mercredi 8 mai 2024

Étape 09 : de Kerhornou à la pointe Saint Mathieu (22 km)

 
 


Nous quittons avec regrets nos hôtes Vincent et Eva où nous avons passé un agréable séjour. Eva nous a même préparé un en cas pour midi composé de la tarte aux légumes que nous n’avions pas fini hier soir… Une bonne adresse où il est impossible de maigrir.





La Chapelle de Loc Meven est blottie à l'arrière de la colline, abritée des caprices de l'océan, avec un environnement de qualité. Complètement isolée, presque en bordure du rivage, cette jolie petite chapelle doit, selon la légende, son existence à un naufrage qui aurait eu lieu en face au XIème siècle. Les marins d'un navire anglais ou irlandais auraient miraculeusement pu gagner la crique voisine malgré la tempête alors que leur bateau sombrait. Le capitaine aurait alors fait vœu d'édifier sur la côte une chapelle à Saint Méen et dès lors il habita une ferme proche. Comme toujours, aucun document historique ne vient corroborer cette légende. Mais elle est cependant plausible. 
    Une autre raison a pu être à l'origine de cette construction. Saint Méen, « Sant Meven » en breton, serait un moine gallois du VIème siècle, contemporain de Saint Samson et vénéré en plusieurs endroits de Bretagne, mais aussi en Anjou ainsi que dans le Rouergue. On lui attribue le pouvoir de faire jaillir des sources dont l'eau guérirait les maladies de peau.




Une fontaine existe bien dans ce vallon juste devant l'entrée de la chapelle. Et aujourd'hui encore, cette eau passe pour guérir la gale et les autres dermatoses.



La pointe de Brenterc’h   site exceptionnel du point de vue géologique, notamment en ce qui concerne les dolérites.


Le site de Porstheven retrace la dure activité des  goémoniers.


 Le travail commence sur la grève de Porstheven. Durant plusieurs jours, la douzaine de familles qui vit sur le site a récolté des algues qui sont  remontées sur la falaise à l'aide d'un davier ou davied en breton: un treuil à goémon actionné par un cheval. Surplombant la falaise, une large pierre plate accueille un mat en bois d'orme auquel se fixent les cordages pour hisser les charges. Cet ensemble rare est toujours visible aujourd'hui. Au final, ce sont plusieurs tonnes d'algues fraîches mises à sécher en haut de la falaise, puis disposées en tas.

Le four à goémon est une tranchée de 7 mètres, qui reçoit des centaines de kilos de goémon séché qui se transforment sous l'action de la chaleur en "pain de soude".

Ils sont utilises pour produre du verre a bouteille du XVIl au début du XIX* siècle, période à laquelle on découvre l'iode contenu dans les algues. Ce dernier a essentiellement servi à fabriquer de la teinture d'iode, un désinfectant largement utilisé aux 19° et 20° siècles notamment durant la Première Guerre mondiale. Mais la transformation a des rendements très faibles : il faut 5 à 6 tonnes d'algues fraiches pour obtenir 2 à 3 kilos d'iode ! Cette activité s'est maintenue jusque dans les années 1960, avec pratiquement les mêmes outils de récolte !

Halage du goémon




Les restes du chevalet du treuil en bois sont parfaitement visibles.



Le fort Illien Ancien corps de garde de défense côtière de 1851, le Fort Illien devait empêcher les atterrages sur la plage adjacente et la côte le long du chenal du Four. Il a été aménagé en résidence principale à partir de 1965. Sa surface habitable est de 280 m² sur deux niveaux. En bas, toutes les pièces sont voutées avec de grandes salles de 32 à 46 m² en pierres apparentes. A l’étage toutes les pièces ont vue mer. Un séjour, une véranda, 8 chambres (dont les plus grandes font 32 et 22 m²) et une terrasse. La façade est en pierres. On trouve également des bretèches, meurtrières, douves… La porte d’entrée est équipée d’un faux pont levis. Présence d’huisseries modernes. La propriété s’étend sur 4 000 m² jusqu’à la côte avec vue sur les îles. Un accès jusqu’à la mer et une crique est possible par un escalier taillé dans la roche. 





La crique d'Illien de Ploumoguer traditionnellement vouée aux pêcheurs non-professionnels, la seconde plage de Ploumoguer (à cheval sur Plouarzel) n'a pas les dimensions de sa grande sœur de Kerhornou, mais elle n'en possède pas moins de charme. De sable sur sa plus grande partie, elle compte une zone à galets sur la gauche, ainsi qu'une rivière pour divertir les enfants. Comme à Kerhornou, on trouve des rochers de chaque côté et des dunes en fond de plage. Par temps clair on aperçoit les îles Molène. C'est davantage une plage d'habitués que touristique. Certains préfèrent.




Blockhaus d’illien   un groupe de bunkers couvrant la colline et ses pentes. Il commence à la plage près d'Illien et monte la colline et il faut suivre la route appelée Kervillou. On peut trouver plusieurs bunkers en marchant le long de la côte, mais il y en a plus au sommet de la colline, entre les buissons et dans certaines prairies.

Plage des Blancs Sablons Cette immense plage de deux kilomètres et demi, exposée aux vents, constitue un excellent spot de surf.  Cet endroit sauvage est également propice à la baignade et à la pêche à pied.




