lundi 22 avril 2019

Étape 19 : de Penvern à Trébeurden (18 km) dimanche 21 avril Pâques


Dimanche de Pâques et dernier jour de grande marée...

Notre séjour à l’hôtel du golf s’est bien passé, nous avons même pris notre petit-déjeuner à 7 heures alors que le jour ne s’était pas levé. Surprise, nous n’étions pas les seuls... Du coup, si nous avions mangé plus vite nous serions partis avant l’aube...

Nous démarrons par un parcours en terre qui va nous conduire directement à Penvern. C’est une série de chemins creux, de carrefours et parfois de portions de routes.

Encore une belle journée de Printemps qui commence !


C’est ainsi que nous arrivons presque par surprise derrière le
Menhir de Saint Uzec, l’un des plus célèbres mégalithe de Bretagne, donc de la terre entière…
 Il a été christianisé en 1674 lors d’une Mission de « l'apôtre de la Bretagne », le père jésuite Julien Maunoir qui le fait insérer dans un enclos ayant un accès par échalier, le fait peindre, sculpter et surmonter d'une croix. La christianisation des « pierres dressées » témoigne d'une volonté d'assimilation des signes religieux antérieurs.
Le menhir situé dans un placître est un bloc de granite, sans doute importé du littoral, qui pèse 80 tonnes, mesure 7,40 mètres de hauteur (hors-sol, environ un tiers dans le sol) et 2,6 mètres de largeur.
La croix est fixée dans une cavité de 10 centimètres  de profondeur à l'avant, par deux cales visibles rouillées à cœur, et sans doute par d'autres, invisibles. De section rectangulaire, elle mesure un mètre de haut et 70 centimètres de large. 

Le Christ, sculpté dans la masse en demi-relief, reprend l'iconographie du « Christus patiens » : la tête penche un peu du côté droit, le sternum est creusé, les yeux sont fermés. Un périzonium entoure le haut des cuisses. Deux calices recueillent son sang qui coule sous chaque main.

 

Sous la croix et la mettant en relief, un fronton orné d'un double bourrelet partant en accolade des pieds du Christ, se termine par deux volutes en épaulement enroulées en sens inverse des arcs de cercles. Ce fronton encadre un groupe de vingt-sept sculptures en bas-relief (dans un rectangle de 1,90 mètre de large sur 1,80 mètre de heut, originellement peint) rappelant le déroulement de la passion mais disposées dans un ordre qui n'apparaît pas parfaitement rigoureux : le registre supérieur est composé de gauche à droite du calice de Gethsémani, d'un croissant de lune enserrant une figure de profil qui regarde vers une figure féminine, d'une femme à genoux avec les mains jointes et d'un soleil portant en son centre une figure humaine toute ronde. Le soleil et la lune sont des symboles païens, interprétés par les Chrétiens comme les symboles des ténèbres du Vendredi-Saint et de la Résurrection. La femme peut être assimilée à une sculpture païenne, peut-être une déesse-mère celtique mais elle peut aussi représenter la vierge Marie (sa sculpture semble en effet porter une auréole) en l’associant au second groupe au-dessous qui représente les instruments de la passion du christ.
Le second registre est encadré à gauche par une épée légèrement courbe et une lance à pointe quasi triangulaire qui évoquent l’arrestation au jardins des Oliviers, et à droite, par la lance de Longin et la tige d'Hysope portant l’éponge. Il est composé de gauche à droite de l’aiguière et d'une main gauche ouverte, du voile de Véronique, du coq du reniement de saint Pierre qui est juché sur la colonne de la flagellation. Une échelle évoque la descente de croix.
Le troisième registre, encadré par deux fouets formés de plusieurs lanières courtes, comporte de gauche à droite, le sabre de saint Pierre qui trancha l’oreille de Malchus, la lanterne de l’arrestation, puis des tenailles et un marteau sous lesquels se trouve les deniers de Judas.
Le registre inférieur comporte la tunique sans couture, les trois dés des soldats romains lors du tirage au sort des vêtements du Christ, les trois clous, le crâne d’Adam, deux os croisés pouvant symboliser la descente aux enfers et un pot d'onguent.
À mi-hauteur était peint un christ polychrome sur une croix rouge et sur un fond d'écusson noir. Il est maintenant totalement effacé.

