Après une excellente nuit chez Jean-Pierre et Louisette, il nous faut hélas poursuivre notre périple. Jean-Pierre nous ramène à Loguivy-de-la-Mer et nous dit : « Vous verrez toute la journée le Château d’Eau de Ploubazlanec ! ».
Nous allons pouvoir le vérifier. Malgré son dos endolori, Jean-Pierre nous accompagne vers la Roche aux Oiseaux.
Nous quittons donc Loguivy-de-la-Mer, capitale du « bleu de Loguivy » : le véritable homard breton !
Nous allons pénétrer la longue ria du Trieux qui est caractérisée par la fin de l’estuaire vers Roc’h Hir, un amour de petite plage. Sa vue remarquable sur le site classé de la Roche aux Oiseaux et son centre nautique, complètent un tableau empli de charme et de douceur.
Nous poursuivons le sentier douanier jusqu’à la Roche aux Oiseaux (Roc'h an Evned en breton). Les traces des premiers habitants ont essentiellement été trouvées sur les hauteurs comme cet oppidum, observatoire exceptionnel sur l'embouchure du Trieux. À cette époque, il s'enfonçait bien plus loin vers le nord. Les îles et rochers aujourd'hui entourés par les eaux, étaient accessibles à pied sec, ils faisaient alors partie des terrains de chasse des premiers habitants.
Surplombant l'estuaire de la vallée du Trieux qui, à cet endroit, prend toute son ampleur, nous pouvons en balayer le cours jusqu'à perte de vue. Au nord, il se perd dans la Manche après avoir léché les côtes de Bréhat et isolé l'île Modez.
Nous passons devant un pin parasol remarquable qui a servi d’arbre d’escalade à des générations d’enfants.
En face, au delà de la petite île qui abrita un poste de douaniers, la colline de Kermouster descend vers la plage menant à l'île à Bois.
La Roche aux Oiseaux, entourée d'arbousiers, l'arbre aux fraises d'origine méditerranéenne, est probablement le premier lieu d'établissement de l'homme sur le territoire de Loguivy. Ancien éperon barré, il a incité les archéologues à des fouilles approfondies afin de tenter de connaître son histoire. Dès le paléolithique, puis au néolithique, ce site et ses abords ont hébergé certains de nos ancêtres. Cinquante mille ans avant notre ère, ils y ont taillé la pierre afin de chasser, de pêcher, de se défendre contre les prédateurs et les autres agresseurs. Les pierres taillées exhumées ici, principalement des bifaces extraits de la roche locale, le microgranite, en sont les traces irréfutables.
Au sud, alternant falaises et criques, l’estuaire du Trieux remonte jusqu'à Lézardrieux dont le clocher de l'église se hisse au dessus des arbres, tel un amer. C’est là que nous traverseeons le Trieux.
Le chemin est loin d’être de tout repos, c’est du solide avec en plus le risque de glisser associé aux fortes pluies de la nuit.
Un peu plus loin, un four à chaux est le vestige de l'ostréiculture du XIXème siècle, un témoignage peu commun. Abandonné et ruiné, cet ouvrage disposait d'une matière première abondante, au ras de l'eau : la coquille d'huître, dont les gisements sauvages abondaient alors dans l'estuaire.
Le Trieux, fleuve long de 72 kilomètres, traverse Guingamp puis Pontrieux avant de se jeter dans la mer par son estuaire d'environ 18 kilomètres. Depuis Loguivy de la Mer, se succèdent le long de rives escarpées falaises, pinèdes, landes et larges anses où viennent se poser les oiseaux migrateurs…
À travers la forêt, la vue sur la ria est souvent parcellaire, mais nous apercevons les balises et autres repères sur la rive en face.
À Coz Castel, un élevage piscicole bénéficie d’une anse naturelle pour isoler avec une digue leur production de l’estuaire.
Nous apercevons une ligne de voiliers qui se préparent à partir.
C’est une des écoles des Glénans. Autour de Paimpol, les stages sont répartis sur trois sites en fonction des niveaux : de Paimpol même partent les croisières côtières ou au long cours vers la Grande-Bretagne ; à Coz Castel, sont organisés les stages débutants et les formations moniteurs, et sur l’île Verte dans l’archipel de Bréhat, les stages juniors.
C’est là que nous pourrions venir ! Les bâtiments d’une ancienne ferme bretonne en granite abritent les lieux de vie : foyer avec cheminée, bar, coin détente, jeux de société, musique et des dortoirs de 7 à 10 personnes. Les sanitaires avec douches chaudes et WC sont dans un bâtiment extérieur.