La presqu'île de Kermorvan constitue l'un des principaux joyaux du Pays d'Iroise. C'est à la fois une plage immense ouverte sur une anse splendide, une longue promenade sur un sentier escarpé serpentant au-dessus d'une côte restée sauvage, un îlot isolé que surmonte un fort du XIXème siècle, un phare emblématique relégué tout au bout d'une pointe rocheuse et une vue imprenable sur un port actif qui s'enfonce dans un aber magnifique. Propriété du Conservatoire du Littoral, toute la pointe est maintenant protégée et entretenue par la Communauté de Communes du Pays d'Iroise. 



Ilette Ancien fort
Le parcours pédestre d'une heure et demie environ se mérite : le sentier, parfois étroit, souvent encombré d'émergences rocheuses, équipé d'escaliers pour gravir les plus fortes pentes suit une côte vallonnée qui fait le bonheur des joggeurs. Si vous n'êtes pas trop sûrs de votre équilibre, munissez-vous de bâtons de randonnée, surtout si le sol est un peu mouillé.
La petite route goudronnée conduit sans problème au phare situé à un kilomètre





Quant au phare de Kermorvan, idéalement situé à l'extrême pointe de la presqu'île, il est le phare terrestre le plus occidental de France. Mis en service en 1849 et d’une tour carrée d’une hauteur totale de 20,35 mètres, il donne la direction du chenal du Four lorsqu'on l'aligne avec le phare de St-Mathieu et celle du chenal de la Helle si on l'aligne avec le feu de Lochrist. En 1874, une cloche de brume y fut installée.
 
 

 
 
 
La passerelle du Croaë a été construite en bois, la première fois,  par l'armée allemande, lors de l'Occupation. Très rapidement le bois s'est décomposé, elle a été reconstruite en pierre, béton cette fois-ci en 1950. Auparavant la traversée de la ria se faisait par barque.
 



Nous arrivons au Conquet, commune la plus occidentale de France continentale. En France métropolitaine, seules trois communes insulaires - Ouessant, Île-Molène et Île-de-Sein - sont plus à l’ouest. Le port du Conquet est desservi par la Compagnie Penn-ar-Bed qui assure des liaisons avec Ouessant et l’archipel de Molène durant toute l'année, et durant la saison d'avril à septembre, par la compagnie Finist'mer qui assure des liaisons rapides et directes entre les ports du Conquet et de Lanildut, et les îles de Molène et de Ouessant.
 
 




La Maison des Seigneurs  est sur la rive de l'aber du Conquet, le regard est attiré par cette maison forte à trois tours. Un acte conservé aux Archives départementales de la Loire-Atlantique, et daté de 1540, indique que le père de Jean Poncelin l'aurait fait « edyfier trente ans auparavant », ce qui la daterait des environs de 1510.
De fait, cette maison forte fit partie d'un ensemble destiné à protéger le port d'incursions très fréquentes depuis le XIIIème siècle, ainsi qu'à faciliter la perception des péages imposés aux navires.
Le dispositif comprenait trois tours de guet échelonnées au long de la rive sud de la ria. De ces édifices il reste des vestiges de l'une, et une autre est convertie en habitation. Elles étaient antérieures à la maison Poncelin.
 
 
 
La chapelle  Notre-Dame de Bon-Secours date du milieu du XVIIème siècle. Cet édifice est l’ancienne demeure de Dom Michel de Nobletz, transformée en oratoire après sa mort (agrémentée alors d’un petit clocher). Elle fut pendant les douze dernières années de sa vie la demeure de dom Michel Le Nobletz. Né à Plouguerneau en 1577, ce prêtre qui a vécu dans sa jeunesse les guerres de religion est décédé ici en 1652.
 
 
 
Pointe Sainte Barbe 
La batterie de la pointe Sainte-Barbe y a été établie au cours du XVIIème siècle, réaménagée par Vauban à la fin de ce même siècle et rénovée au milieu du XVIIIème par le duc d’Aiguillon, gouverneur de Bretagne. 
 
 
 
 
La plage de Portez est la plage la plus proche du centre-ville et est labellisée Pavillon Bleu comme la plupart des plages du Conquet. Entre la pointe du Renard et celle de Sainte-Barbe, la falaise préserve bien des autres vents et des rumeurs de la ville toute proche.
 
 
 
La Pointe des Renards tire son nom de l'abondance des renards qui hantaient jusqu'à une époque très récente la lande d'épine noire et d'ajoncs qui la recouvrait.. L'appellation « Les Renards » pour les têtes de roches qui la prolongent en mer n'est pas d'origine, sur les cartes anciennes elles sont dénommées « Mulets ».
 

 
 
La plage de Porz Liogan offre plusieurs avantages : un accès très facile puisque tout près de la route touristique, un cadre naturel et verdoyant, de bonnes dimensions, même à marée haute, ainsi qu'une crique parfois accessible sur sa droite que s'octroient parfois les naturistes. 
 
