vendredi 12 avril 2019

Étape 09 : de Pléneuf-Val-André à Hillion (24 km) Jeudi 11 avril 2019

 
 
 
 
 
 
 
Le temps serait-il parfait aujourd’hui ? En tout cas, il ne pleuvra pas, ce sera nuages et vent au programme.
Nous profitons de la grande ville pour faire quelques courses, le casse-croûte sera de qualité. C’est la dernière journée de LouLou avec nous....
 
Bref, c’est parti vers le fond de la plage et tout de suite la première montée... Mais au moins la vue est plus belle.
 
 
La Guette est une première pointe à la fin de la plage. Dans la falaise, on peut voir les restes d'un blockhaus Allemand, témoin du « mur de l'Atlantique » construit par les troupes d'Hitler lors de la Seconde Guerre Mondiale.
 
La Plage du Pissot est coincée dans l’anse éponyme entre la Guette et la  Grande Guette, les deux petites pointes rocheuses.
 
 
 
Tous les arbres de la côte ont des formes tourmentées par une exposition au vent.
 
 
Une manifestation de gilets jaunes sur le chemin des douaniers ! C’est en fait une colonie de vacances qui fait autant de bruit qu’autant de manifestants mais dans une gamme sonore bien plus aiguë...
 
 
 
 
Le corps de garde de la pointe de la Grande Guette a été construit en 1750 pour abriter la compagnie des garde-côtes de Pléneuf qui défendaient l'entrée du port de Dahouët.
Il est en bon état 
 
 
 
Une plaque signalétique rappelle l’histoire des corps de garde qui souvent furent récupérés ultérieurement comme maison dés douaniers.
 
À l’intérieur de la petite pièce une cheminée permettait de tempérer les lieux.
 
 
Un cliché classique....
 
 
Plus loin, un chalutier semble foncer sur la balise. Drôle de trajectoire ! En fait, il rentre au port de Dahouet, complètement invisible dans sa ria étroite.
 
Même si quelques rares chalutiers y jettent encore leurs amarres, il s'agit essentiellement d'un port de plaisance, offrant environ 185 places sur bouée (port à échouage) et, depuis 1989, 313 places dans un bassin à flot le bassin des Salines. Son caractère naturel, son patrimoine et quelques commerces (antiquités, crêperies...) en font un site important pour le tourisme du secteur. 
 
Notre-Dame-de-la-Garde est la gardienne de ce port, c'est une grande statue de la Vierge qui se situe sur le sentier des douaniers. Malheureusement, des travaux barrent l’accès direct. Il faut faire un grand tour par le haut du village pour revenir au port.
 
 
 
 
Construite en 1926, la Chapelle des Marins est dédiée à Notre Dame de la Garde et située sur un tertre dominant à la fois le port de Dahouët et la station balnéaire du Val-André. A voir à l'intérieur, un ex-voto et les vitraux représentant une scène de pêche.
 
 
 
 
À l'emplacement de l'ancien grenier à sel on peut trouver la panneau qui annonce la voie fermée au bout du le quai des Terres-Neuvas
 
 
Le port de Dahouët fut marqué par les campagnes de pêche à la morue qui se déroulaient au large des côtes de Terre-Neuve et en Islande. En 1509, les marins du port de Dahouët furent parmi les premiers à traverser l'Atlantique pour pêcher à Terre-Neuve. Jusqu'au début du XXème siècle, la Grande Pêche fit la richesse des armateurs comme en témoignent les maisons en bordure du quai, comme au n°74. Près du quai, se dresse également la maison des douaniers (au n°42) qui contrôlèrent la circulation des marchandises jusqu'en 1981.
 
 
Au bout du quai, le moulin à marée, construit en 1821, utilisait l'eau de l'étang rempli à marée montante, pour faire tourner une roue à aubes deux heures et demie après la pleine mer. On peut voir encore le mécanisme qui actionnait les meules, sept heures par jour pendant une moyenne de 20 jours par mois.
 
 
Le port de plaisance de Dahouët dispose d'une capacité d'accueil de 330 bateaux sur pontons et d'un espace visiteurs pour les escales de 36 places disponibles.  Une zone de pêche professionnelle se trouve dans l’avant-port.
 
 
 
 
Le chemin monte dernière les dernières maisons du village face au quai des Terres Neuvas.
 
 
 
 
 
D’ici, on est en face de l’entrée du port . On peut voir, l'oratoire de Notre Dame de la Garde  qui a été construit vers 1864 pour rendre hommage à la Vierge Marie à l'occasion du départ des marins pour la grande pêche vers Terre-Neuve et l'ISlande et honorer la mémoire des nombreuses victimes de la pêche. La statue de la Vierge était à l'origine en fonte, mais rongée par le sel marin, elle se brisa en 1964 et fut remplacée par une statue en granite.
 
