est prolongée par une cale qui protège le petit port de 115 places.
Nous prenons l’option plage jusqu’au petit port ce qui a l’avantage de nous éviter les montées et descentes mais par contre nous avons mouillé nos chaussures à cause des ruisseaux à traverser...
 
 
Nous retrouvons avec plaisir le sentier côtier qui reprend sa fâcheuse habitude de monter et descendre. Depuis le Beg Douar, le parcours pointe vers l’Ouest.
La plage de Porz-Mellec est connue des seuls initiés. Dans une crique de sable blanc et fin, elle est bien abritée par les rochers et la végétation, très agréable en journée, elle se couvre d’ombre au soir à cause des grands arbres. 
 
 
 
La pointe de Plestin est l’ultime relief granitique des côtes d'Armor, la Pointe de l'Armorique a pris le nom du pays qui l'abrite et garde jalousement la passe du ruisseau qui en constitue la frontière : le Douron. De Beg Douar qui protège le port de plaisance jusqu'aux Rochers d'Argent qui ouvrent le petit estuaire sur la mer, le chemin des douaniers épouse les replis de vertes falaises abritant de petites plages. Il prend alors le nom évocateur de « sentier de la Corniche », offrant des vues en enfilade sur les côtes allant de la Pointe de Locquirec aux îles mouillant au large de Trebeurden.
 
Tossen ar C’haz est une suite de petites criques plutôt qu’une plage. Nous approchons de nouveau du monde du plat avec la grève des Curés.
 
La grève des Curés est orientée nord-sud, elle est ouverte sur le grand large. Au sommet, un panorama splendide sur la baie de Locquirec. 
Les thermes du Hogolo ne sont pas un nouvel espace hélio-marin.  Les Romains apprirent des Grecs l'usage et les bienfaits des bains. C'est ainsi que, partout où ils s'établirent en communautés d'une certaine importance, ils construisirent des complexes tels celui de Plestin. Pour peu que l'eau fut à disposition en quantité suffisante, les architectes dessinaient et faisaient édifier des lieux d'ablutions dont la plupart disparurent peu de temps après leur départ. Les galères romaines parcourant les côtes d'Armorique trouvèrent en ces lieux un havre naturel que ces hommes venus du sud s'empressèrent d'aménager afin d'y faire commerce. 
 
 
 
C'est ainsi que dans la première moitié du premier siècle de notre ère, ils édifièrent cet établissement. Les thermes gallo-romains du Hogolo en Plestin sont les mieux conservés de Bretagne.
Ils avaient pourtant presqu'entièrement disparu, perdant, comme bien souvent, l'essentiel de leurs matériaux au profit d'autres constructions dont certaines dévoilent encore une partie de ces rapines. Un beau jour de 1892, le hasard d'un trait de labour en exhumera les fondations et quelques pans de murs oubliés sous les terres qui les avaient progressivement couverts au cours des siècles. Des fouilles entreprises en 1938 cesseront deux ans plus tard et le site sera, une nouvelle fois, partiellement comblé. Un habitant de Plestin redécouvrira la partie chaude des thermes et, se prenant de passion pour cet endroit chargé d'histoire et la plage de sable fin qui en était presque le jardin, ... s'en fit une demeure qu'il occupera jusqu'à la fin des années 70. A sa mort, le département acquerra le site et le mettra en valeur pour l'ouvrir au public en 1993.
 
La plage du Hogolo  offre un cadre de grande beauté. Le matin, les grands arbres lui font de l’ombre. 
 
La Tourelle de Pichodour est en pierres de granite maçonnée balisant le chenal d'accès de Toul an Héry. La balise a été peinte de couleur rouge après avoir été peinte en noir. La tourelle de Pichodour balise l'entrée du chenal du Douron pour parer le danger de la roche du même nom, côté babord.
 
 
 
Toull ar C’hirri en breton signifie littéralement le « trou des charrettes ». Le port de Toul an Héry s'étire de la pointe de l'Armorique à la pointe de Locquirec. La Révolution y affecta une brigade des douanes. Sous l'Ancien Régime, les exportations consistaient surtout en céréales et toiles de lin à destination de l'Angleterre ou de l'Espagne, qui transitaient par Morlaix et Bordeaux. Le port disposait d'une flottille de 12 à 15 barques de pêche. 

