jeudi 4 avril 2019

Étape 02 : du Vivier sur mer à Cancale (20 km) jeudi 4 avril

 
 
 
 
 
 
 
 
Le ciel est plus clément ce matin mais il fait frais et le vent souffle. La pluie sera de la partie dans la journée.
 
Le sentier de Grande Randonnée GR34 longe la grève Hireloise et la Digue de la Duchesse Anne sous forme d’une voie verte destinée aux piétons et cyclistes entre Cancale et le Mont Saint-Michel. 
 
 
 
 
 
Nous arrivons à Hirel  où la grève est idéale pour la pêche à pied de coques et palourdes, mais même aussi d’huitres ou la pratique de sports de voile comme le cerf-volant ou encore le kitesurf à marée haute.  Nous profitons pour faire quelques pointes de vitesse. 

 
Ce qui nous permet de faire une séance de gymnastique.
 
 
Dans la Baie, tout le long du littoral, les moulins offraient par le passé leur voilure aux vents du quadrant nord qui y arrivaient sans entrave.  Le Moulin de la Ville-es-Brune a été reconstruit, constituant un lieu ouvert au pubic.
Durant des siècles, les fiers moulins jalonnèrent la Baie du Mont Saint-Michel. De Cancale à Roz-sur-Couesnon, plus d’une centaine de moulins étaient en service.
Pour notre seule commune de Hirel, du lieu-dit « Le Châtelier » jusqu’à Vildé-la-Marine, on dénombrait une dizaine de moulins (La Ville es Brune, La Pintonnière, La Chèvre, Saint-Lunaire, Le Moulin Carré, La Digue, Le Châtelier, La Petite Pâture, Fantou et Le Chapitre)
Le chemin est parallèle à la route et s’étire vers le fond de la baie. 
 
Vildé la Marine est le village suivant. Un calvaire est dressé à l’entrée du village, cerné d’un quadrilatère en grille forgée,  des obus dans les coins et à l’intérieur de part et d’autre de la croix deux stèles faisant office de monuments aux morts rappelle le lourd tribu de ce petit village.
 
 
 
Saint-Benoit-des-Ondes, comme sa voisine Hirel, abrite également d’anciens moulins à vent. L’un d’eux attire l’attention : le Moulin de la Croix, du XVIIIème siècle, acquis par la commune en 2002 et transformé en œuvre d’art désormais connu sous le nom de Belvédère des Ondes. Idéalement situé sur la route touristique de la Baie du Mont-Saint-Michel, volontairement épuré, le moulin s’habille désormais d’une robe en acier Corten dont les courbes rappellent les ondulations marines. Il abrite une vaste terrasse panoramique en plein air.
 Un escalier rend accessible le toit transformé en terrasse qui offre une vue panoramique incomparable sur la baie et le marais. À l’intérieur, les niveaux ont été retirés et un grand cylindre présente, dans un caisson lumineux de 360°, une photographie de la vue que l’on a de la terrasse.
Jadis, le moulin utilisait le vent du front de mer pour transformer les céréales provenant des champs alentours. 
 
Depuis, le site s’est modifié avec l’apparition du canal dit « des Allemands », canal antichar construit lors de la seconde guerre mondiale, aujourd’hui transformé en biez. Ce canal a créé un marais là où il se jette dans l’océan. 
 
 
Nombre de producteurs d’huîtres sont installés ici pour préparer leurs expéditions. Les hangars et bassins se succèdent, il est toujours possible d’acheter sur place ces magnifiques huîtres. 
 
 
 
le Château Richeux est une grande villa des années 20, se dresse face au Mont Saint-Michel, au milieu de la lande. La mer, le ciel, la terre, l'infini des bleus, des verts, des gris se confondent dans le fracas des vagues, les rafales de vent, l'évidente beauté de la nature.  Onze chambres spacieuses avec vue sur la baie, deux appartements et un restaurant, Le Coquillage, constituent ce lieu de vie, raffiné et singulier.
 
La proximité de Saint-Malo a poussé de riches négociants et armateurs à acheter de vastes domaines à la campagne. C’est pourquoi des demeures des XVIIème et XVIIIème siècle sont implantées à Saint-Méloir des Ondes. 
 
La première belle montée de la journée...
 
 
Le manoir du Vieux Vauléraut, daté de 1503, est le plus ancien manoir de la commune. La malouinière du Vauléraut est une belle construction Louis XIV avec un corps central saillant surmonté d’un grand fronton triangulaire. Son jardin à la française s’étend jusqu’à la mer.
 