La pointe de Saint-Mathieu...
Des falaises abruptes balayées par les vents et la mer, un phare imposant qui veille sur les ruines d'une ancienne abbaye... Ici, le charme opère. La pointe Saint-Mathieu semble un concentré de Bretagne. 
La légende raconte que, ramenant le corps de l'apôtre Mathieu, des marchands du Léon auraient été miraculeusement sauvés du naufrage au large de cette pointe. Au VIème siècle, pour abriter les reliques du saint, Tanguy y fonde le premier monastère. De l'abbaye subsistent aujourd'hui la façade romane, les voûtes de pierre du chœur et les arcades de la nef. Au crépuscule, éclairée par le phare, qu'elle est la plus belle. Derrière, la chapelle Notre-Dame-de-Grâce abrite un petit musée contenant quelques vestiges de l'ancienne abbaye.
Le sentier maritime de la pointe mène aux menhirs christianisés. Ces deux pierres surmontées de croix étaient surnommées "Gibet des moines".

Le cénotaphe : Ce monument national consacré à la mémoire des marins morts pour la France a été construit en 1927. Dominant un vieux fortin, une haute stèle traduit la douleur morale et la tristesse d’une femme en deuil face à l’océan. Il est ouvert au public et présente une exposition consacrée aux marins disparus et aux naufrages.


La vue du haut du phare nécessite de faire preuve d’un peu de courage ! 163 marches mènent au sommet, mais la vue sur les écueils des Vieux Moines et la chaussée des Pierres noires vaut bien un petit effort ! En 1250, les moines de l'abbaye allument un feu en haut d'une tour afin de guider les navires. Quelques siècles plus tard, en 1835, le phare actuel est allumé. Haut de 37 mètres, il culmine à 58 mètres au-dessus du niveau de la mer et signale la route à suivre pour entrer dans le goulet de Brest (grâce notamment à son alignement avec le phare du Portzic). Électrifié en mars 1937, il est automatisé en 1996 et télécontrôlé depuis 2005. 

 
Le premier sémaphore de la pointe a été construit en 1806, mais le sémaphore actuel a été érigé au plus près de la pointe en 1906, pour avoir une vue sur le chenal du Four comme sur l'entrée de Brest. Progressivement amélioré au XXème siècle, il atteint aujourd'hui 39 mètres de hauteur au-dessus du niveau de la mer.
Des logements pour les guetteurs y sont accolés...

 
 L'abbaye, de construction romane et gothique, daterait du XIème siècle. Des moines bénédictins l'ont occupée jusqu'à la Révolution française, assurant le rôle de surveillance du littoral en entretenant un feu en haut d’une tour, « ancêtre » du phare actuel.
 


La pointe Saint Mathieu bénéficie aussi de sa stèle kilomètre zéro comme point de départ du pèlerinage vers Santiago de Compostelle, pèlerinage symbolisant la maison des deux extrémités de Bretagne et de Galice avec Fisterra. 




 
 
 La Chapelle Notre Dame de Grâce, à l’extrémité sud de la place de l’abbaye, cette chapelle était jadis l'église paroissiale de Saint-Mathieu, une ville importante avec 36 rues et ruelles. Elle était proche de l’abbaye Saint-Mathieu qui attirait les convoitises et qui fut à de nombreuses reprises attaquée, pillée, incendiée puis reconstruite. La Pointe fut ravagée en 1558 par une expédition anglo-hollandaise. La ville de Saint Mathieu ne s’en relèvera pas.
L’église paroissiale Notre Dame du Bout du Monde (an Itron Pen-ar-Bed) est détruite, son portail monumental du 14e, seul vestige de cette église, donne une idée de sa taille. La chapelle actuelle reconstruite sur son emplacement n’occupe que la place de la nef principale.
La chapelle fut restaurée en 1861.
On y voit quelques statues telles que Notre-Dame-de-Grâce (Introun Varia ar C’hras) , Saint-Mathieu, Sainte-Anne, Saint-Tanguy (armé de l'épée qui tua sa sœur) et Sainte-Haude.
 
 Demain nous arriverons à Brest en raccourcissant le p
 
 

Logis Hôtel Vent d’Iroise  Rue Du Lavoir. - La Pointe St Mathieu - dîner à la crêperie Dantel ou Bistrot 1954 (plus chic)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

dimanche 5 mai 2024

Étape 08 : de Brélès à Kerhornou (24 km) dimanche 5 mai

 
 
 
 

Au cours de cette étape nous allons franchir la frontière qui sépare la Manche de l’Atlantique… C’est la pointe de Corsen qui définit cette ligne frontière. Mais nous quitterons aussi les dunes pour des falaises.
 

BrélèsBrelez en breton, signifie plateau où l'on rend la justice. On pense, bien entendu, aux colonnes de justice proches du château de Kergroadez, mais l'appellation du bourg est beaucoup plus ancienne et pourrait, selon Fréminville, se rapporter à une motte féodale aujourd'hui disparue, du nom de Castel-Mériadec, au bord de l'Aber Ildut. Trève de Plourin sous l'Ancien Régime, Brélès est devenue commune à la Révolution. 
Connue pour ses maisons anciennes, ses châteaux et ses manoirs ainsi que l'arc triomphal donnant accès à son église, Brélès a su y ajouter la modernité sous la forme d'une statue de granite, la Dame de Brélès, ainsi que l'organisation d'une grande Noce bretonne chaque année le 15 août.
 

