Suite à une double conjoncture (faible WiFi et peu de service
téléphonique), je n’ai pas réussi à monter les photographies comme habituellement... Je ferai la mise à jour demain en arrivant à Perros Guirec en rajoutant les photographies manquantes.
C’est le soir de la première belle marée à coefficient supérieur à 100 depuis le départ. À Tréguier PM à 06:53 coefficient 97 à 10,25 mètres et BM à 13:17 à 1,05 mètre et à Port-Blanc BM à 13:02 à 1,10 mètre et PM à 19:07 à 10,1 mètres coefficient 102. Nous allons voir encore plus de pêcheurs à pied gratter, fouiller et traquer les coquillages et crustacés d’autant plus qu’il va faire beau.
Nous quittons la capitale du Trégor (Bro-Dreger en langue bretonne). C’est une ancienne division administrative et religieuse constituant l'une des neuf provinces de Bretagne. Situé au nord-ouest de la Bretagne, il comprend la partie nord-ouest du département des Côtes-d'Armor et une petite partie du nord-est du Finistère, jusqu'à la rivière de Morlaix. Les villes principales sont Lannion, Morlaix, Perros-Guirec, Guingamp et Tréguier.
Nous profitons du parcours pour observer d’autres monuments de la ville.
En premier lieu, au bout de la rue Kercoz, une chapelle dans un grand ensemble qui est le lycée catholique.
Nous descendons la rue Kercoz pour passer derrière la cathédrale, je n’y ai pas vu ma cousine Lison mais un plan de la ville enchâssé dans les pavés.
Un immense anneau est tout proche ainsi qu’une plaque murale qui signale que Tréguier a été la première ville bretonne a connaître l’imprimerie en 1485 et en 1499, le Catholicon, le premier dictionnaire Latin-Français-Breton y a été édité.
Le monument aux morts juste en face ne célèbre pas le poilu courageux mort pour la France mais la douleur des mères qui ont perdu leurs enfants.
Après le porche nous apercevons l’ancien évêché (fin du XVIIème siècle ou début du XVIIIème siècle) qui sert aujourd’hui d'Hôtel de Ville. La porte (1438) de l'ancien évêché se voit à l'hôtel Le Borgne de la Tour, 20 rue des Perderies. Cette hôtel dit de " la tour " est édifié sur les dépendances de l'ancien palais épiscopal. Lors de la Révolution, l'hôtel est vendu le 19 juin 1795 au sieur Le Bouder. L'hôtel appartient plus tard au comte Gustave de la Tour, député sous le Second Empire, puis maire de Tréguier.
Nous quittons rapidement la route pour un joli parcours en terrasse.
Le tombeau d’Anatole Le Braz est un monument funéraire en granite gris bleu en forme de stèle dressée encadrée d'un mur bahut à usage de banc. Il est orné d'une croix celtique (croix dans laquelle s'inscrit un anneau) et de rinceaux et entrelacs (arabesques de feuillages). Au pied de la stèle, on peut lire l'inscription suivante sur un bloc de granite rose : « Anatole Le Braz / MDCCCLIX / MDCCCCXXVI » . Sous la croix celtique, l'épitaphe ou inscription funéraire proclame : « Je suis un fils des monts / adopté par la mer », phrase extraite de Saint-Servais (Poèmes votifs). Le sculpteur Armel Beaufils, auteur de ce monument funéraire, a gravé sa signature au verso de la stèle.
Anatole Le Braz est né le 2 avril 1859 à Saint-Servais dans les Côtes-d'Armor aux confins des monts d'Arrée. C'est un écrivain et un folkloriste de langue française qui a également écrit des poésies en langue bretonne. Il fut par la suite maître de conférence puis professeur à la faculté des Lettres de Rennes. Anatole Le Braz a pris part au mouvement régionaliste en Bretagne en devenant notamment le président de l'Union régionaliste bretonne. Il est mort à Menton dans les Alpes-Maritimes le 20 mars 1926 et est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris avant le transfert de ses cendres à Tréguier en 1928.
Le Guindy s’écoule doucement dans un environnement qui inspire à la tranquillité et au recueillement. Le Guindy prend sa source à l'ouest du Menez Bré à 200 mètres d'altitude, et coule vers le nord sur une distance de 43 kilomètres. Il se jette dans l'estuaire du Jaudy à Tréguier. Nous voyons la passerelle où nous allons passer.