Une belle vue sur le port de Lezardrieux
Et nous arrivons à un autre scandale du GR 34 en Côtes d’Armor, après une terrible montée on doit longer un très long mur....
Nous optons pour un parcours plus direct qui passe près du manoir de Toull Mézou
Puis de terribles ours mençants mais en bois.
L’arrivée à Kergrist signifie la fin de notre marche en rive droite de l’estuaire. On y trouve le lavoir et la fontaine du Traou Vantan qui annoncent la chapelle Notre-Dame de Kergrist. Le lavoir rectangulaire est des plus simples.
Mais la fontaine de dévotion est plus originale avec une grills qui protège l’accès, des bancs et même un petit évier.
La Chapelle est au-dessus de l’autre côté de la route très passante.
C’ est une chapelle à vaisseau unique construite en moellons de granite et schiste. Elle est composée d'une nef ouverte au sud d'une porte remployée de style gothique régional et d'un choeur flanqué au nord d'une aile à usage de sacristie.
Elle présente un chevet plat. Ouvert d'une porte en plein-cintre, le mur-pignon ouest est couronné d'un clocher composé de deux baies superposées.
A l'ouest de la chapelle, le calvaire est composé d'un soubassement formé par un emmarchement à trois degrés et d'un socle cubique recevant un fût monolithe polygonal sommé d'un chapiteau portant une croix terminale.
Les faces du socle présentent tantôt un décor, tantôt une inscription : face ouest, figure de saint Pierre ; face nord, coeur ; faces est et sud, inscription commémorative : F : F : PAR MOI FRANCOIS JAC GOUVERNEUR DE N. D. DE KGRIST 1714.
La face ouest du fût reçoit également un décor sculpté : de bas en haut : os croisés, tête de mort et niche à statuette.
Le chapiteau qui couronne le fût est cantonné de figures orantes à chaque angle. Sa partie basse présente une inscription mentionnant le nom des quatres évangélistes : S. MARC. S. MATHIEU. S. LUC. S. IEAN.
La croix terminale est ornée d'un Christ en croix surmonté du titulus INRI et d'une Vierge à l'Enfant.
Le pont de Lézardrieux est un pont suspendu sur le Trieux. Il fut initialement construit entre 1836 et 1840, puis profondément modifié en pont à haubans de type Gisclard en 1925.
On entre maintenant maintenant dans le pays de Tregor.
Lézardrieux en est la première étape. L'origine de son nom provient de sa situation : en vieux breton, Léh ar Tréon signifiant « lieu du Trieux ». Elle deviendra Lézardréon (en breton) au XVIème siècle, lorsqu'elle perdra son indépendance, pour devenir Lézardrieux dans le langage français courant.
L’église Saint-Jean-Baptiste de Lézardrieux fût édifiée au XVIIIème siècle sur une église antérieure de la fin du XVIème siècle. Cet édifice est remarquable par son clocher-pignon, caractéristique de l’architecture Beaumanoir du Trégor ainsi que par ses deux tours d’escalier latérales coiffées de dômes et de sa tour centrale en encorbellement avec balustrades.
Le sentier Botanique de Coat Min est régulièrement entretenu. Il part de l'anse des Perdrix et conduit au site de Coatmer. Cet espace botanique des Perdrix est constitué d'un vallon boisé de 3 hectares, traversé par un petit ruisseau. Un circuit pédestre a été aménagé sur environ 3 kilomètres, en bordure de l'estuaire du Trieux, avec des aménagements légers. Il compense l'absence de servitude du littoral. Une centaine d'espèces d'arbres et de plantes herbacées indigènes ont été recensées et interprétées (avec une signalétique adaptée) du point de vue de leur appellation scientifique d'origine et de leur traduction en quatre langues, dont la langue bretonne. Une fiche signalétique indique les caractéristiques des végétaux et leur utilisation...