L’Aber Ildut (Aber Ildud en breton) est l’un des trois abers du Léon, dans le Finistère. Formé de l'Ildut, un petit fleuve côtier, et de sa basse vallée inondée, cet aber, le plus petit du Léon, est connu pour ses anciennes productions de granite et de cassitérite. L’Aber-Ildut est le plus méridional des abers qui débouche dans la mer Celtique face à l'île d'Ouessant, c'est également le plus court (3,5 kilomètres) et le plus étroit. Cette ria correspond à la vallée inférieure de l'Ildut. Ce petit fleuve côtier, long de 24 kilomètres prend sa source au sud de la ferme de Kerverrien à Plouzané, à une altitude de 70 mètres. Il s’écoule ensuite selon une direction générale sud-est/nord-ouest, baigne les territoires communaux de Guilers et de Saint-Renan avant de rejoindre la mer à Lanildut.

Jean François nous a fait l’offre, que nous n’avons pas refusé, de nous amener à la fin de l’aber pour éviter un chemin que nous connaissons : long et sans visibilité. Du coup, l’étape est plus courte… Merci Jean François.



Porscav bénéficie d’une vue directe sur le port de Lanildut, on y trouve les traces du passé avec des maisons de maître de barque, une usine d’iode et un cimetière de gabares.  Ce site portuaire de « porscaff ar bagou » est bien abrité des furies de la Beg ar Groaz marque la limite de l’aber avec en face le rocher du crapaud. La plage de sable blanc de Beg ar Groaz accueille les visiteurs étrangers.
Les blockhaus de Beg ar Groaz, éléments du Mur de l’Atlantique, défendaient l’entrée de l’estuaire de l’Aber Ildut.







Un peu plus loin nous croisons deux lavoirs. 


Du port de Porscaff à celui de Porspaul, le sentier du littoral passe par les pointes rocheuses de Pors Creguin et Beg ar Vir, par les plages du Gouérou et de Porsguen, par les criques de Pors Ar Marc'h et Pors Goret.



 La Grève de Pors Créguin dispose un peu à l’intérieur d’un lavoir.


 La Pointe de Beg ar Vir, située entre le port de Porspaul et la plage de Porsguen offre un magnifique panorama sur la mer d'Iroise et ses îles. Une table d'orientation est d'ailleurs accessible toute l'année. Un four à Goémon rappelle l’activité ancienne. Beg ar Vir protège Porspaul en formant une anse bien fermée.


Porspaul est un port communal par échouage. À quelques encablures de Molène, Lampaul-Plouarzel se définit volontiers comme une porte d’entrée privilégiée aux îles de la mer d’Iroise. Le plan d’eau est superbe, la pêche au lieu ou au maquereau souvent fructueuse et une fois par an, en été, les plus habiles godilleurs de la région tentent la traversée vers Molène à la force du poignet en se jouant de la marée et des courants. Il ne faut pas moins de trois heures aux plus rapides pour en venir à bout.

 Deux lavoirs sur le parcours avant la crique de Porz Tévigné.



La crique de Porz Tévigné (ou plage de Sévigné) offre une plage de sable fin d’accès facile aux familles, notamment à celles du camping voisin.





Le phare de Trézien, mesure 37 mètres de hauteur, ce qui amène son sommet à 86,20 mètres au-dessus de la mer. Il fut construit en 1894 à terre, à 500 mètres du rivage et à 1,5 kilomètre de la pointe de Corsen. Sa mission consiste à surveiller le trafic maritime et à coordonner les sauvetages en mer, particulièrement sur le rail d'Ouessant.



Ruscumunoc dispose d’une aire de caravaning fort prisée face à l’océan et une fontaine...

 

La pointe de Corsen fait partie de  la commune de Plouarzel. C’est le point le plus à l'ouest de la France métropolitaine continentale.
La table d'orientation permet de se situer. Menton, son homologue oriental est à 1087 kilomètres. La vue est magnifique vers les îles du Ponant et, plus particulièrement, Ouessant 
Une stèle a été érigée en 1986 à la mémoire des marins disparus en mer. Parrainage du Primauguet, nom du célèbre marin Hervé de Portzmoguer dit Primauguet (1470 - 1512), connu pour ses activités de corsaire du Roi.
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Le CROSS Corsen est ici, il est chargé principalement de surveiller le rail d'Ouessant et de coordonner le sauvetage en mer entre le Mont Saint-Michel et la pointe de Penmarch


 La zone est caractérisée par des falaises littorales moyennement élevées jusqu’à 40 mètres environ au Sud de la Pointe de Corsen avec des ceintures végétales caractéristiques (des lichens hydrohalins à la limite du flot aux landes littorales ou fourrés modelés par les vents) avec localement un développement important de la végétation des rochers exposés aux embruns. 
 



Ces falaises sont interrompues principalement au niveau de l’Anse de Porsmoguer au fond de laquelle s’étendent la dune perchée de Kerhornou et un vallon humide, 
Le Rhone était une flûte de 300 tonneaux dont on ne connaît ni le port ni la date de construction.
Ce navire marchand transformé en frégate était faiblement armé, entre 10 et 15 canons. Le 3 mai 1794, il heurta des rochers et coula dans le chenal du Four devant les Blancs-Sablons (d'après dictionnaire de bâtiments de la flotte de guerre française). Mais en fait il finit sa course sur le Meen à Porsmoguer. L’épave a été trouvée par 15 mètres de fond. 
Parmi les réduits de batterie construits entre 1846 et 1862 sur les côtes finistériennes, celui de l'anse de Porsmoguer en Plouarzel n'est pas sans poser problème à l'historien de la fortification et à l'amateur éclairé. Il est en effet difficile de dire si le bâtiment situé en arrière de la batterie de côte de « Portzmoguer-Nord », qui défend les accès à cette grève, est un corps de garde défensif ou une tour crénelée. C’est une sorte de tour carrée, dont le rez-de-chaussée était affecté aux accessoires et l'étage au logement. Les mâchicoulis flanquants sont placés à l'étage. Le bâtiment est construit en 1852. 
 


