Aujourd’hui le temps s’est rafraîchi il fait 6 degrés. Les nuages seront présents toute la journée occasionnant des pluies intermittentes.
Le départ du sentier des douaniers se fait directement depuis le port le long de la rive gauche de la rivière de Morlaix.
Le port de Morlaix fut dans le passé le plus important de Bretagne.
Sur le quai du Léon, nous découvrirons la bâtisse à l'architecture solide et massive de la Manufacture Royale des Tabacs qui a été un des principaux employeurs de la région pendant des générations.
L’activité de la zone est consacrée aux chantiers navals. Cela transparaît sur les murs.
Nous suivons la route départementale fort fréquentée jusqu’à
Saint-François La chapelle de la Salette et l'ancien couvent Saint François se situent en proximité de la rive de la rivière Dossen. Un chemin de croix nous attend pour atteindre le sommet.
Cette chapelle surplombe la rivière de Morlaix, et le Monastère des Augustines : l’ancien couvent de Saint-François de Cuburien, fondé au XVème siècle. Ces édifices sont toujours occupés par les sœurs Augustines. La chapelle de la Salette est de style gothique en forme de croix latine avec chevet à trois pans.
De là-haut nous sommes condamnés à redescendre sur nos pas, c’est un second chemin de croix pour les genoux.
Nous quittons la route pour un chemin qui monte vers l’éperon barré an Trébé, Trebes, Trebez, Trebeth (en vieux breton), Trebeth (en vieux gallois) « le Trépied » évoque la forme triangulaire de ce lieu fortifié dès l’antiquité gauloise par un puissant talus de 8 mètres de haut : C’est un éperon barré classique. Ses trois angles constituent des points d’observation stratégiques sur la baie de Morlaix, sa rivière et le gué qui franchi la Pénélé sur le vieux chemin de Morlaix à Locquenolé, en contrebas du village de Lavalot.
Le talus est encore bien visible au milieu du bois.
Le chemin est agréable et des plantations sauvages laissent à penser que nous sommes dans l’ancien parc du château de Lannigou
Il fut édifié en 1881 par Ferdinand Cazin d'Honinctum. Cet édifice remplaça un autre manoir, appelé aujourd'hui « ferme de Lannigou » et érigé vers 1840 par Auguste Cazin d'Honinctum. Ces édifices ont été construits sur des terres ayant appartenu à la famille Guicaznou au XVIème siècle, puis à Guy Balavesne (en 1668). A noter qu'Auguste Cazin d'Honincthun fit construire, vers 1840, une autre demeure connue sous le nom de « vieux Lannigou ». Les deux Lannigou (« Lannigou neuf » et « vieux Lannigou ») ont été édifiés sur des terres qui appartenaient au XVIème siècle à la famille Guicaznou. Le château est surmonté d'une tour quadrangulaire qui comporte une chapelle.
Les arbres à l’entour sont magnifiques
Nous voulions voir le domaine de Ty Guénolé, posé sur la colline en surplomb de Locquénolé, qui possédait autrefois un château aujourd'hui démoli. Il a conservé des écuries remarquables.
L’accès envisagé est impossible. Il faut vraiment y venir depuis le village...
Le parc a reçu le label « Ensemble arboré remarquable » . Le parc possède en effet plusieurs arbres exceptionnels dont deux châtaigniers de 9,5 mètres et 7,8 mètres de circonférence, sans doute parmi les plus anciens de Bretagne, mais il est difficile de donner un âge à ces colosses certainement multicentenaires. Leurs architectures, en forme de colonies d’arbres, ne sont pas sans évoquer le châtaignier millénaire de Pont l’Abbé. Un magnifique if, remarquable non seulement par sa circonférence de 4,25 mètres mais surtout par sa silhouette peu commune,
Je me suis contenté de rêver en faisant la photo de loin.
Locquénolé fait partie traditionnellement du Pays Pouched, qui se situe entre la Penzé et la Rivière de Morlaix et comprend les communes de Carantec, Henvic, Taulé et Locquénolé. On parle aussi du pays chikolodenn, initialement le nom de la coiffe portée par les femmes de la région de Saint-Pol-de-Léon.
Le village est très fleuri et bien entretenu.
Un lavoir nous accueille au bas de la descente.