Nous continuons vers le hameau de Penvern qui nous donne l’occasion de voir quelques jolies petites maisons

Quelques 600 mètres plus loin du menhir, voici la chapelle éponyme au nom parfois plus complexe :  Chapelle Notre-Dame de Penvern ou chapelle de Notre-Dame Citeaux-Penvern ou encore chapelle Notre-Dame de Bon-Secours…
Le long de la chapelle, une longue assise de pierre de taille, orientée d'est en ouest, permet aux pèlerins de prendre un peu de repos. Selon la légende sa date de construction remonterait à 1300, elle serait l'œuvre des moines cisterciens de Bégard, et aurait suivi la découverte d'une statue de la Vierge, vieille de plusieurs siècles. Le culte de la Vierge est apparu tardivement en France et en Bretagne et la découverte d'une statue de celle-ci à une telle époque semble impossible suivant certains chercheurs.
Située un peu à l'écart du village de Penvern elle est à proximité de verts ombrages. L'eau y bruit de toutes parts.
Dès sa construction la chapelle est l'objet de la dévotion des fidèles du fait des miracles attribués à la Vierge. Il est possible qu'elle ait été construite à l'emplacement d'un ancien culte païen. Plusieurs fois, elle a été reconstruite au cours de son histoire. Certaines dates relativement plus récentes peuvent être relevées sur l'édifice : 1640 sur la campanile, 1666 sur le retable de la Nativité signé par Yvon Allain, dit Gousmas, 1677 sur un tronc à l'intérieur, 1772 sur une porte qui fut ouverte plus tardivement. La chapelle fut aliénée à la Révolution. Elle a été rendue au culte par la suite. En 1939 le peintre russe d'origine française Alexandre Benois, admirateur de la Bretagne, a réalisé une aquarelle du retable et de l'autel de la chapelle, lors d'un de ses nombreux voyages dans la région.  

Edifiée en gros moellons de granite sur un plan en L, la chapelle Notre-Dame de Cîteaux est un édifice à vaisseau unique comprenant une aile en retour d'équerre au nord. Située en bordure de route, dans un enclos pourvu d'un échalier au sud, elle présente, à l'ouest, un mur-pignon couronné d'un clocher à base rectangulaire et à trois baies accessible par un escalier situé sur le rampant sud, à proximité d'une lucarne-pignon à crossettes. Ce mur-pignon est percé d'une porte en plein-cintre surmontée d'un oculus, le chevet est aveugle, l'élévation sud est percée de quatre baies, l'élévation nord d'une porte placée au droit de l'entrée sud et l'aile en équerre d'une porte à l'ouest. Le couvrement de l'espace intérieur est formé par une charpente en bois apparente. Toutes les baies sont en plein-cintre, les pignons sont découverts, le clocher est orné de trois écus armoriés et un banc d'attache règne sur la quasi-totalité de l'élévation sud.

La proximité de la fontaine, entourée de pierre par un certain Allain Hamon, a également aidé à renforcer la dévotion des fidèles, fontaine à laquelle on attribuait le pouvoir de guérir certains maux. Cette fontaine se trouve au pied du chevet de la chapelle de Penvern. Sa construction remonte à 1801. A l’origine, la fontaine était dédiée à Saint-Gorgon ; puis, elle a été consacrée à Notre-Dame de Bon-Secours. Edifiée en granite, elle est située dans un enclos carré délimitant un espace dallé légèrement enterré. Elle comprend un bassin carré non couvert précédant un mur-pignon sommé d'une croix. Ce mur-pignon est orné d'une niche à saint (vide) et d'une inscription portant le millésime 1801 et le nom du commanditaire.

    Nous rejoignons le littoral sur la plage Mouton face à l’île Mouton et l’île Aval. La journée est très belle, nous passons à la tenue légère.