Le lavoir Saint François se trouve sur le bord du chemin, il devait être difficile de remonter le linge à la ville.
La passerelle Saint François suit. Elle relie les communes de Tréguier et Plouguiel, franchissant le Guindy. Jusqu’au XIXème siècle la liaison se faisait par un passe-cheval (bac de Kerousy ou de Saint-François, cité dès le XIVème siècle).
Le 12 février 1833, une ordonnance du roi Louis-Philippe autorise la construction d’une passerelle sur la rivière, prévoyant que les travaux et l’entretien seraient financés par un péage.
L'adjudication attribue la concession à un négociant de Tréguier, le sieur Ozou, déjà concessionnaire du pont Canada, pour une durée de 54 ans et 11 mois. Le péage sera supprimé le 1er février 1873 à la suite du rachat de la passerelle par le conseil général des Côtes du nord. En 1904, à la suite de la construction du pont noir en aval, la passerelle aurait dû disparaître. Une pétition des habitants, des commerçants et des lavandières de Tréguier permettra son maintien. Marc Seguin conçoit un pont innovant de 71 mètres de long. La passerelle est l’un des derniers témoins de l’essor de la charpente métallique en France au XIXème siècle. Sa faible largeur (2 mètres) ne permet que le passage des piétons et bêtes. La passerelle a été reconstruite en 2013. Par rapport à la version originale, les garde-corps sont métalliques, les éléments métalliques ne sont plus assemblés par rivetage mais par boulonnage, et une nacelle permanente sous le tablier permet l'entretien et les inspections de la passerelle. Même si la structure est plus rigide, la passerelle "balance" encore. La passerelle permet les passages des seuls piétons et cyclistes, les cavaliers devant faire le tour par le pont noir, en aval du Guindy.
Nous grimpons jusqu’à Kerborn
Ce sera la plus grosse montée de la journée.
La Chapelle Saint Laurent est de plan rectangulaire et à vaisseau unique construite en moellons de granite et schiste. Elle est dotée de contreforts angulaires et présente des pignons découverts. Le mur-pignon ouest, ouvert d'une porte à arc brisé, est couronné d'un clocher en maçonnerie à baie unique. Le chevet est ouvert d'une fenêtre à arc brisé et à remplage de granite. L'encadrement des baies, les chaînes d'angles, les corniches, les rampants des pignons et le clocher sont édifiés en pierre de taille de granite. Elle a été consacrée en 1896.
Le jardin botanique du Kestellic compte aujourd’hui 7 hectares et abrite plus de 1800 espèces venues des cinq continents. Le jardin serait ouvert de 14h00 à 18h00....
Il est dit que la vue sur la rivière et sur la ville de Tréguier font du Kestellic un site unique. La différence entre le bas du jardin et son point le plus élevé est de l’ordre de cinquante mètres. Les parcelles du jardin surplombant le Jaudy et Tréguier, dévalent le terrain de granit rose parcouru de chemins sinueux, agrémentés de bassins, vasques, cascades et autres ruisseaux. Dans cet environnement très protégé, on découvre de nombreuses plantes exotiques et luxuriantes. Le jardin comporte une zone tempérée, une zone méditerranéenne et une zone humide.
Kerautret
Nous profitons du parcours en retrait du rivage pour rencontrer deux magnifiques chevaux bretons.
Une girouette en forme de dragon rappelle les liens ancestraux avec le Pays de Galles.
Nous traversons la Roche Jaune un hameau vivant où nous avons trouvé un café ouvert et nous avons fait une pause.
Kerlouc'h, nommé parfois menhir de la Roche Jaune, dont l'origine remonte au néolithique était couché presque entièrement recouvert de terre et oublié de tous, il fut découvert en 1991 puis redressé en janvier 1998. Mais nous ne l’avons pas vu sur notre parcours.
Nous retrouvons le rivage près du Palud. La marée est descendante et la hauteur de marnage devient significative.