Le Moulin à marée « Milin Vor » , encore appelé « Moulin à Mer » , sur le cadastre napoléonien, est daté du 1er quart du XIXème siècle, mais pourrait être plus ancien. Le Moulin à Mer bénéficie d’une digue qui barre une anse naturelle qui se termine par la pointe rocheuse Coatmer, dénommée sur l'ancien cadastre « le bec du moulin à mer », où a été édifié un fanal (Coatmer aval). La vasière s'étend sur 400 mètres entre la digue et le lit du Trieux. Elle sert aujourd'hui de mouillage pour des chalands ostréicoles. L'étang est de grande superficie, environ 2000 m2 ; il a servi dans les années 1970-80 de bassin d'élevage piscicole. Il était toujours à flot. L'eau s'écoulait cependant par l'ancienne porte d'admission, alors que l'eau du ruisseau, qui débouchait dans l'étang, a été canalisée. Elle est toujours évacuée par une buse en ciment qui traverse un terre-plein de moellons accolé au Nord du soubassement du moulin. A l'extrémité Ouest de l'étang, un barrage de pierres a été construit, destiné vraisemblablement à diminuer le longueur de l'étang et à éviter l'envasement. En amont, se trouve, à la place d'un ancien bassin de rouissage, une zone marécageuse.
Nous disons au revoir à Jean-Pierre et Éléa qui nous ont accompagné jusqu’au moulin.
Le versant Sud est couvert d'un bois de feuillus, qui laissent place à des pins au sommet et en aval de l'étang. Le moulin est aujourd'hui à l'état de vestiges, à l'extrémité Nord de la digue. Il était relié à la berge par l'ancien logis. Lors de l'inventaire de 1977, le moulin n'avait que sa charpente et sa toiture détruites, les murs étaient encore debout. Le moulin avait un plan sensiblement carré. Il était encadré de l'ancien logis, formé de deux corps de bâtiments accolés, l'un au Nord et l'autre à l'Ouest. Aujourd'hui, le moulin a été rasé et il ne reste que le soubassement... Dommage que le loto du patrimoine n’existait pas à cette époque.
Le sentier remonte le long d’un vallon agréable
Le long d’un ruisseau qui de sa musique rafraîchissante nous aide à gagner le sommet.
En poursuivant, nous entrons dans les terres pour arriver à un drôle de bâtiment : le phare de Bodic. Construit sur le plateau en plein champ, la lanterne se trouve perchée à 49 mètres au-dessus de la mer. L'édifice actuel est un projet présenté par l'architecte et les ingénieurs Condemine et Grattesat, approuvé par décret du 24 mars 1947.
Il remplace l’ancien phare allumé le 15 octobre 1867 et détruit par les troupes d'occupation durant la Seconde Guerre mondiale. Il a la particularité de ressembler à une fusée blanche côté mer, mais la vue est toute autre côté terre puisque l’arriére à un aspect encore plus étrange d’une maison à toit d’ardoise surmontée d’une toure rouge pointue...
J’avais envisagé de sortir le drone et faire une longue vidéo de ce lieux insolite puisque le phare offre deux faces très différentes tél Janus. Malheureusement, une très grande grue jaune est en train de hisser une antenne à côté du phare. Alors je garde cette photo.
Photo David Adémas pour Ouest France dans l’article « Que les Côtes d’Armor vues du ciel sont belles ».
Les champs d’artichauts bordent notre parcours.
Nous poursuivons notre marche très loin du rivage, c’est une partie sans intérêt qui mériterait d’être retracée en bordure de la rive gauche de l’estuaire.
Nous poursuivons jusqu’à arriver à Kermouster, hameau fleuri offrant un point de vue exceptionnel sur l'embouchure du Trieux face à l'archipel de Bréhat.
Le hameau a été construit autour d'une chapelle, à l'origine dédiée à Saint Maudez, saint évangélisateur de la presqu'île de Lézardrieux. Elle a été réédifiée en 1740 sur un ancien oratoire du XIIème siècle, comme en témoignent les 2 arches de style roman. Le clocheton reçoit en 1743 sa première cloche, à laquelle on donne les prénoms du parrain et de la marraine, Etienne de La Villeneuve et Anne Belingan, baronne de Penmarc'h. Dans l'enclos de la chapelle, la pierre dite de Maudez, petit bloc de granite creusé, aurait, le pouvoir de guérir les enfants atteints de problèmes de locomotion, en leur servant de siège. Nous avons essayé, ça ne marche pas pour les adultes...
La fontaine de La Chapelle est toute proche en allant vers le Trieux.
En passant de rochers en petites criques ou en suivant, plus sagement, le sentier ou la petite route qui y descend, on peut aboutir à l'île à Bois. Mais nous nous contentons de la regarder de loin.
L' île à Bois est une presqu'île privée située en face du hameau de Kermouster. Sa superficie est d'environ 15 hectares. Elle est prolongée par la « Petite île à Bois ». Un ancien corps de garde s'y trouve qui servait d'amer pour la navigation. Le corps de garde n'a pas subi de modifications extérieures, hors le blanchissement d'une partie des murs et de la tourelle, construits à l'origine en moellons de granite.