    C’est l’occasion de marcher sur la plage vide, devant nous l’île Grande. Face à l’Ile Mouton et juste avant d’arriver sur l’Ile Grande, on marche sur cette grande plage de sable peu connue et peu fréquentée. La baignade est possible seulement à marée haute, à marée basse elle est utilisable pour pratiquer la pêche à pied.


    L’île Grande (Enez Veur) Sa superficie est d’environ 200 hectares ; environ 2 kilomètres d’est en ouest et 1,2 kilomètre du nord au sud. On y compte environ 800 habitants permanents. Dotée de paysages sauvages et variés, Ile Grande, auréolée d’un chapelet d’îlots dont deux légendaires, se plaît à accueillir l’été les touristes en quête de calme et de beauté. Le sentier côtier balisé, long de 7 kilomètres, permet de faire le tour de l’île en deux heures et demie environ. 
    Ces petits chemins et sentiers longeant la mer font découvrir tour à tour la marais de Kervoalant, le petit port de Saint-Sauveur ainsi que celui de port Gélin, les plages de galets ou de sable fin, les dunes de Toul gwenn, les légendaires îles Canton et Aval, l’île Morvil, le rocher du corbeau, l’allée couverte ou encore la fontaine de Saint Sauveur. Peut-être prendrez-vous le temps d’admirer l’église néo-romane, ou encore visiter la station ornithologique, afin de vous plonger dans le monde merveilleux des oiseaux du grand large ?
    Le premier pont reliant l'île au continent fut construit en 1891 (métallique) Un deuxième pont a été construit en 1946 (chaussée sur remblais percée d’une grande buse) remplacé par un troisième construit en 1974 (béton armé).
    Située sur la côte sud de l’Ile Grande, la plage du Losquet offre une bande de sable peu connue. La fréquentation en été est très faible comme cette plage n’est pas indiquée.
    Située non loin du cimetière, la fontaine Saint-Sauveur fait face à Porz ar Bago. Selon la légende, les fiancés s’y rendaient avant de convoler en justes noces. Ils s’agenouillaient l’un en face de l’autre sur la bordure de granite, lançaient chacun un morceau de mie de pain sur la surface de l’eau et attendaient. Si les deux parcelles se rencontraient, c’était de bon augure et on pouvait affronter le mariage sans crainte, dans le cas contraire, il valait mieux annuler les noces. De même, lorsque les petits tardaient à marcher, il était recommandé de les plonger tris fois de suite dans les eaux de la fontaine.

    La plage aux Dames est la petite plage du port Saint-Sauveur, à la pointe ouest de l'Île-Grande. Juste avant d'arriver au port, un chemin se propose à une fourche sur la gauche.  A marée très haute, la plage aux Dames est un peu réduite mais il y a généralement peu de monde. L'endroit est agréable, à la fois isolé et enserré entre le petit port Saint-Sauveur et la baie aux Dames et leurs paisibles activités nautiques. Aujourd'hui fréquenté par les bateaux de pêche et les plaisanciers, ce petit port de l'Ile Grande a longtemps servi de quai d'embarquement pour les blocs de granite extraits dans les différentes carrières de l'île, à destination des grands chantiers du début du XXème siècle. 


    La plage du Dourlin de l’Ile Grande  se situe à l’ouest de la presqu’île au niveau du camping municipal. Cette grande plage de sable fait face à l’île Aganton et est bordée par de petites dunes. L’environnement est très agréable et la baignade est possible à marée haute.