Le site insulaire du Palud isole à grande marée les bâtiments situés sur cette petite presqu'île. Cet ensemble de bâtiments est constitué d'une maison en pierres avec un étage sous combles, située à l'Est (façades crépies), avec une maison en pierre (sous combles) et un hangar en bois accolé à l'Ouest dans le prolongement. L'ancien corps de garde du Palud est daté au moins du 1er quart du XIXème siècle. Il a été transformé en maison d'habitation à la fin du XIXème siècle, acheté par un pharmacien de Tréguier, dont la famille s'est noyée en 1905 au Kastellic. Le bâti a été remanié au cours du XXème siècle, avec de nombreuses parties rajoutées, dont un atelier en bois. Cet ensemble a été la propriété du sculpteur Calder jusqu'à son décès en 1976. Il avait acquis cette propriété, presque en ruines en 1957 et l'avait agrandie en construisant un atelier et en restaurant les autres bâtiments.
Rubelen est la pointe qui marque le début de la baie d’Enfer.
La vue sur les étendues libérées par la marée est infinie.
Un contraste de jaune entre ajoncs sur notre rive et colza en face fait ressentir la beauté de la période, qui plus est, un jour ensoleillé.
La Baie de l’Enfer est une zone frontière des communes de Plouguiel et de Plougrescant. Elle est profonde d’un kilomètre et très calme, c’est un repli idéal pour les oiseaux hivernants.
En effet, sa position la protège des « coups de tabac » dominants venant du nord-ouest.
Vu de la côte sud la courte traversée de l’enfer semblait possible mais hélas l’étier profond était invisible et il a fallu rebrousser chemin pour faire le tour complet.
Nous arrivons au bout de la baie d’Enfer et passons près du moulin d’Arrère, à l'embouchure du Lizildry. Il est relevé sur le cadastre de 1834, mais n'existe plus aujourd'hui, en tant que meunerie. Seuls le bief et l'ancien logis du meunier remanié et reconstruit avec des pierres de l'ancien bâtiment, peuvent encore témoigner des marées meunières. Nous y avons rencontré un âne et deux chèvres très contents de voir du passage.
Nous trouvons une belle carte au bord de la route, cela nous aide pour nous retrouver.
Au bout de l’Enfer, le sentier des douaniers s’oriente maintenant plein nord, il devient plus large et abrité au cœur d’une forêt.
Nous atteignons Crec'h Run et son cimetière à bateaux.
Beg ar Vilin est une presqu’île qui héberge un camping.
Nous trouvons une table face à la mer et du coup nous faisons notre pause méridienne avec des produits que connaissent bien LouLou et Woodé.
En face, l’île Loaven est une île privée qui abrite la chapelle sainte-Eliboubane et serait le lieu où est inhumée Sainte Sève.
Pendant tout le repas, nous observons l’activité des hommes et des machines dans les parcs à huîtres tout proches.
Le tumulus du Castel est situé au bord du sentier.
Les rochers se font de plus en plus visibles et tourmentés.
Le sentier des douaniers passe cap à l’ouest en arrivant au sommet de la presqu’île. Imposante masse de granite s'enfonçant dans la mer, la Pointe du Château s'enfonce doucement dans la Manche en une succession de prairies verdoyantes, de champs et de bosquets parfois entrecoupés d'éruptions granitiques.
Plus loin, proche de son extrémité, Pors Bugalez est le petit port marquant la limite de la Pointe du Château, des amas de granite parsement les grèves qui étonnent par leurs formes fantaisistes.
C'est le royaume du choux marin mais surtout de la démesure. Comme sortis de terre par la volonté de quelque géant, les massifs granitiques émergent comme des cathédrales sur une côte qui paraît souvent désertique. Le rose et le gris y sont les teintes dominantes, se détachant sur le fond d'une mer bleue qui paraît parfois se noyer dans un ciel de la même couleur. En poursuivant le sentier qui serpente entre les rochers bordant la mer : de grève en crique, face aux multiples îlots qui émergent au large, c’est toute la beauté d'une côte sauvage qui a su préserver son authenticité.
Les parkings drainent de nombreux marcheurs de moins d’un kilomètre, nous passons de la solitude à la foule.
C’est l’arrivée à Castel Meur... un magnifique puits célèbre notre arrivée.