La plage de Kerhornou est le signe de notre arrivée proche, cette grande plage doit offrir un visage différent quand la saison est installée. 

Demain nous allons à la Pointe Saint Mathieu, dernière étape avant Brest.
 
Klosenn 20 Chemin de la Vinotière 29810 Ploumoguer, France dîner et PdJ sur place à commander 07 68 68 79 28 Eva & Vincent

Étape 07 : de Portsall à Brélès (29 km) samedi 4 mai

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Un parcours qui nous conduit à un troisième aber : l’aber d’Ildut sous une météo habituelle : fraîche, ventée et avec quelques possibilités de pluies éparses. Autrement dit : un temps breton !
 
Kersaint est un village de la commune de Landunvez, à ne pas confondre avec la commune de Kersaint-Plabennec, également située dans le département du Finistère. Le village est connu surtout par sa chapelle Notre-Dame-de-Kersaint, ou Notre-Dame de Bon Secours (Itron Varia a Wir Zikour en breton) construite à la fin du XVème siècle par Tanguy V du Chastel et son épouse Marie du Pont-l'Abbé, en mémoire de Saint Tanguy et sa sœur Sainte Haude. La chapelle a été rénovée entre 1999 et 2002.
Le clocher de cette chapelle, avec ses trois étages surmontant une belle galerie, a été reconstruit en 1903. En effet, la foudre venait d'abattre l'ancien clocher datant de 1749 ainsi qu'une partie des vitraux, tandis que la toiture était gravement endommagée.



Devant le portail de la chapelle se dresse un grand ossuaire en pierres comportant 13 niches destinées à accueillir des crânes.
Aux murs de la nef deux statues restaurées rappellent encore la légende fondatrice du pélerinage. Sainte Haude porte à la main la fleur rouge que la légende dit s'épanouir autour du lieu du meurtre et dans les fossés du 
 posent les encadrements des portes et des fenêtres.





Le Château de Trémazan : Au tout début de l’époque mérovingienne, sous Clovis, il existait sans doute à Landunvez un premier château à l’emplacement des vestiges actuels du château de Trémazan. Si aujourd’hui l’accès aux ruines est interdit car trop dangereux, on peut cependant les voir depuis le parking de la plage de Trémazan ainsi que depuis la première petite route à droite en allant de cette plage vers Kersaint. Cette gigantesque forteresse fut l’une des plus vastes du royaume et les Du Chastel, seigneurs de Trémazan , toujours haut placés auprès du roi, avaient en leur possession tout le Léon ainsi que la ville de Brest. Ils revendiquaient une ascendance qui, selon eux, aurait remonté jusqu’à Golon de Trémazan, le père de Sainte Haude et de Saint Tanguy.

C’est le vieux lavoir au bord de la route qui retrace l’histoire du château.
 

La plage du Château (ar C’hastel) est ouverte sur le large tout en restant bien abritée des vents principaux, sauf de ceux de norois. Mais en général on ne va pas à la plage par vent de nord-ouest. Elle a l'avantage d'une petite "antichambre" de plage, avant l'ancien mur anti-débarquement ; un lieu plus ombragé qui peut être un avantage certains jours de canicule. 



La plage de Tremazan fait face au joli port de Portsall. Le rivage a retrouvé ses contours de la Bretagne nord qu'on aime : hameaux dispersés, landes, routes tortueuses, flore et faune préservées. Concernant la plage elle-même, elle est très bien abritée des vents dominants (sud-ouest), son sable est très fin et blanc et le paysage invite à la contemplation. 
 

Au niveau de la pointe de Beg ar Galeti, on trouve une seconde petite plage dans une crique. Le panorama depuis la pointe est superbe....
La cale de Beg ar Galéti offre un excellent point de vue sur le môle et l'entrée du port de Portsall. Lors des grandes marées c'est un point de départ idéal pour la pêche à pied et la traversée du port.

La chapelle Saint Samson fut bâtie sur les falaises de la Côte-sauvage à la fin du XVIIIème siècle. Samson, originaire du Pays de Galles, émigra vers la presqu'île d’Armorique au début du VIème siècle. Il fut disciple de saint Ildut qui laissa son nom à l'Aber Ildut et Lanildut. Samson fut également un des sept Saints fondateurs de la Bretagne et à ce titre créateur de l'évêché de Dol de Bretagne où il mourut vers 560. La chapelle abrite, outre une statue du saint éponyme des lieux, une représentation de Saint Isidor, saint patron des laboureurs, il est parfois représenté priant pendant qu'un ange conduit sa charrue, celle-ci étant tractée par des chevaux ou par des bœufs. Cette petite chapelle isolée sur la lande à quelques pas d'une côte superbe attire de nombreux visiteurs. Mais elle n'est pas seule : une stèle gauloise se dresse non loin de l'entrée et une fontaine, visible en bordure du sentier côtier, attestent de l'ancienneté d'un culte à cet emplacement. Du reste l'eau de la source est toujours sensée guérir rhumatismes et maladies des yeux.
Une stèle heptagonale de l'âge du fer a été réutilisée comme support de croix. On remarquera qu'elle porte une inscription gravée sur l'un des pans: TP St GONVEL 1757.
La fontaine Saint-Samson se trouvant juste au bord de la falaise, elle est réputée 'donner des forces' sans doute par analogie avec Samson héros biblique doté d'une vitalité extraordinaire. On dit aussi que les eaux de la fontaine guérissent les rhumatismes et les maladies des yeux. L'eau de la source est captée par une fontaine juste avant de s'écouler dans la mer. Il est probable qu'elle ait été christianisée par la présence d'une croix bien avant que la chapelle ne soit construite.
À côté de la fontaine trône une belle croix monolithique, une des nombreuses croix du Haut-Moyen âge qui peuplent le pays.




