Nous prenons notre petit déjeuner à l’heure habituelle pour la Bretagne c’est à dire à 8:30. La météorologie du jour est classique : nuageux, venteux et pluvieux l’après-midi seulement...
La Chapelle du Vieux Bourg de XIIIème siècle, en grès rose, est située à 60 mètres au-dessus de la mer, elle est bordée du dernier cimetière celte de Haute Bretagne. L'ancienne église paroissiale de Pléhérel date des XIVème et XVème siècles. Partiellement déconstruite, l'église de grès rose, dédiée à Saint-Hilaire et à Saint-Nicolas, devient chapelle du Vieux-Bourg en 1870. La cloche date de 1577, y sont ciselés les noms des riches et généreux donateurs. L'actuel enclos correspond à l'ancien cimetière paroissial ceint d'un mur, d'un portail et de deux échaliers. Son allure bosselée est caractéristique des anciens « champs des morts bretons ».
L’hôtel de la Terasse se trouvait tout près de là, il dominait la mer. À la fin de la guerre, une quantité énorme d’explosifs y fut stocké. L’hôtel laissé abandonné par les résistants fut l’objet de vols d’explosifs. Deux officiers venus constater les effraction furent surpris par l’explosion qui réduit l’hôtel à un tas de ruines.
De la Pointe aux chèvres on profite d’un superbe panorama : à l’ouest, l’îlot Saint-Michel,
à l’est, le Cap Fréhel. Il apparaît déjà fort lointain...
Une table d’orientation présente l'arrière-pays et de l'île de Bréhat à Saint-Malo. Reposant sur un socle en pierre du pays, une plaque de 3 centimètres d'épaisseur, réalisée en roche volcanique émaillée à 980 ºC décrit le paysage grandiose qui s’offre à nous.
Nous passons devant le Manoir de Michel, hélas ce n’est pas là que nous dormirons cette nuit.
La Grève des Fosses, située en contrebas des bâtiments de la carrière du Routin (carrière d’extraction de grès rose), se trouve entre la pointe de l’Assiette à l’est et la pointe des Châtelets à l’ouest. Cette grève n'a d'intérêt que l'isolement qu'on y trouve dû à l'aspect austère des lieux et à la présence de galets difficiles pour la marche et pour la bronzette.
La grève du Minieu mesure près de 3 kilomètres de long et elle est bordée par la petite station des Sables d’Or les Pins.
Malgré la proximité du centre-ville, la plage est préservée. Cette immense plage de sable fin est sans conteste l’une des plus belles de Bretagne.
Lieu de contemplation et d’animation, elle est née d’un vaste ensemble dunaire sculpté par les vents, la houle et les rêves de l’homme. Son étendue, ses courbes domptant les vagues, en font un superbe terrain de jeux pour le char à voile, le kitesurf et la planche à voile. Autant d’activités à admirer ou à pratiquer auprès ou sur des eaux bleues teintées d’émeraude. La plage se prolonge par une flèche sablonneuse et rocheuse qui relie l’îlot Saint-Michel et sa chapelle au continent accessible seulement à marée basse.
Sables d’Or - Les Pins est une ville récente.
De 1922 à 1924, sur la grève de Minieu, deux promoteurs en quête d’harmonie ont sublimé les dunes, la mer et les bois. Surgis du sable dans les années 1920, deux styles architecturaux s’intègrent toujours au paysage côtier. Se promener au gré des avenues permet de comparer les charmes des villas anglo-normandes et ceux des propriétés Art Déco.
Entre pins et murets, des corniches, des mosaïques, des bow-windows séduisent le regard.
Le théâtre de verdure vibre encore d’une illustre fréquentation estivale. Hôtels, villégiatures et jardins abritaient les vacances des vedettes d’alors, face à la mer parsemée d’îlots. Le casino détonne dans l’harmonie architecturale de la ville.
Entre les villages des Hopitaux et des Sables-d'Or se faufile l'estuaire de l'Islet, minuscule rivière qui semble s'étaler en une largeur démesurée lorsque la mer remonte et se faufile dans le canal qu'il a formé sur la grève. Lorsque les eaux se retirent, il est un obstacle facile à franchir pour passer d'un côté ou de l'autre, disparaissant presqu'entièrement dans le sable de la plage. Hélas nous ne sommes pas à basse mer..