    Station LPO de l’île Grande : Autrefois terre d’extraction du granit, l’Ile Grande est aujourd’hui un havre de paix pour les oiseaux mazoutés, accueillis au centre de soins de la station LPO.  Les soins apportés aux oiseaux, tout comme les 22 000 couples de fous de bassan de l’Ile Rouzic sont visibles en direct par vidéo. La station organise des expositions, des excursions commentées aux Sept-Îles (plus grande réserve française d’oiseaux marins) et des sorties nature : oiseaux marins, fleurs, plantes du littoral, sorties marée basse. 
    La pointe de Toul ar Staon est une langue de roche à l'ouest de l'Ile-Grande où l'extaction fut intense du début du siècle à la fin des années 1940. Y sont encore visibles les ruines d'anciennes maisons de goëmoniers, transformées en auberge de jeunesse.
    La plage de Porz Gwenn n'est pas facile à rejoindre et c'est pour ça que, même en saison, il n'y a pas trop de monde. Sable fin, eaux d'un bleu moiré, abritée du vent, cadre naturel, rochers ludiques pour les enfants...
    En 2011, une statue réalisée par le sculpteur David Puech a été installée en hommage aux tailleurs de pierre de l’Ile Grande, à l’emplacement d’une ancienne carrière appelée localement le « Lion », à l’est de Pors Gwen. Cette statue a été érigée près du rocher du Lion sous Runn al Lannou (le point culminant de l’île) face à l’île du Corbeau. Elle est ainsi située près d’anciennes carrières et visible sur le sentier des douaniers ; c’est une belle façon de saluer la mémoire de ceux qui ont apporté son essor à l’Ile-Grande pendant plus d’un siècle de 1875 (date du premier arrêté de réglementation aux gisements) à 1993 (année de fermeture de la dernière carrière de l’Ile-Grande).

    Edifié sur le point culminant de l’île, le poste de garde-côte (Ti Gwerd) avait été construit en 1778. Il est aujourd’hui détruit, seul subsiste l’amoncellement rocheux sur lequel il était construit. Depuis ce sommet le panorama est grandiose sur le nord de l’île.

    Christine n’a pas suivi... Les vagues frappent les rochers et pourtant aujourd’hui ce n’est qu’une petite houle.


    L'allée couverte en granite, dite courte (contrairement aux allées couvertes arc-boutées qui ont des parois inclinées), se situe à 35 mètres d’altitude et est orientée est-ouest. Elle mesure 8,5 m de long et 1,6 m de large et comprend un vestibule et une chambre funéraire formée de deux parois parallèles (4 piliers au nord, 5 piliers au sud). La hauteur des dalles varie de 1m à 1m40. Deux grandes tables assurent la couverture du monument. L’allée couverte est entourée de dalles très hautes, structures particulières aux monuments de l’ Ile-Grande et de Keryvon. On les interprète comme étant une paroi intermédiaire à l’intérieur du tertre et dont le but était sans doute de retenir la terre du tumulus.
    Au nord-est de l’Ile Grande, on trouve la plage de Pors Gelen qui offre un sable fin sur un peu plus de 100 mètres. Egalement accessible à marée basse, sa fréquentation est assez importante en été. Belle vue sur la droite sur la pointe de Landrellec avec les nombreux îlots qui composent cette baie.

     

    Après avoir quitté l’île, par la départementale, nous trouvons le chemin à la limite de l’estran… Des boisements humides de saule cendré colonisent progressivement la roselière.
    Ailleurs, le sentier serpente parmi une végétation surprenante : on découvre les prêles géantes et leurs tiges légères ; dans les clairières ombragées des boisements humides, l’Osmonde royale, une magnifique fougère, étale ses feuilles ; ailleurs, de hautes touffes de Laîche en panicule, parfois centenaires, s’élèvent et leurs longues feuilles coupantes retombent jusqu’à l’eau. 

    Au bord de l’eau nous arrivons au Toënno, témoignage vivant de l’activité d’extraction du granite aux XIXème et XXème siècles, c'est également un marais maritime d’un intérêt écologique remarquable. À marée basse, c’est le paradis pour les pêcheurs à pied venus cueillir les coquillages sur l’estran. Au temps de l’exploitation du site, les carriers extrayaient de la grande butte le granite gris bleuté qui était ensuite transporté vers les ports de la Manche par les gabarres. C’est aussi un petit port qui a en outre une activité ostréicole.