Plougrescant est surtout connu par la carte postale qui a fait le tour du monde et qui représente une petite maison de pierre construite et enchâssée entre deux énormes blocs de granite. Entourée d'un muret de pierre, elle a été construite à quelques mètres du gouffre. Sorte d'image d'Epinal, cette curiosité était devenue la carte de visite d'un village bordant des falaises sauvages. Mais on ne trouve plus dans les boutiques de souvenirs de cartes postales représentant cette maison. Cette maison surprenante tourne le dos à la mer depuis 1861, année de sa construction, pour se protéger des vents violents qui soufflent lors des tempêtes, fréquentes à cet endroit. Cette demeure minuscule fut érigée à une époque où les permis de bâtir n'existaient pas, où chacun pouvait construire à sa guise et laisser libre cours à sa fantaisie. Il fallait par ailleurs avoir un amour immodéré pour la mer et ses caprices pour vivre en un tel endroit, surtout en hiver. Son bâtisseur était de cette trempe et vivra ici de nombreuses années, creusant presqu'entièrement de ses mains la lande pour y aménager deux étangs. Ses héritiers ne l'occuperont qu'épisodiquement, les jours de beau temps. Elle sera une résidence secondaire pendant plusieurs décennies, paraissant même parfois abandonnée car ouverte seulement une fois tous les deux ou trois ans depuis la fin du XXème siècle. L'occupante actuelle, en effet, petite-fille du premier maître des lieux quittera Tréguier où elle était née, pour aller faire fortune en Amérique. Après avoir cédé son affaire, elle revint s'installer ici en 2004.
Entretemps, les édiles locaux, soucieux de développer la vague déferlante du tourisme côtier, se seront emparés de l'image de Castel Meur pour en faire l'emblème de la Pointe de Plougrescant ... Elle fera le tour du monde, générant un engouement tel qu'elle n'était plus considérée par le visiteur de passage comme une propriété privée mais comme un site ouvert à toutes les curiosités. La désinvolture ira à son comble un beau jour d'été où un autocar de touristes japonais aura la mauvaise idée de s'arrêter là : ses passagers voulant à tout prix un souvenir original iront jusqu'à grimper sur le toit de la maisonnette afin de s'y faire photographier ! Les dégâts qu'ils auront occasionné pousseront la propriétaire à protéger son bien : elle intentera une action en justice afin de faire valoir sa propriété à l'image et, depuis lors, toute représentation commerciale de Castel Meur est désormais interdite ...
La nature a placé ici un des jumeaux d'une autre image qui a fait la renommée de Plougrescant : le Gouffre ! Situé à l'autre extrémité de la plage, s'enfonçant un peu plus dans la mer devant un amas chaotique, le vrai Gouffre ouvre sa gueule tel un dragon tapis dans les entrailles du granite rose qui caractérise la côte.
Surnommé gouffre de la Baie d'Enfer, il est formé d'un enchevêtrement de pans de falaise écroulés il y a bien longtemps. Les jours de tempêtes font vibrer les rochers où le vent et les éléments déchaînés hurlent alors avec une rare intensité la force d'un océan tout proche.
Le panorama qui s'y déroule semble ne plus vouloir s'arrêter à l'horizon d'une côte parsemée de pointes et de rochers rivalisant de sauvagerie.
Ce site remarquable, mais surtout impressionnant par la rudesse du paysage, décuple l'impression d'être en enfer lors des coups de vent. A ce moment, les déferlantes se ruent avec une violence décuplée entre les énormes blocs de granite, soulevant des gerbes d'écume soufflées sur des centaines de mètres ! Certains jours, le déchaînement des éléments prend des proportions extraordinaires, comme en mars 2008 où des vagues gigantesques faillirent emporter Castel Meur. D'une hauteur et d'une violence extrême, elles soulevèrent des tonnes de galets, arrachant également les pierres du muret d'enceinte édifié il y a 150 ans, pour les déposer plus loin, sur près d'un mètre de hauteur !
Lors du calme de l'étale, le site paraît pourtant bien tranquille.
Le drone a survolé le gouffre malgré le fort vent et est revenu se poser sans encombre....
Nous reprenons notre marche mais l’orientation est maintenant vers le sud-ouest. Un joli manoir attire l’œil.
Nous arrivons à Pors Scaff où se dresse le rocher de Napoléon, surnommé ainsi pour son allure en forme de bicorne, surplombant un port minuscule.
Nous en avons vu d’autres qui rappellent les Moai, gardiens de l’île de Pâques, ou bien un humanoïde figé par manque d’énergie.