Au centre du marais, en bordure du cours d'eau l'Islet, se dresse la Gravelle de Gargantua ou Roche du Marais, un bloc de grès en forme de cône irrégulier. On dit qu'il s'agit là d'un gravier que le fils de Pantagruel avait dans son soulier et qu'il secoua en ce lieu parce qu'il le gênait dans sa marche.
Le chemin submersible passe tout près de lui, nous nous contentons d’apercevoir son début qui est à la gare, souvenir d’un passé ferroviaire.
On contourne le marais, puis on passe le pont de l'ancienne voie ferrée qui est un ouvrage qui franchit les marais d’Erquy et la passerelle de la Côtiére, ce cheminement aisé profite dès ces constructions gardées en état.
Nous remontons plein nord jusqu'à la pointe du champ du port, face à l'ilot St Michel. Mais avant de l’atteindre la vue sur la plage est magnifique. Avec le sillon sablonneux qui ferme une sorte d’atoll.
À la pointe du Champ du Port, un tout petit port, protégé par une avancée de rochers. Tout ici est authentique. un port réservé jusqu'aujourd'hui au seul cabotage industriel. Construit au XXème siècle et de dimensions modestes, il se limite à une jetée prolongée d'un quai protégeant une plage d’échouage.
Formée par la houle et la présence d'une veine granitique, une chaussée submersible de rochers et de galets partant de la plage aboutit à l'îlot Saint-Michel qui fait face au hameau des « Hôpitaux ».
Formée par la houle et la présence d'une veine granitique, une chaussée submersible de rochers et de galets partant de la plage aboutit à l'îlot Saint-Michel qui fait face au hameau des « Hôpitaux ».
Depuis le Moyen Age, le rocher Saint-Michel a vu se succéder plusieurs édifices, lieux de festivité et de dévotion.
Si l'on en croit la légende, de nombreux bateaux auraient sombré dans les parages de l'îlot, qui aurait servi de lieu de sépultures. Le rescapé d'un naufrage aurait fait voeu de piété et aurait commandé la construction d'un oratoire.
La Chapelle construite en 1881 est de style néogothique et de plan rectangulaire construit en moellons de grès rose équarris extraits de la carrière de la Fosse Eyrand. Il est couvert d'un toit en bâtière.
Le parcours est agréable avec un faible dénivelé. Des marcheuses qui nous ont doublé nous ont averti : ce ne va pas durer...
Étant restés au bord du rivage, nous n’avons pas vu l'ancien corps de garde de Lanruen, datant du 3ème quart du XVIIIème siècle et situé à la Fosse Eyrand, au sommet de la colline. Il faisait partie d'un ensemble fortifié avec le fort aujourd'hui disparu de la Bouche, qui défendait l'entrée d'Erquy et l'entrée de la Bouche (estuaire de la Bouche entre Pléhérel et Erquy). Il daterait d'avant la Révolution. Inoccupé en 1794, il allait servir au gardien du mât de pavillon, dont le transfert de la Pointe en ce lieu avait été décidé. Une guérite proche y fut adjointe en cette même année.
Le ciel est toujours très nuageux et la visibilité est réduite.
Par contre, les couleurs demeurent belles.
Nous arrivons la plage du Guen.
La plage du Guen est entourée de végétation dense alentour, et de dunes. On y vient à marée basse pour de la pêche à pied. Le sentier rejoint à l’ouest le Cap d’Erquy dans de magnifiques paysages.
La belle vie est terminée au bout de la plage. Le parcours vers le cap d’Erquy est en haut des falaises.
Il faut monter et descendre. Une belle volée de marches nous attend. Une chienne noire nous suivra jusqu’au cap avant de changer pour un couple de dames.
La lande se fait rasé sur ce terrain battu par vents.
L’arrivée au bout du cap d’Erquy approche....
Le cap d’Erquy est l’un des plus beaux sites de la côte Ouest.