Soudain, je suis seuls. Mes trois compères ont été avalés par la bouche de l’arbre...
 
 
Ils m’attendaient à l’abri bien protégés sous la ramure.
 
Il porte les traces de la dureté de la vie exposé dès le plus jeune âge aux dures conditions climatiques.
 
Nous quittons l’estuaire de la Flora, ce fleuve côtier long de 10 kilomètres qui prend sa source à 110 mètres d'altitude sur la commune de Saint-Alban, 300 mètres au sud-est du lieu-dit la Chapelle Anizan. À son embouchure, la Flora prend la forme d'un étang aménagé en base nautique pour les enfants. Ses rives accueillent des équipements de loisirs (araignée, cochon à bascule, port miniature).
De ce point de vue, l’accès au port est bien visible. Il faut laisser la balise de la Petite Muette à tribord en arrivant....
 
Une première maison en bord de falaise laisse à penser que la loi sur le sentier littoral ne sera pas respectée.
 
 
Un étroit goulet permet l'accès à une plage où le sable laisse très rapidement place à des arêtes rocheuses s'avançant dans la mer. Vu des falaises avoisinantes, à partir du sentier des douaniers, la baie de Saint-Brieuc est impressionnante. On peut aussi observer le littoral au plus près, en marchant à marée basse au pied des falaises, sur l'estran, jusqu'aux grèves de La Cotentin ou du Jospinet ou bien à marée haute en kayak de mer.. Pour nous ce sera par le haut...
Quelques maisons accrochées aux coteaux tranchent par leur blancheur sur le décor des falaises. La plage de Port Morvan s'étend, sablonneuse, entre deux arêtes rocheuses. C'est une vraie plage, de sable qui plus est. Mais elle est aussi appréciée pour ses rochers qui, s'enfonçant dans l'eau rendent la plongée intéressante. 
 
Des giroflées sauvages poussent partout dès lors qu’elles trouvent le milieu idéal.
 
On remonte puis on redescend !
 
 
 
 
 
 
Un rocher en équilibre précaire 
 
 
Un magnifique céanothe resplendit par le bleu profond de ses fleurs. 
 
 
La Plage de Jospinet possède des millions de moules sauvages. Le Jospinet est un exemple typique: une cale pour la mise à l'eau et l'accès aux immenses champs de bouchots, en lisière de marée (la moule est une grande spécialité locale), le reste étant une petite grève de galets cernée de près par les rochers. La pêche à la ligne ou à pied y sont fructueuse mais règlementées. Les grandes marées attirent la foule au Jospinet. Une plage d'usage plus que de plaisance par coefficients de marée plus ordinaires.
 
Nous poursuivons notre périple : tantôt c’est plat...
 
...souvent le sentier descend et remonte. C’est Helter Skelter des Beatles qu’il faut écouter en boucle.
 
 
Arrivés au sommet, c’est l’occasion de souffler en prétextant de faire quelques photos de groupe.
 
 
Et nous voilà enfin arrivés dans l’anse de Morieux.
L’anse de Morieux  est classée réserve naturelle et géré par le biais d’un programme européen Natura 2000 afin de concilier la préservation de la biodiversité et l’activité humaine. Céée en 1998, elle peut accueillir jusqu’à 40000 oiseaux et leur sert de halte migratoire  d’octobre à mars. L'anse de Morieux est un estran sablo-vaseux de 235 hectares, elle forme un ensemble paysager cohérent dans la continuité de la côte est de la baie de Saint-Brieuc. Dans ce biotope de fond de baie, on découvre une concentration naturelle d'espèces animales, frayères, nourriseries, gisements de coquillages. Cependant, le phénomène d'eutrophisation causé par les « marées vertes » réclame une meilleure maîtrise de la qualité de l'eau dans le bassin versant du Gouessant. L'estuaire du Gouessant, encaissé et boisé,  représente un couloir de transit de l'avifaune entre la baie de Morieux et l'étang des Ponts-Neufs. Le maintien de boisements diversifiés et d'une activité agricole raisonnée participe d'une bonne gestion écologique de cet espace littoral.
 
La Chapelle Saint Maurice a été construite au XIXème siècle sur l'emplacement d'un autre édifice dont l'origine est estimée au XIIème ou XIIIème siècle. La situation stratégique de la plage la désignera, en 1940, pour défendre Saint-Brieuc d'un débarquement : une casemate, toujours présente, provoquera des bombardements qui ravageront la chapelle située à quelques mètres seulement. Ce n'est qu'à la fin du XXème siècle qu'elle retrouvera son aspect actuel.  C’est une chapelle rectangulaire, construite en granite sur un promontoire rocheux au-dessus de la grève. Le culte n’y est plus pratiqué depuis 1883. Propriété de la commune, elle accueille des expositions et peut être ouverte à la visite.
 