Nous approchons de l’anse de Gouermel en traversant une belle pinède.
Elle est aussi appelée « anse de Gouriant » et « Gouer-Vel » en breton (la Filière du Moulin). Le ruissseau débouchant au fond de l'anse s'appelle Ruzellen Gouer Vei. Ce ruisseau sépare Penvénan de Plougrescant. La grande plage dans l'anse de Gouriant s'appelle Trezen Gouer Vei, pour la toponymie nautique, soit la « Plage de sable de Gouervel » .
Nous voyons une crêperie. Chic! Nous allons pouvoir au moins boire. La terrasse est pleine, les patrons sont là, il n’est plus possible de consommer car le service est terminé ! Je présume qu’il vont se plaindre de la baisse du tourisme...
Située au nord de l’anse de Gouermel, la plage de Ralevy offre une belle étendue de sable et de petits galets. Peu connue, cette grève demeure très agréable dans un petit golfe composé de nombreux ilots.
Nous décidons de quitter le rivage pour couper et éviter Buguélès, petit port breton rattaché à la commune de Penvénan, dans le pays historique du Trégor. L'activité du village a été liée, durant des années à celle des goémoniers. L'algue était ramassée principalement pour servir de fumier aux récoltes locales ou alors utilisée comme combustible avec de l'ajonc et encore brûlée pour en extraire l'iode et servir à l'industrie du verre ou de la médecine.
Nous passons en proximité du Jardin botanique de Pellinec seulement ouvert le dimanche de 14 à 18 heures de mai à août. Alors nous ne pourrons pas le visiter...
Ce jardin, niché au fond de la baie du Pellinec, est favorable à l'acclimatation d'une large palette végétale. Gérard Jean y consacre tout son temps depuis 1994.
Les jardins ont été dessinés en fonction des différences de sols afin de favoriser la beauté naturelle des végétaux.
Les 7 hectares, dont 4 hectares de jardins, sont divisés en plusieurs thèmes : Le jardin exotique, d'iris sur pilotis, austral, l'allée himalayenne, la prairie aux magnolias et l'étang aux nymphéas.
La recherche de l'harmonie des couleurs et des graphismes est continuelle, ainsi que la mise en valeur des végétaux les plus rares.
Le premier jardin est autour de la maison, avec un petit jardin à la française devant la façade Est, qui date du XVIIIème siècle, et des massifs fleuris, valorisés par des dallages de pierres et de galets pour adoucir le granite du manoir.
Le deuxième jardin créé en 1998, fut le jardin exotique : c'est un palmier d'une centaine d'années, entouré de murs qui en donna l'idée : Il est essentiellement composé d'un jeu de dallages, de gazon, pour une mise en valeur des végétaux.
Le troisième jardin date de 2000, c’est le jardin à l'anglaise, composé d'îles dans le gazon avec une grande variété de végétaux et principalement des hydrangeas, des rhododendrons, mais aussi des végétaux plus botaniques.
Le quatrième jardin fut le jardin aquatique avec toute une série de plantes de bord de berge et également une collection de nympheas du même nom que ceux du jardin de Claude Monet.
Le cinquième jardin créé en 2002, est un jardin dans un marécage recouvert d'eau l'hiver : un caillebotis sur pilotis à 20 centimètres du sol présente l'iris du Japon ou iris ensata, tous choisis dans des tons de mauve de bleu ou de rose.
Créé en 2004, le jardin austral composé autour d'un rond-point en pavés pour renvoyer la chaleur et favoriser l'introduction d'espèces xérophiles.
La prairie aux magnolias, créée en 2007 composée de plus de 30 variétés et l'allée himalayenne, jardin créé en 2009, un grand massif de 100 mètres de long bordé de bambous, d'araliacés, d'azalées, de camélias, et de rhododendrons parfumés.
Alors pour mettre l’eau à la bouche rien de mieux qu’une vidéo où Gérard Jean fait visiter son jardin :
Les paysages marins s'enchaînent tous plus beaux les uns que les autres, permettant de découvrir les nombreux ilots de bord de mer.
Au niveau de Port-Blanc, dans l’anse de Pellinec, on trouve plusieurs petites plages qui apparaissent et disparaissent suivant les marées. Nous en profitons pour marcher sur le sable dur avant que la marée montante ne recouvre tout.