A l'extrémité de la Pointe, on peut encore voir le Cap finir de s'enfoncer dans la mer, dans une dernière langue de rochers inlassablement battus par les vagues … Des falaises de grès rose d'une soixantaine de mètres de hauteur, ainsi que d'anciennes carrières y sont visibles.
Les retranchements du Cap d'Erquy se composent d'un éperon barré de deux remparts subparallèles, distants en moyenne de 450 mètres. Le premier retranchement est défendu, sur une superficie de 15 hectares environ, par un fort talus en terre et mottes de gazon, le « fossé Catuelan » (daté de 2500 ans avant J.-C., l'âge du Bronze tardif), précédé d'une large douve très peu profonde et d'une légère contre-escarpe. Le « fossé de la Plaine-Garenne » (- 2270 ans avant J.-C., milieu de la Tène de l'âge du fer) porte la superficie protégée à 35 hectares, le second retranchement étant défendu par un talus plus modeste (noyau de pierres renforcé d'un poutrage interne en bois). Cet éperon barré, autrefois appelé « camp de César », aurait influencé le décor de l’irréductible village gaulois en Armorique de la bande dessinée Astérix.
Au bout l'anse de Port-blanc, le corps de garde, le four à boulets et l'abri du canot de sauvetage nous attendent.
Le corps de garde dit « des trois pierres » est une bâtisse de plan rectangulaire, avec tour de guet. Datant de 1744, ce fut plus tard un abri douanier, il a été en partie restauré entre 1987 et 1992.
La guérite a disparu au début du siècle passé, cependant LouLou à la taille idéale veille...
L'ordre de construire sur les côtes de la Manche des « fourneaux à réverbère » a été donné, le 26 mars 1794, par le ministre de la Marine. Ce four à boulets avait vocation à porter à incandescence les boulets alimentant une batterie de trois canons, dans le but d’incendier les navires hostiles. Cependant, le four ne put être mis en service faute des ustensiles propres à son fonctionnement. Les trois batteries de canons qu'il devait alimenter ont disparu et ce petit édifice paraît désormais bien seul et abandonné.
Nous poursuivons notre descente vers le port d’Ersuy.
Le Conseil général a créé un sentier d’interprétation qui permet de suivre les traces des anciens carriers. Surnommés les « sabots râpés », ces hommes y ont taillé les pavés destinés aux rues de Paris et des grandes villes de France jusque dans les années 1930.
Les fronts de carrière montrent de haut en bas : des grès blancs, des grès conglomératiques et des conglomérats blancs ; des conglomérats rouges lités couleur lie-de-vin, très ferrugineux ; un banc de grès d'Erquy de 30 m d'épaisseur, au sommet irrégulier car avant le dépôt des conglomérats, il y a eu émersion et érosion, d'où la présence d'un contact érosif (couche blanche) qui traduit une discordance
Un pin alpiniste a réussi à pousser dans ce milieu difficile.
Vous avez certainement vu Robert Redford murmurer à l’oreille des chevaux. À Erquy il font beaucoup plus fort : ils ont la passerelle qui murmure à l’oreille des idiots !
Les lacs de carrière du Cap, dits lacs bleus, sont nichés à l’abri d’une forêt de pins qui surplombe le port.
Après ces heures exposés au vent et à la pluie, nous reussssons à trouver une crêperie ouverte pour faire une pause au chaud...
...dont les effets varient selon les individus.
Erquy est le premier port de pêche à la praire et à la coquille Saint-Jacques avec une flottille d'environ 80 bateaux, les quais d'Erquy vivent au rythme des marées. Les ruelles sont pavées du grès rose local, fruit d'une superposition de couches de sables datant de 470 millions d’années.
Comme nous avons fait un grand détour pour accéder au port nous n’avons pas eu le courage d’aller voir l’église et son gingko.
L'église Saint Pierre et Saint Paul est une église romane du XIIIème siècle à laquelle des transformations notoires furent aportées au XIXème siècle : prolongement de la nef, construction du pignon, des tours et de la flèche en grès rose d'Erquy.