Pendant la Seconde Guerre mondiale une route a été construite à l'initiative de l'armée allemande. C'est uniquement pendant les grandes marées que cette route est totalement immergée et que la presqu'île redevient une île. Pendant la guerre, les Allemands ont fortifié l'île qui avait une position stratégique sur le Trieux, commandant l’accès en eau profonde vers Lézardrieux.
De part et d'autre du sillon qui la relie au continent, les plages parsemées de rochers sont des havres de tranquillité où mouillent quelques bateaux de pêcheurs locaux.
En face, sur l'autre rive, les bateaux de Loguivy-de-la-Mer se balancent au gré d'une onde calme. C’était d’ailleurs des hauteurs de la Roche aux Oiseaux, que l'on avait la meilleure vue sur l'île à Bois, véritable rempart contre la houle venant du large.
La crique de Pors Guyon est un endroit exceptionnel. Quelques maisons bordent la mer, l'endroit est encore sauvage, à l'abri du vent avec pour horizon, l'estuaire du Trieux et Bréhat.
Le port de plaisance de Pors Guyon abrite 80 places en échouage et 4 places visiteurs.
Nous gagnons ensuite le Paradis, je ne le voyais pas comme cela puisque c’est un simple lieu-dit !
Nous longeons la baie de Pommelin. Différents moulins à eau étaient implantés sur le cours d'eau du Bouillenou et son petit affluent. Les quatre moulins à vent et les deux moulins à eau de Pommelin étaient souvent associés et affermés par le même meunier. Leur bief a été comblé. Les moulins à vent de la commune étaient implantés sur le plateau ou sur l'île Coalen. Il ne reste guère de traces aujourd’hui sauf le moulin Foucaut, bâtiment de plan rectangulaire, avec un étage de comble. Il est en partie enterrée au niveau de la façade Ouest, par le comblement de l'ancien étang surélevé.
La plage du Beg Mélard est faite our ceux qui détestent les plages à touristes, qui préfèrent les criques nature, la Bretagne pur jus, avec sable fin, coquillages et crustacés.
Plus loin, l'île Coalen, qui est dotée d'un dolmen immergé lors des grandes marées. L'allée couverte est en grande partie ruinée. Elle mesure 7,20 mètres de longueur sur 1,40 mètre de largeur. Elle est délimitée par trois orthostates côté ouest, six côté est et une dalle de chevet. Un bloc situé au nord de la dalle de chevet correspond peut-être à l'une des parois d'une cela terminale. Plus aucune table de couverture n'est en place. Toutes les dalles sont en granite de Perros
La chapelle de Bonne Nouvelle est au bord du sentier. Construite initialement au XVème siècle, elle a été reconstruite en 1736 (date portée). Elle était à l'état de ruines avant la seconde guerre mondiale suite à un incendie et a été entièrement restaurée par les habitants de la commune. Située sur un terrain privé, elle a été rénovée en 1992 par une association locale de sauvegarde du patrimoine, avec le mur d'enclos. La chapelle, dédiée à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, patronne des marins, est fréquentée particulièrement le jour du pardon de Bonne-Nouvelle. Les jeunes femmes stériles viennent prier An Itron Varia Kelo-Mad pour être exaucées de leur voeu d'enfantement. Par l'expression il y a Kelo-mad, on annonce que la femme est enfin enceinte ! Les marins y déposent des ex-voto, en remerciement de l'accomplissement de leurs voeux sous la forme de maquettes de bateaux et de couronnes de fleurs.
À l'endroit de la chapelle, sur le front de mer, on peut repérer les vestiges d'une ancienne petite jetée, utilisée autrefois (avant la seconde guerre mondiale) par les bateaux qui se rendaient à l'Île de Bréhat pour les fêtes et les pardons ou encore à cette chapelle par la voie maritime.
Le chemin poursuit le contournement de Troguérat.
La fontaine de Troguérat est une fontaine de dévotion construite en pierre de taille de granite. Elle est formée par un bassin carré protégé par un petit toit à deux versants rapporté, de deux murets latéraux, d'un mur de margelle en granite et d'un mur de fond évidé d'une niche à statuette. Ce mur est agrémenté d'un bandeau godronné supportant un fronton triangulaire dont la face antérieure présente un écu saillant fruste.