 
Le Château de Beauregard se situe à une centaine de mètres du Château de Vauleraut.
Ce dernier a été construit face à la baie de Cancale, probablement par Garangeau, venu dresser les plans des parcs à huîtres vers 1725, le Vaulerault est dû à la famille Cheville. Une avenue mène à la propriété entièrement close qui comprend, outre le logis, une chapelle, des communs plus récents et une vieille tour de guet près du rivage. Le Vaulerault présente, sur ses deux façades, le même avant-corps à trois travées. Cet édifice conserve un décor intérieur dont certains éléments sont particulièrement remarquables, notamment le sol de l'actuel grand salon (ancienne salle à manger) en marbre polychrome, ou la rampe d'escalier sculptée.
Au loin, nous apercevons toujours le Mont Saint Michel au fond de la baie. 
 
 
Nous rencontrons une équipe de pêcheurs professionnels qui pratiquent la pêche à pied à l’année. Aujourd’hui ils partent avec leurs drôles de bicyclettes au fond de la baie pour pêcher dés palourdes. Une affiche attire l’attention des amateurs sur les limitations.
 
 
 
La Pointe des Roches Noires  bénéficie d’un superbe point de vue sur la Baie du Mont-Saint-Michel et les parcs à huîtres. 
 
 
Puis le sentier monte pour la première fois de façon abrupte et quitte le rivage pour rejoindre une petite route qui va jusqu’à Cancale. Il reste « aux amis du chemin de ronde » à faire jouer la loi du 31 décembre 1976 pour conserver l’accès au littoral et nous combler par ces magnifiques chemins.
 
 C’est en descendant le chemin de la Corniche, à la falaise très arborée et fleurie, que nous passons près de la Ferme Marine l'Aurore. Cette entreprise ostréicole, qui dévoile ce dur métier à travers l’histoire de l’huître et de son milieu. Nous passons notre chemin car ce n’est pas l’heure de la visite et puis nous aurons d’autres occasions...
 
 
La cale de l'Épi signe l’arrivée à Cancale. Les 21 arches composant l'Épi devaient laisser passer les courants chargés d'alluvions qui ensablent toute construction des ports d'échouage. Le système d'escalier disposé de chaque côté devait répondre à la demande de structure de débarquement des marins cancalais. Commencé en 1835, l'ouvrage fut terminé à la fin de 1837. Si l'Épi répondait, même partiellement, à la demande de structure de débarquement, le port de la Houle était toujours dépourvu d'ouvrage de protection. A la fin des années 1870, il fut décidé de le prolonger dans ce but.
 
 
Cancale est célèbre pour sa Bisquine et ses huîtres. C'est un pittoresque petit port de pêche et de plaisance comprenant deux parties : le bourg, bâti sur un plateau de falaises élévées et, au pied de celui-ci, le port de la Houle. Depuis la Houle, deux escaliers permettent l'accès à ce promontoire d'où l'on découvre la baie du Mont-Saint-Michel et Cancale par-dessus les toits.
 
Nous allons directement à notre hôtel pour y laisser nos sacs à dos avant de continuer et déjà pour nous restaurer. 
 
Les bisquines sont des voiliers de pêche considérés comme les plus toilés de France. Leur rapport surface de voile/longueur de coque est similaire à ceux des clippers. De ce fait, leur puissance de traction alliée à leur coque à fort plan de dérive en font d'excellents voiliers de dragage pour les huîtres.
Les huîtres sauvages, draguées à un stade immature et mises à grossir en parc, étaient une composante importante de l'économie cancalaise. La nécessité de préserver l'écosystème a très vite imposé de limiter ces prélèvements à une période très courte, environ une quinzaine de jours au voisinage de Pâques. Pendant cette période de « caravane », la pêche était réglementée chaque jour de 6 heures le matin à 18 heures le soir par le bateau des Affaires Maritimes. La rapidité des voiliers et le savoir-faire de l'équipage faisaient alors la différence.
 
Cancale  à marée basse, les parcs ostréicoles quadrillent le paysage sur 366 hectares. Autrefois draguée, l'huître de Cancale est aujourd'hui élevée. La richesse en plancton de la Baie du Mont Saint-Michel lui donne son goût typé. A vérifier en partageant une assiette, simplement assis sur la cale du marché aux huîtres. A moins de préférer un des multiples établissements longeant les quais. Pour indices, un d'entre eux a une coque de bateau pour comptoir, un autre vous sert sur des tabourets de bois brut…et tous vous réservent un convivial accueil.
 
 
 
 
Nous faisons halte au « pied de cheval » sur le quai Gambetta  où l’oncle Michel nous avait amené pour déguster d’autres huîtres de saison....ce jour ce sera une douzaine d’huîtres plates. 
Avec un tel débit d’huîtres il faut un outil adapté !
 
LouLou fait un reportage pour son épouse et lui montrer tout ce qu’il mange.
 