Le Rocher du Voleur (Karreg la laer en breton) est un ensemble fortifié. Le havre du Port-Blanc a été fortifié et surveillé au XVème siècle, suite aux attaques des Anglais. Le premier corps de garde a été mis en place par Vauban. Un mur fut ainsi construit sur le rocher en 1694, pour protéger la côte des attaques maritimes. Jusqu'à la Révolution, une batterie de canons y était placée. On peut y observer les bases d'un ancien fortin, surplombant majestueusement de ravissantes petites criques. L'ancien corps de garde a été transformé en garage durant le XXème siècle. Les armes de la famille Plusquellec, seigneur de Kergasdel en Penvénan sont identifiables sur le pignon Est. Les Plusquellec étaient seigneurs de Kergastel dès le XVème siècle.
Un amer blanc porte le nom du lieu...
Port-Blanc est un village rattaché à la commune de Penvénan. Le front de mer du Port-Blanc se caractérise par une architecture de défense militaire et portuaire datant du XVIIIème siècle jusqu'au début du XXème siècle qui s'est associée à l'architecture vernaculaire et balnéaire du début du XXème siècle. L'ancienne maison d'Anatole Le Braz où l'écrivain séjourna entre 1898 et 1924 est représentative de ce type d'habitat traditionnel néo-breton. La digue-promenade et le mur-digue militaire de l'organisation Todt offrent deux types d'architecture, l'une en béton et l'autre en moellons de granite pour défier les assauts de la mer.
L'ancienne poudrière et l'oratoire de la Sentinelle correspondent à des ré-utilisations d'architecture de défense, de même que la nouvelle cale à proximité du blockhaus.
La commune compte de nombreux sites pittoresques, comme la chapelle Notre-Dame de Port-Blanc qui date du XVIème siècle, avec les vestiges de sa tour de garde du XIIème siècle et le manoir de Kerpeulven, inscrit au titre des monuments historiques. Plusieurs mégalithes sont également visibles, parmi lesquelles les menhirs de Kerbelven et le menhir de Kervéniou et les sépultures néolithiques de Roch-Las-en-Port-Blanc.
Sur le littoral de Port-Blanc, on trouve de nombreux îlots et ses paysages sauvages, comme l'île des Femmes, l'île du Château-Neuf et l'île Saint-Gildas.
Le havre du Port-Blanc a été fortifié et surveillé depuis le XVème siècle, suite aux attaques anglaises. Le premier corps de garde a été édifié au début du XVIIIème siècle. La chapelle de Port-Blanc était à l'origine une ancienne tour de guet. C’est au Port Blanc que pendant tout le Moyen-Âge, prenaient pied les invasions.
C'est la raison pour laquelle se concentrait sur ce point de la côte la vigilance des compagnies du guet. Au pied de la Sentinelle, on peut remarquer une ancienne poudrière, et à son sommet, une petite guérite, qui en a remplacé un édifice plus ancien, servant de poste d'observation. L'ancienne guérite s'appelait sur la carte marine « Karreg ar Santinel » (Roche de la Vigie). Elle a été transformée en oratoire au début du XXème siècle. « Karreg la laer » est la « Roche du Voleur » , où est établi l'ancienne batterie du XVIIIème siècle. La première guérite a été démolie au moment de la vente du rocher qui servit pendant quelque temps de carrière. A la suite de nombreuses protestations, la destruction fut interrompue. Vers 1930, l'édifice actuel fut reconstruit à l'initiative de Théodore Botrel avec une toiture en ciment. Il y ajouta deux statues : Saint Tugdual et Notre-Dame-de-la-Mer. Cet oratoire est appelé aujourd'hui « l'oratoire de la Sentinelle ». Et de notre chambre nous avons une vue directe !
Bref nous sommes arrivés au terme de cette longue étape fourbus. Une bonne douche et une bière n’ont pas suffit à calmer les douleurs, il ne reste qu’une nuit apaisante et régénératrice.
Demain une étape courte, du soleil et des grosses marées !
Voici lé résumé de l’étapeen vidéo :
- Grand Hôtel de Port Blanc 1 boulevard de la Mer Tél : 02 96 92 66 52 B&B 85€ DP 131€
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