À la pointe de Landunvez un sémaphore était en service jusqu'en 1944. A partir de 1940 les allemands construisirent des blockhaus et barrèrent l’accès des plages par des murs en béton qui sont encore en place. Quand ils se retirèrent à la Libération, ils firent sauter le sémaphore de la pointe de Landunvez, dont les ruines se voient toujours au-dessus de la route touristique. Accolé au sémaphore se dresse un amer maritime blanc surmonté de rouge utilisé pour la navigation dans le chenal de Portsall.


Aujourd’hui nous avons rencontré plusieurs randonneurs dont ceux à dos vert qui parcourent le GR34 par quinzaines et qui ont les mêmes étapes à Trouzilit et Portsall. Derrière eux au fond on aperçoit l’île d’Ouessant avec son immense phare du Stiff.



Un tumulus se trouve sur une lande rase, près d'un amer et des ruines d'un ancien sémaphore. Au sommet du tertre on peut voir deux dalles allongées, laissant apparaître sous elles une cavité, ainsi qu'une autre pierre. Sur le côté ouest du tumulus, un grand bloc semble être posé sur chant. Il pourrait s'agir d'une sépulture de l'âge du bronze.
On y trouve aussi les ruines du corps de garde de Landunvez qui empêchait les atterrages sur la côte le long du chenal du Four.

Penfoul  est un spot de surf et de bodyboard par excellence, mais aussi c’est une grande plage de sable encadrée d’importantes roches qui renforcent sa dimension sauvage. Ouverte aux vents marins, elle autorise également la baignade et ravit les amateurs de vagues et de sensations fortes. Un exemple de la beauté intacte d’un endroit typique de la Mer d’Iroise.

Beg an Tour Autre spot de surf avec des vagues relativement constantes, bien que l'été soit plutôt plat mais il faut faire attention aux rochers.

Beg ar Caro A coté de Saint Gonvel la pointe de Beg ar Caro. un petit détour pour voir ce petit dolmen ? Chapelle ? Au loin le phare du Four est bien net, situé à 2 kilomètres du littoral, il est bâti sur une roche de granite de 25 mètres de diamètre et d'une hauteur de 11,50 mètres.

La cale d’Argenton, face au majestueux phare du Four. Un site de caractère, une côte sauvage préservée, où la configuration du plan d’eau permet de développer le sens marin.  La plage du fond de l'anse, moins active mais paisible et jolie à marée haute. On a ici un concentré de Finistère : voile, petit port, criques, landes et faune marine. Sans compter les commodités d'un centre nautique, d'une station de sauvetage. Vue sur les vagues qui entourent le phare du Four, au large, les pêcheurs qui rentrent au port après avoir été relever leurs casiers, les contours de l'île d’Yoc'h et sa nature préservée.


 

Presqu’ile du Vivier Cette presqu'île est formée d'une ancienne île qui a été naturellement reliée à la terre par un tombolo recouvert d'un cordon dunaire. A droite, le joli port d'Argenton, complètement découvert à marée basse, s'étend sur une surface considérable. A gauche s'étire la grande plage de sable fin de Porspoder que ferme la presqu'île St-Laurent.


La presqu'île Saint-Laurent offre un paysage à couper le souffle au milieu des bruyères et des fougères, domaine des lapins. Celle-ci n'est rattachée à la terre ferme que par un mince isthme aux côtés duquel se situent les plages de La Grève Blanche (plage des Dames) et La Grève des Bateaux (Pors Doun), nommée aussi plage des Curés.   Cet espace naturel protégé est un lieu à ne pas rater, tant pour le panorama que pour l'ancien corps de garde en charge de la défense contre les atterrages sur la côte le long du chenal du Four.

 


 Le phare du Four est un « enfer » bâti sur un écueil de granite de 25 mètres de diamètre et d'une hauteur de 11,50 mètres, à l'extrémité-sud des Roches d'Argenton et au début du chenal du Four, à 2,5 kilomètres à l’ouest de la presqu’île Saint-Laurent. C'est un phare en mer, dit de jalonnement, situé au débouché-sud du Chenal méridional de Portsall. Sa corne de brume est désactivée. Construit avec difficulté de 1869 à 1874, il est le jumeau du phare des Pierres Noires, bâti en même temps que lui au sud de l'archipel de Molène. Le phare est connu, entre autres, pour les images des déferlantes impressionnantes qui s'écrasent sur lui, son rocher étant d'ailleurs réputé pour sa faculté à lever des vagues énormes.  Son feu, qui compte 5 éclats de 15 secondes, a une portée lumineuse de 24,5 milles (45 kilomètres). Il a été automatisé en 1993. Il est contrôlé à partir de l'île Vierge. Le phare du Four n'a pas de gardien et ne se visite pas. Je profite de l’excellente photo de Fabrice Le Borgne pour vous montrer le phare dans sa plus belle livrée surgissant au milieu des éclats d’une déferlante.