Un ginkgo biloba superbe trône à côté de l’église, il ne mesure pas moins 11 mètres de haut pour une circonférence de près de 3 mètres.
C’est la traversée de la plage du Bourg complètement vide que nous avons pratiqué. Alors qu’en été, cette plage est fortement fréquentée par les estivants qui apprécient son sable blanc et fin.
Il faut ensuite grimper jusqu’à la route pour passer la pointe de la Houssaye.
Nous arrivons ensuite à la plage de Caroual grande plage de sable fin très appréciée en période estivale, surtout des sportifs. À marée haute et avec un fort coefficient, la plage disparait totalement... Une équipe de jeunes récitent leurs gammes avec leurs chars à voile.
La plage de la Ville de Berneuf se situe à la sortie de Pléneuf Val André, à cheval sur la commune d’Erquy. Cette longue plage de sable est dans le prolongement des différentes plages de Pléneuf (celles qui partent de la pointe de Pléneuf). C’est un haut lieu pour les sportifs, on peut y pratiquer du char à voile, de la planche à voile, du kitesurf ou du parapente.
Compte tenu de la météo nous quittons le GR34 et nous passons derrière plages et golf.
La plage des Vallées de Pléneuf est une plage sauvage, surplombée par un golf 18 trous de toute beauté parce qu'on a su ménager un environnement naturel. Entourée de coteaux boisés et dominée par des pelouses rases, on est dans une atmosphère radicalement différente de la plage de Val-André, pourtant proche à vol d'oiseau. Seul l'enrochement d'entrée de plage est moyennement esthétique. Quelques rochers attendent les pêcheurs à pied.
Le Golf de Pléneuf - Val André est un parcours de 18 trous de près de 6000 mètres exposé au vent dont le Green Fee vaut en moyenne saison 63€.
La pointe de Pléneuf à flanc de falaise, toute en montées et descentes, vous fera découvrir la Pointe de Pléneuf dans sa partie sauvage avec en point d'orgue une belle vue vers l'Ile du Verdelet et Pléneuf-Val André. Falaise granitique et lande côtière. L'ancienne pointe dite du Château-Tanguy ou de la Roche-Tanguy, jadis siège d'un prieuré de l'abbaye tourangelle de Marmoutier donné à celle-ci en 1132 par l'évêque de Saint-Brieuc, avec l'église Saint-Michel bâtie au sommet du rocher.
Les premiers terrassements pour établir des fortifications sur la pointe de Château-Tanguy datent de 1694. En 1746, une batterie était épisodiquement gardée avec l'appui d'un corps de garde. En 1857, le ministre de la Guerre décidait d'abandonner les anciennes batteries de la Ville-Pichard devenues complètement inutiles pour le service militaire et les remettait aux Domaines. La guérite fut préservée afin qu'elle servit d'amer aux pilotes et marins. Le 18 février 1886, le corps de garde avec le fortin est vendu pour y établir une carrière. Cependant, le corps de garde devait être entretenu en bon état pour continuer à servir d'abri et de lieu de repos aux douaniers, qui en avaient le libre accès. La guérie du cap Tanguy est de forme circulaire mesure 2,20 mètres de diamètre intérieur pour une hauteur de 4 mètres. La construction est en pierres de grès et de granite maçonnées.
L’îlot du Verdelet est classé réserve ornithologique depuis 1973, c’est l’un des rares sites de nidification du grand cormoran en Côtes d’Armor. Le tombolo qui relie le rocher à la côte est un lieu idéal pour la pêche à pied. L’accès au Verdelet est possible seulement par coefficient de marée supérieur à 90, et en partant 2 heures avant la basse mer.
Nous allons directement à l’hôtel pour une bonne douche et un peu de repose avant le dîner au restaurant.
La plage de Val André est la principale plage de Pléneuf Val André et la plus centrale. Plage de sable fin de 2.5 kilomètres , bordée d'une digue réservée aux piétons, elle-même surplombée par des villas de style balnéaire du début du siècle.
À demain ! Ce sera le dernier jour de LouLou avec nous....
Voici le résumé de l’étape sur Viméo :
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