    Un menhir, avant l’île de Toënno, datant d’environ 3000 ans avant Jésus-Christ, se trouve en bordure de l’anse de Toënno. Battu par l’eau à chaque grande marée, le menhir est entamé par l’érosion. A l’origine, les vagues ne l’atteignaient pas. Mais le niveau de la mer a monté au cours des derniers millénaires et le menhir est aujourd’hui rattrapé par l’estran.
    Au niveau de l’île de Toënno, on trouve plusieurs petites plages de sable peu connues. La principale dénommée plage de Toëno se situe au niveau du parking. Orientée Ouest, elle offre une belle vue sur l’île de Milliau et sur les nombreux îlots qui composent cette baie de Trébeurden. Le sable est grossier.  C'est l'une des deux plages de Trébeurden (et l'une des rares en Bretagne) à être autorisée aux chiens toute l'année.  
    La plage de Goaz Treiz se situe le long de la départementale entre le port de Plaisance et l’Ile Grande. Cette grande plage de sable à gros grain, longue d’environ 650 mètres est peu fréquentée en été.
     La route la sépare du marais du Quellen. Séparé de la Manche par un cordon dunaire, le Quellen est un véritable marais d'eau douce offrant une diversité d'habitats naturels. Roselières, prairies humides, boisements, mégaphorbiaies et formations dunaires marquent l'identité des lieux. Au fil du sentier, le marais se dévoile avec ses ambiances paysagères intimistes et sa gestion éco-pastorale. Ce site de 22 hectares abrite des chevaux "Camargue", introduits depuis quelques années sur les deux tiers de la surface. Un observatoire est à la disposition des passionnés d'ornithologie.

    La plage de Roc’h Ascoat se situe au niveau de la pointe nord de Lan Kerellec. Cette petite plage de sable reste confidentielle et peu connue. Elle donne directement sur l’ile de Toënno et est entourée de rochers. Le cadre est très agréable. Derrière cette plage, on a une très belle vue sur le port de Trébeurden et sur l’île de Milliau.

    Kerellec  Le quartier balnéaire de Lan-Kerellec comprend une partie de l'ancien quartier de Kerellec, ainsi que la presqu'île qui se détache depuis Pors-Termen. A la fin du XIXème siècle, un ancien corps de garde est édifié au point culminant. En 1909, la majorité des terres sont acquises par l'artiste peintre parisien Pierre Gervais, qui y construit le Manoir de Lan Kerellec, puis les lotit en 1925. Les pentes nord et sud de la presqu'île sont exclues de ce programme : des villas y sont construites dès la fin du XIXème siècle puis au début du XXème siècle (Ker Checco vers 1906, Roc' h as Coat vers 1910).
    La plage de Pors Termen se trouve au nord du port de plaisance. Plus petite que sa voisine Tresmeur au sud, elle est surveillée en été. Son sable fin attire de nombreuses familles en été. 


    Trébeurden est issue de la grande paroisse de Pleumeur-Bodou démembrée au XIIème siècle, et devient commune le 8 février 1790. Le territoire comprend dix mégalithes de l'époque néolithique qui témoignent d'une présence humaine ancienne. Au XIIème siècle, une abbaye (disparue), est construite à Penlan par les religieux de l'abbaye de Bégard (Côtes-d' Armor). L'église paroissiale Sainte-Trinité est reconstruite au milieu du XIXème siècle et son clocher sert d’amer. Elle correspond à la partie occidentale de la Côte de granit rose. Ses principaux atouts sont ses sites naturels protégés, ses plages qui bénéficient pour deux d'entre elles d'une exposition sud et sud-ouest rare en Bretagne Nord, son port de plaisance doté d'un bassin à flots, son port municipal et ses autres mouillages
    Dès le milieu du XVIIème siècle, le port de Milio, face à Trozoul, malgré son accès relativement difficile, est signalé comme port-refuge, connu pour le cabotage et disposant d'une sécherie à poisson. Il est également réputé, pendant et après la Révolution pour le transport du granite par des bateaux à fort tirant d'eau (Charles-Athanase Thomassin, auteur de "Pilotes des côtes de la Manche", 1871). 
    Au XXème siècle, il est l'un des ports de pêche les plus importants du Trégor avec Locquémeau. En 1886, 50 bateaux de pêche naviguant entre Perros et Roscoff, 7 caboteurs et 2 borneurs fréquentent le port de Trébeurden, et ce malgré l'absence d'aménagement et l'exposition du site aux vents dominants de nord à nord-ouest. En 1895, une cale débarcadère d'une centaine de mètres est construite sur le site naturel (ancien tombolo) de Trozoul. En 1990, les anciens ouvrages portuaires ont été comblés par la création du nouveau port en eau profonde. Il ne subsiste que quelques mètres de l'ancien quai en pierres sèches aux abords de Pors-Termen. A l'époque, la construction du nouveau port divise la population entre partisans qui mettent en avant les retombées économiques et adversaires qui défendent l'espace naturel et refusent la disparition de la plage de Trozoul. Une lutte, relayée au niveau national, oppose la municipalité à des associations de défense du littoral qui, en saisissant la justice, réussirent à arrêter la construction du port pendant plusieurs mois