Le port de Toul an Héry était considéré comme un « port oblique », c'est à dire comme un port d'une certaine importance dépendant d'un siège d'Amirauté celui de Morlaix en l'occurence où était installé un receveur de droits. Cependant, le port de Plestin-les-Grèves n'est pas le centre d'un grand commerce maritime et il ne figurera plus dans les formes de statistiques des congés de navigation de l'Amirauté après 1730, largement dépassé par la concurrence des ports de Morlaix et de Lannion, qui disposent d'infrastructures portuaires plus élaborées. Le chenal de « Toul-ar-Hiri » est encore cité à l'attention des navigateurs sur la carte de Belin vers 1770. 
 
Pendant la Révolution, le port va connaître un regain d'activité et de commerce en contrebande des céréales vers la Grande-Bretagne et les îles anglo-normandes.

En 1848, fut enfin édifiée une jetée pour l'accostage des caboteurs et le chenal fut balisé par plusieurs perches en bois et une balise en pierre maçonnée (Pichodour). Cependant, peu de navires avaient Toul an Héry comme port d'attache, à cause des bancs de sable qui obstruaient le chenal d'entrée, mais plutôt comme port d'embarquement ou de débarquement.


Avant de disposer d'un pont sur le Douron au milieu du XXème siècle, le port de Toul an Héry utilisait les services des passeurs et de leurs bacs entre les deux rives du Douron. Les vestiges de la maison du passeur et de l'ancienne ferme dite de Toul an Héry, sur la rive finistérienne, proche du manoir de l'île Blanche, les anciens magasins ou entrepôts du manoir du Puils, les riches demeures d'armateurs ou de négociants, l'ancienne caserne des douanes et manoir de Beauport, la chapelle Sainte-Barbe, entourée d'un bâti de caractère, structurent encore le paysage architectural et portuaire de ce lieu et participent de son attrait patrimonial et historique.
Le commerce du lin florissant au XVIIème siècle a laissé comme témoignage architectural le manoir de l'île Blanche sur la rive gauche du Douron, construit par le filotier et commerçant Richard de La Haye, originaire de Plouaret. C'est vers cette époque florissante que se sont construits les manoirs et les maisons fortifiées bordant l'estuaire. Les seigneurs locaux disposaient d'un droit de pêche exclusif dans la rivière qui baignait leur propriété. C’est là que finira l’étape pour aujourd’hui.
 
Le Douron, long de 28 kilomètres, naît sur la commune de Scrignac. Elle est bordée par la « corniche de l'Armorique » (côté Plestin). Il constitue la limite des départements du  Finistère sur sa rive Ouest et des Côtes-d'Armor sur sa rive est.
 
C’est ainsi qu’avec le franchissement du Douron nous arrivons dans le Finistère.
 
 
 
 
 
 
 
Le Manoir l’île Blanche s'organise en forme de U autour d'une cour, l’ensemble des bâtiments est construit en moëllon, schiste calcaire de couleur vert-bleue, dite « pierre de Locquirec ». Les corps de logis et les communs forment plusieurs pavillons qui s’étendent jusqu’à l’arrière de la propriété. Les tours et les toitures du manoir sont recouvertes d’ardoise. Sa construction serait inspirée d'un château anglais offert par Henri VIII à l'archevêché de Canterbury. En 1926, le manoir fut acquis par la Congrégation des Filles du Saint-Esprit du Diocèse de Saint-Brieuc qui aujourd’hui encore anime le domaine. Un calvaire, dressé sur un massif rocheux, est composé d’une grande croix fleuronnée avec crucifix avec à sa base, quatre personnages grandeur nature (2 hommes et 2 femmes), représentant la Mise au tombeau du Christ. L’Île Blanche aujourd’hui est une maison d’accueil où il est possible à tout un chacun de séjourner et pour les randonneurs de faire une halte pour une nuit. Ce choix rccourcit l’étape de 2 kilomètres. Ce qui tout compte fait compense avec l’étape suivante (27+25 ou 25=27).
 
 
Voici la vidéo de l’étape :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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