Porzhpoder en graphie bretonne actuelle, Porspoder vient de porzh et poder (port et potier en breton), « Le port du potier »
 L’église Saint-Budoc date de 1645. On reconnaît dans sa construction le granite de l'Aber-Ildut. Le bâtiment a été rehaussé en 1857. Un porche lui a été ajouté sur le côté sud ainsi qu'une chapelle au nord. 
Le clocher, massive tour carrée à demi incluse dans le bâtiment, qui  derrière une fausse galerie, possède un étage en retrait qui supporte l'unique vraie galerie. Une petite tour carrée à deux étages largement ajourés pour abriter les cloches lui succède. Ses angles sont ornés de pinacles. 
Le porche latéral, très simple, possède une arcade ogivale. surmonté, dans une niche, d'une statue de Saint-Pierre tenant une clé. Un écusson repose à ses pieds. Il blasonne Mi-parti, au 1 d'or à trois fasces ondées d'azur au franc canton chargé d'hermines, au 2 palé d'or et d'azur. Ce qui indique l'union des familles de Kergadiou et de Kerlozrec.
Depuis cette date, l'entrée se fait par le porche latéral et non par la porte du clocher que souligne une ornementation très simple de l'entablement. 
 


La chapelle Saint-Anne, à proximité de l’église Saint-Budoc, située au pied du clocher de l'église, du côté occidental.


 Port du Mazou C'est un petit port cerné de rochers, face à l'îlot de Melon, et bien à l'abri des fortes houles. Ces poteaux de 6 à 8 m de hauteur sont justement ce qui fait l'originalité de ce petit port niché au pied de quelques anciennes maisons de goémoniers. Ils servent tout simplement à amarrer les bateaux. Ce système, vieux comme le monde, est traditionnel dans les pays nordiques. Les bateaux, ce ne sont plus ceux des goémoniers, (ils furent ici une trentaine), ni même des marins pêcheurs, mais ceux des plaisanciers qui s'amarrent ainsi, comme autrefois, un bout à l'avant et un autre à l'arrière, entre deux pieux.
 

 
À Penn ar Gored se trouve un tumulus peu considérable. A son sommet on voit un petite pierre plantée, une dalle basculée ainsi qu'une dalle inclinée avec des marques de saignés de débitage de carrier.
 
 
 Melon est un petit hameau côtier avec deux commerces et un petit havre à l'abri des coups de vent. L'endroit est propice à la pêche à pied, à la plaisance mais aussi aux jeux classiques de plage.
La guérite de la presqu'île est un élément de la défense des côtes construit au cours du XVIIème siècle à la fois pour signaler tout passage de navire ennemi que pour repousser toute tentative de débarquement. Occupée à l'origine par les gardes-côtes, elle le fut plus tard par les douaniers.
La batterie de côte désignée « batterie de Melon » ou « batterie de Portz Melon » est mentionnée sur une étroite langue de terre dans l'anse de Melon. Elle s'intercalait entre les batteries de Porspoder et de Lanildut au sud. Un corps de garde d'observation dit de « Stolvaff » ou « Stolvarc'h » (cadastre ancien) est mentionné entre la batterie de Melon et de Lannildut au lieu-dit actuel : « Ruludu ». D'après l'état de 1820 et le plan de détail de Paulin, la batterie de Melon est dotée d'un corps de garde, d'une poudrière et d'une guérite. Le cadastre de 1843 relève la totalité de ces éléments défensifs et le toponyme « Batterie de Melon ». Le 7 novembre 1844, le comité des fortifications recommande la suppression de la batterie de Melon. 
 

Le petit port de Melon, difficile d'accès pour les embarcations mais bien abrité. La reine Henriette, épouse du roi d’Angleterre et sa toute dernière fille Henriette Anne s'embarquèrent pour la France à bord d'un petit voilier hollandais qui, faute de vent, s'échoua à Melon le 25 juillet 1644. Elles gagnèrent ensuite Paris où elles trouvèrent refuge à la cour de la régente Anne d'Autriche et du jeune roi Louis XIV.
 

L'île Melon est une petite île inhabitée de la commune de Porspoder dans le Finistère proche de la presqu'île Saint-Laurent. Elle formait, il y a deux siècles encore, l'archipel des Loches, avec l'île désormais engloutie de Lamich. Elle renferme des vestiges mégalithiques tels que de nombreux menhirs et un dolmen.

 
Le corps de garde de Stolvarc’h assurait la défense du nord de l'anse de l'Aber Ildut et des atterrages sur la côte le long du chenal du Four. Le cadastre de 1843 relève un corps de garde d'observation dit de « Stolvarc'h » entre la batterie de Melon et de Lannildut au lieu-dit actuel « Ruludu ».