    Le castel est la presqu'île rocheuse située entre le port et la plage de Tresmeur. Kastell signifie "Château" en breton, mais dans le cas présent, ce mot désigne un promontoire rocheux donnant sur la mer. Sur le chemin qui en fait le tour, il est possible de voir le "Père Trébeurden", un rocher en forme de visage vu de profil. 
    Après une longue période d'écriture phonétique à la française, les panneaux indiquant ce lieu emploient maintenant l'écriture bretonne (Kastell).
    Du Kastell, la vue est belle sur le port.

    Mais aussi sur le gois qui mène à l’'île Milliau, île de 23 hectares située à 350 mètres à l'ouest du port de Trébeurden. Longue d'un kilomètre, disposant de ressources d'eau douce et d'une terre agricole riche, elle a été l'île la plus habitée du Trégor. L'île Millau est accessible à pied à marée basse via un gois (passage) d'une centaine de mètres. 
    Malheureusement, nous sommes arrivés trop tard pour traverser et voir l’allée couverte remarquablement conservée pour ses 5 000 ans. Orientée nord-sud, elle mesure 9,8 mètres de longueur pour 1,9 mètre de largeur. 

    Nous avons vu un documentaire allemand dont une partie a été tourné sur l’île. Les images nous ont fait saliver… L’équivalent d’Antilope Canyon ou the Wave… sans la foule et la nécessité de réserver. Mais il faut dire que la réalisatrice a le sens de la très belle photographie… Alors nous allons essayer de retrouver cet affleurement exceptionnel qui est au sud de l’île (au sud de l’allée couverte).
    On y trouve un amoncellement de blocs granitiques de toutes tailles. On remarque le granite en place, et l'encaissant sédimentaire avec une stratification verticale. Au bas d’un bloc de  granite, qui repose sur un encaissant situé sous lui, on remarque les couches alternées de sédiments blanches et noires sont bordées de granite rose…. Au sud de l’île on distingue des blocs arrondis de granite rose à gros grains et des reliefs très découpés de roches cornéennes. C’est une roche métamorphique de contact, très dure et capable de résister à l'action de la glace. Les cornéennes sont le plus souvent constituées de grains fins formant des mosaïques alignées. La couleur habituelle de ces roches varie du brun foncé au noir, indiquant la présence de cristaux de mica, noir brillant. Les cornéennes peuvent renfermer d'autres éléments tels que du grès, des schistes et du granite.


    Du Kastell, nous voyons la plage de Tresmeur et au delà les côtes jusqu’à Saint-Pol-de-Léon...




    Demain, nous allons parcourir une ria jusqu’à Lannion pour revenir sur l’autre rive jusqu’au Yaudet, le port où probablement Pythéas a accosté et où je vais retrouver des lacets neufs. En effet, j’ai connu une rupture sur l’île Grande et demain nous allons appliquer la procédure quicklace de Salomon arrivés à l’étape....

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