 
Une table d’orientation est placée juste derrière La Chapelle.
 
On peut admirer la baie à marée descendante.

La plage Saint-Maurice marque le début de la ria du Gouessant. C’est un espace de pêche à pied très fréquenté lors des grandes marées pour les coques, les palourdes et autres coquillages. Traditionnellement, les habitants de Morieux allaient en charrette chercher du goémon autour du rocher Roc Verde.

 
Le parcours de la rive droite de la ria ne s’apparente pas à un chemin de halage mais à une suite de cols de première catégorie.
 
Quand on pense qu’enfin le chemin est arrivé à hauteur du plateau, c’est qu’en fait il va redescendre pour ensuite mieux remonter....
 
Le Gouessant est un fleuve d’une longueur de 41 kilomètres qui naît à 316 mètres d'altitude près de Collinée. Le cours prend la direction nord de sa source à Lamballe, puis la direction nord-ouest. Le Gouessant devient une ria à partir des Ponts-neufs.
 
L’eau qui s’échappe du barrage est quelque peu oxygénée par la chute mais semble néanmoins insuffisamment pour compenser les besoins.
 
La centrale hydroélectrique de Pont-Rolland est un barrage hydroélectrique situé en partie sur la commune de Morieux dans les Côtes-d'Armor. Elle est composée d'un barrage alimenté par le Gouessant, et d'une usine en aval, espacée d'une centaine de mètres. Après la fin de sa concession par EDF en 2010 et l'arrêt de la production d'électricité en 2013, l'État reste propriétaire du barrage et de l'usine. Début 2017, celui-ci s’apprête à les mettre en vente. En 2015, une pétition avait été lancée pour la reprise de la production électrique.

L’anguille est fragile et a même failli disparaître. Mais aujourd’hui, l'anguille de Gouessant refait surface dans les cours d'eau bretons ! Le lieu est bucolique. Le barrage de Pont-Rolland est caché dans les arbres et la verdure, et à ses pieds, le Gouessant serpente au milieu des rochers.Depuis 2004, un million d’anguillettes ont été capturées pour comptage dans la passe-piège de Pont-Rolland et remontées en amont du barrage. Une opération qui a permis de repeupler le cours d’eau. Aujourd’hui, les anguilles ont recolonisé toutes les rivières bretonnes. Mais malheureusement le stock mondial est divisé par deux tous les cinq ans. Les scientifiques indiquent que la quantité actuelle de civelles ne représente plus que 10% des arrivées d’avant 80.
 
Après l’expérience de l’arrivée par la rive droite, nous décidons de gagner Hillion par la voie directe.
 
Sur le chemin nous passons par Vieille Croix. Un calvaire en granite sur socle et soubassement à deux degrés s’y trouve. Comme souvent en Bretagne il comporte deux scènes sculptées dans un bloc de granite monolithe. 
 
 
Des anges soutiennent de leurs ailes les scènes du Calvaire c’est le Christ en croix entouré des deux larrons côté face ; 
C’est la Vierge de Pitié, saint Jean et sainte Madeleine au revers et les anges tiennent à gauche et à droite des écus aux armes d'Adrien du Fay et de Catherine Madeuc mariés dès 1567 selon Henri Frotier de la Messelière.
 
 
Il est effectivement haut !
 
 
 
 
 
 
 
 
Hillion est une commune de 2500 habitants qui comporte trois colombiers anciens : de Carbien (XVIème siècle), de Bonabry et du Clos-Guéguen (XVIème siècle).
 
 
L'église Saint-Jean Baptiste est d'origine romane (fin du XIème siècle) de l’église est attestée par la présence de fenêtres bouchées lors de sa transformation à la fin du XIVème siècle. La conception de l’église romane est du type croix latine a courts transepts. Elle comportait une tour clocher située à la croisée du transept.
 
Après la guerre de succession de Bretagne (1341-1365), la prospérité revenant, l’église a été agrandie à la fin du XIVème siècle et dans la 1ère moitié du XVème siècle : extension du choeur, création de deux bas-côtés, déplacement du pignon occidental avec dégagement d’un narthex), extension du bras sud du transept, reconstruction de la tour. L’édifice est non seulement religieux, mais il jour un rôle défensif : tour de guet utilisée pendant la guerre de succession par les anglais, avec présence d’archères, dont l’une est visible à l’extérieur du mur sud, côté ouest.
 
 
Nous voilà arrivés Saint Nicolas nous attend.
 
 
 
 
 Voici le résumé de cette étape sur Viméo :
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 

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