La batterie de Lanildut C'est sous Louis XV, durant la guerre de Succession d'Autriche qu'une batterie fut installée à l'entrée du port. Les installations étaient constituées de deux plate-formes successives. La première comportait deux canons. La seconde un seul. En retrait avaient été construits trois petits bâtiments : une guérite, un corps de garde et un magasin à poudre. Un mât à signaux complétait l'ensemble afin de communiquer avec les navires. Depuis 2007, un canon fabriqué selon les plans d’origine représente la défense de la batterie,
 
 


Le rocher du Crapaud surveille l'entrée du port de Lanildut et regarde Ouessant qui est située à une vingtaine de kilomètres. Il y a quelques années, le crapaud a perdu le bout de son nez. Il protège une petite plage de sable fin du vent d'ouest. Autrefois, on pouvait traverser facilement l'Aber Ildut à marée basse, pour aller à Lampaul-Plouarzel de l'autre côté de la ria.
 
Le feu de l'Aber-Ildut, situé au nord de l'embouchure de la ria, près du rocher du Crapaud, signale la passe depuis 1897. C’est un feu directionnel blanc et rouge construit en pignon d'un petit bâtiment rectangulaire en maçonnerie peint en blanc. Puis, en 1922, la maison des gardiens est construite et des panneaux colorés sont portés par un faux pignon. Sa hauteur est modeste à peine 5 mètres pour une élévation
 
Le rocher marque l’extrémité septentrionale de l’Aber Ildut (Aber Ildud en breton), l’un des trois abers du Léon, dans le Finistère. Formé de l'Ildut, un petit fleuve côtier, et de sa basse vallée inondée, cet aber, le plus petit du Léon, est connu pour ses anciennes productions de granite et de cassitérite. L’Aber-Ildut est le plus méridional des abers qui débouche dans la mer Celtique face à l'île d'Ouessant, c'est également le plus court (3,5 kilomètres ) et le plus étroit. Cette ria correspond à la vallée inférieure de l'Ildut. Ce petit fleuve côtier, long de 24 kilomètres prend sa source au sud de la ferme de Kerverrien à Plouzané, à une altitude de 70 mètres. Il s’écoule ensuite selon une direction générale sud-est/nord-ouest, baigne les territoires communaux de Guilers et de Saint-Renan avant de rejoindre la mer à Lanildut.
 





Bénéficiant d'un port-estuaire bien abrité, Lanildut a toujours été tourné vers la mer. Son nom provient de celui de Saint Ildut, qui, au Vème siècle, aurait fondé un ermitage proche du rivage. Beaucoup de petits armateurs, ou maîtres de barques, ont fait édifier leur belle demeure dans la paroisse. Très actif, le port de Lanildut s'est spécialisé dans la cueillette du goémon près de l'archipel de Molène. Arrivée des bateaux en milieu d’après-midi. Il est ainsi devenu le 1er port goémonier d'Europe et approvisionne plusieurs usines produisant des gélifiants destinés à l'alimentation ou à la cosmétique. Avec 35 000 tonnes d'algues déchargées sur ses quais chaque année, le port draine la moitié de la production nationale. 
Un transport exceptionnel de blocs de granite a été opéré depuis le petit port vers Paris pour soutenir l’obélisque.


Le GR34 regagne ensuite la rive de l’aber et le sentier est tout de suite difficile avec ses montées et descentes 




 
Et finalement nous arrivons au manoir, avec sa décoration spéciale. Un arbre à poêles égaye le parc. Rien n’indique que c’est le manoir.



Manoir de Bel’Air a été édifié par Francois de Kerengar, sur une terre reçue à l’occasion de son mariage en 1585 avec Louise de Kerbescat. Sa construction dura environ 14 ans, jusqu’en 1599.
Bâti en plan carré, autour d’une cour fermée, son architecture est typique des constructions fortes du bas moyen-âge breton. Son organisation défensive - peu de fenêtres extérieures, échauguettes, fossé et pont levis sur la façade ouest - s’explique par la proximité de la mer, source de dangers, et par l’époque troublée de sa construction (guerres de religion et troubles de la Ligue). Comme tous les manoirs de la région, Bel Air a conservé son colombier et sa fontaine lavoir.
Une légende nomme cet emplacement Kastell Meriadec, l'attribuant ainsi au premier roi de Bretagne Conan Meriadec dès la fin du IVème siècle. Mais rien n'atteste l'authenticité de cette légende, ni, du reste, celle de ce Conan Meriadec qui aurait été l'un des amis du futur empereur Maxime débarquant de Grande Bretagne en 383 pour détrôner l'empereur romain d'Occident Gratien. On sait cependant qu'au XVe siècle une maison noble a précédé le manoir actuel, qui, lui, date de 1599. La façade arrière du manoir est encore protégée par un fossé peu profond au-dessus duquel il est possible qu'un petit pont-levis ait permis d'accéder à la porte centrale. Une cale et un quai garni de quatre canons donnent sur l'anse de la Belle Aire. Ces canons, restaurés par un laboratoire spécialisé de Nantes, proviennent d'une épave, mais il est bien possible que le quai en ait été aussi doté autrefois. 




Nous sommes heureux d’être arrivés au manoir et nous nous  reposons avant l’excellent dîner que nous passerons avec Jean-François et Béatrice. L’occasion de discuter de l’ancien temps et des choses du moment.

Demain nous quitterons les bords de la Manche pour côtoyer les rives de l’Atlantique….

 
Le Manoir de Bel Air 1, rue du moulin de Bel Air Brelès chambre et PdJ 88€ avec dîner 42€ sur place (1 macaron Michelin)