Sur le site de l'ancien manoir de Troguerat, cette ferme comprend des bâtiments datant probablement du XVIIème siècle (colombier, dépendances) et du 3ème quart du XIXème siècle (logis : 1864, date portée ; dépendances). la ferme comprend un logis de type ternaire à cinq travées dont le linteau de l'entrée porte le millésime 1864. Le colombier, situé dans un champ cultivé au sud-est du logis, est couvert d'une coupole en tas-de-charge à jour zénithal. Le parement extérieur du mur présente un appareil réglé en pierre de taille de granite. A l'intérieur, le colombier conserve des trous à pigeons disposés en quinconce et à intervalle régulier entre des moellons de granite équarris posés sur un lit de schiste. Le faîte du mur extérieur accueille, en outre, des corbeaux supportant des dalles de schiste formant larmier autour de l'édifice.
En arrivant à Lanéros, nous approchons du terme de l’étape.
Nous faisons une halte dégustation Whisky. Ce n’est pas du whisky breton nous a t on répété. En effet, l’orge, la tourbe, les fûts et même l’eau n’ont rien de local, il n’y a guère que la distillation qui est faite sur place. Nous en repartons tout guillerets...
Le Centre d’Etude et de Valorisation des Algues (CEVA) a été créé en 1982 pour répondre aux besoins des collectivités locales en matière d'algues vertes. Il est installé à l’extrémité de la presqu'île de Lézardrieux. Il met en œuvre une recherche appliquée sur les algues, les végétaux marins et les biotechnologies marines, notamment à visées industrielles. Outre la réalisation de prestations d’assistance technique ou de R&D à façon pour les industriels, le CEVA participe à des projets de recherche et d’innovation de type collaboratif public au niveau national, européen et mondial. Il emploie 21 permanents, dont douze chercheurs, doctorants ou ingénieurs.
Arrivés à la pointe le paysage change par la vue des deux sillons.
Jean-Pierre l’avait dit, nous voyons distinctement le château d’eau de Ploubazlanec.
Le sillon Noir est un petit sillon en comparaison du suivant, ils ont la même orientation mais c’est le plus ancien.
Le sillon de Talbert est un cordon littoral formé de galets et de sable qui se trouve entre les débouchés de deux rivières, le Trieux et le Jaudy dont l'action des courants, combiné à la marée, ont favorisé sa création par érosion littorale. Il s'étend vers le nord-est dans la Manche sur plus de 3 kilomètres de long pour une largeur moyenne de 100 mètres et une hauteur d'environ 10 mètres.
Cette structure écopaysagère particulière est à la fois un site d’intérêt écologique et une curiosité géologique. Elle est désormais protégée avec la création en 2006 de la Réserve naturelle régionale du Sillon de Talbert qui couvre une superficie de plus de 18 hectares (hors surface couverte par le domaine public maritime). Sternes, gravelots et eiders se partagent ce domaine où ils y nichent.
Cette langue sableuse et de galets protège également le littoral de l’érosion et des vagues, spécialement durant les grandes marées. Il offre une zone maritime presque toujours calme entre l'est du Sillon et l'île de Bréhat située 5 kilomètres au sud-est. La langue est bordée au nord par plusieurs rochers rendant la navigation côtière délicate et auxquels elle était autrefois reliée. À trois kilomètres au nord se trouvent les récifs des Épées de Tréguier sur lesquels est bâti le phare des Héaux de Bréhat marquant l'entrée ouest de la baie de Saint-Brieuc.
Le sillon de Talbert est le point continental le plus septentrional de la Bretagne, nous allons maintenant gagner des zones au sud plus chaudes !
Les champs de choux-fleurs vont presque à la rencontre de la mer. Jusqu'à l'avènement de la motorisation, les agriculteurs de la Pointe les enrichissaient du goémon échouant sur les plages. Il faut goûter au véritable « Prince de Bretagne », ce fameux chou qui doit sa blancheur immaculée à cette pratique ancestrale. Cependant, ce ne doit pas être la bonne saison, alors nous avons mangé des huîtres à la place.
Seul à l’entour, le restaurant Le Bigouden Blues semblait fermé nous sommes allés dans un estaminet qui ferme à 19 heures.
En fait quand nous sommes sortis, le restaurant était en train d’ouvrir. Drôles d’horaires en Bretagne...
Le Québo est le hameau de Pleubian terme de notre journée est à 900 mètres. Nous arrivons chez notre hôtesse belge très sympathique.
Voici la vidéo en résumé de cette étape :
- B&B Baradoz ar mor 29 Rue de la Presqu'île, 22610 Pleubian tel 02 96 20 68 03 jean.derbeque@baradozarmor.fr B&B 75€
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