 
Mais le véritable emblème de Cancale, est l’huître Pied de Cheval qui fait partie de la variété des huîtres plates. Rares et sauvages, ces huitres ont généralement passé plus d'une dizaine d'années au fond de la mer pour atteindre une taille colossale. Les huitres pied de cheval doivent leur nom à leur forme ronde et à leur taille gigantesque, qui leur donne un aspect de sabot de cheval. Une seule huître pied de cheval peut peser de 350 grammes à plus d'un kilo ! Aujourd'hui, le nombre de bateaux autorisés à pêcher les huitres Pied de Cheval sur les bancs naturels se compte sur les doigts d’une main. Et ils n'ont le droit de le faire que pendant 3 semaines, au mois de novembre.
 
 
 
 
 
 
 
 
Entre temps l’ami Wood nous a rejoint, il arrive en retard pour profiter de la petite promenade digestive vers la pointe du Grouin. Nous poursuivons vers le fond du port avant d’attaquer la première montée.
 
Une stèle est dédéiée à Daniel de La Touche de La Ravardière qui a marqué les grandes explorations maritimes. Parti de Cancale aux XVIIème siècle, ce gentilhomme, originaire du Poitou, a fondé la France équinoxiale, dans l'actuel Brésil. En 1612, il débarque dans l'île de Maranhão (Maragan) qui se trouve à l'embouchure de l'Amazone. La petite colonie s'installe. Elle construit des maisons, bâtit des églises.
 
 
  La cale de la fenêtre se situe dans le port de la houle à Cancale. Les murs de la cale sont fait en gneiss, schiste, bois , métal...  Les marins attendront jusqu'au 28 février 1866 pour que le projet définitif soit rédigé. Ce projet consiste à faire en un mur de 50 mètres implanté sur le rocher de la fenêtre et terminé par une cale longue de 70 mètres et large de 3 mètres. En tête se trouve l’ancien phare.
Le phare de la Fenêtre n'est plus en service, il a été construit en 1862 sur le « rocher de la Fenêtre ». C'est une tour cylindrique en pierre de 11 mètres surmontée par une galerie et une lanterne. Celles ci sont peintes en noir.  Il a été remplacé par un ouvrage métallique dénommé Feu de la Houle, construit sur l'extrémité de la jetée.
 
L’activité ostréicole bat son plein, les touristes photographient...
 
Nous attaquons la montée, le parcours va être maintenant plus sportif.
 
 
 
 
Une Cancalaise d’antan...
 
 
Le sentier des Douaniers se poursuit et surplombe le port de la Houle en enchaînant de superbes panoramas.
 
 
Il faut tourner le dos à la mer pour voir cette petite croix usée par les siècles d’exposition aux embruns.
 
La pointe des Crolles offre une vue privilégiée sur le Mont Saint-Michel et la baie. Dans le miroitement des marées, le Mont apparaît tel un fabuleux mirage.
 
De la pointe du Hock, le regard plonge sur le rocher de Cancale et les parcs
 
 
 
 
La pointe de la Chaîne est également appelée Pointe des Rimains. De ce promontoire, la vue est admirable sur l’île des Rimains et son Fort construit au XVIIème siècle. Cette pointe est ainsi appelée car, autrefois, une chaîne reliait cette pointe à l’île des Rimains. Ainsi, les navires ennemis étaient contraints à faire le tour de l’île pour atteindre le Port de la Houle.
 
 
L'île des Rimains est une petite île au large de Cancale, située à environ 700 m à l'est de la pointe de la Chaîne, à l'extrémité de la Grande Rade de Cancale qui termine à l'ouest la Baie du mont Saint-Michel. 

Au sud-ouest, à mi-distance de la côte se trouvent deux autres îlots, le Châtellier et le Rocher de Cancale.
 
 
Port Briac est une petite plage discrète où l’on peut trouver de nombreux bateaux de plaisance. La tradition nous dit que ce serait en ce lieu que Saint-Méen aborda la Bretagne au VIème siècle. La végétation luxuriante prête un air bucolique à l’endroit.
 
 
La Pointe du Chatry possède une flore très diversifiée : mimosas, végétation très étendue qui descend jusqu’au pied de la falaise (ajoncs, genêts, épine noire, lierre…). Elle a la particularité d’être abritée des vents dominants, d’où son exubérance. La flore y est très diversifiée : mimosas, végétation très étendue qui descend jusqu’au pied de la falaise (ajoncs, genêts, épine noire, lierre…). Elle a la particularité d’être abritée des vents dominants, on comprend mieux pourquoi la végétation est si exubérante.
 
 
 
 
Le GR34 longe ensuite le quai du hameau de Port Mer où tous les commerces sont fermés.
 
Nous retournons à pied à Cancale par la route et nous reviendrons à Port Mer en bus.
Nous profitons du dîner, bien fourbus, avec 26 kilomètres 
 
 
 
 
dans les pattes.
 
 
 
 
Voici le résumé de l’étape sur Viméo =
 
 
 

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