Le 30 nivôse an II de la République (19 janvier 1794), fut planté à Locquénolé faceà l’eglise un chêne de la Liberté. Deux cent vingt années après cet événement, l’arbre a reçu, le 15 novembre 2014, le label « Arbre remarquable de France ».
L'église Saint-Guénolé (XIème siècle), reconstruite au XVIIème siècle, est consacrée à saint Guénolé.
Il s'agit d'un édifice en forme de croix comprenant une nef avec bas-côtés de trois travées, un transept roman et un chœur.
Le clocher, qui date de 1681, dispose d'une galerie et deux chambres de cloches, amorties par une flèche très courte.
L'extérieur n'offre par ailleurs rien de remarquable, les fenêtres étant quelconques. L'intérieur montre des piliers massifs, de style roman du XIème siècle, mais sans doute en partie plus anciens, remontant à l'époque carolingienne, surmontés « de chapiteaux à sculptures bizarres qui ont la prétention de représenter des bonshommes dont les jambes et les bras sont figurés par des lignes sinueuses qui nous reportent aux ornements primitifs du XIème siècle.
Le maître-autel présente un petit retable avec tabernacle à petites colonnes et galeries à balustres, puis un grand retable avec niches latérales accotées de colonnes torses abritant saint Guénolé et saint François d'Assise ; la partie supérieure loge un Ecce Homo surmonté d'un Père éternel ; le tableau central représente la Sainte-Famille ». Albert Le Grand décrit « des ébauches barbares et qui, cependant, ne manquent pas de charme, embryons de volutes et d'enroulements, et sur quatre des chapiteaux des essais de figure humaine empruntés au faire de quelque peuplade du Nord ».
Les calvaires de l'enclos paroissial, entouré originellement du cimetière, datent du XVIème siècle et présentent sur une face le Christ crucifié et Madeleine agenouillée à ses pieds et sur l'autre face saint Guénolé tenant un livre ouvert et une crosse ; les croisillons portent des statues de la Vierge Marie et de saint Jean ainsi que les armoiries des familles de Carman et de Kerriou.
La fontaine et le lavoir de Saint-Guénolé Une charte du cartulaire de Landévennec rapporte que saint Guénolé fit jaillir une source à cet endroit, en consacra l'eau au Seigneur, et qu'un petit monastère s'éleva près de cette fontaine sacrée qui coule toujours sous une voûte au bas du cimetière.
Nous suivons un doute qui passe en crête et nous voyons la baie de Morlaix et en particulier le Dourduff en Mer.
Le phare de la Lande est une maison-phare située sur les hauteurs du fond de la rade de Morlaix, sur la commune de Carantec. Il doit cet emplacement privilégié à Charles Cornic du Chesne. À la suite du recensement de 25 naufrages de 1744 à 1775, ce corsaire de Morlaix adresse un mémoire détaillé au ministre de la Marine et se voit autorisé à mettre en place une première signalisation maritime, une tour-amer en 1775. Il est automatisé depuis 1993 et télécontrôlé depuis le centre d'exploitation et d'intervention de Brest et n'est plus gardienné ni visitable. Il mesure 19 mètres de haut soit 87 mètres au dessus du niveau de la mer. La tour, carrée, construite en maçonnerie lisse, agrémentée de chaines d’angles en pierres de granit est atenante à un logis qui servait de logement au gardien des lieux, jusqu’en mai 1998, date à laquelle il est automatisé et d’une portée de 23 milles marins, soit environ 42 kilomètres.
Nous faisons notre pause déjeuner vers le manoir du Fransic la propriété, à partir du 12 avril 1781, de Joseph Guillaume de Poulpiquet de Coatlez. Vendu comme bien national à la Révolution, le Fransic appartient alors à une famille anglaise avant d'être revendu plusieurs fois.
C’est la descente vers la côte.
Roc’h C’hlaz est un petit amas rocheux où les allemands ont construit un ensemble fortifié qui permettait de mitrailler les plages de parte et d’autre. Et où ne pouvons pas passer... Nous faisons le détour par le haut...
Le Golf de Carentec est un parcours de 9 trous qui longe la plage du Clouet.
La plage du Clouet est la plus longue plage de Carantec, mais pas la plus fréquentée. Le centre aéré de Carantec se trouve également ici.
Des cyprès de Lambert ont été plantés abondamment en Bretagne, Carantec possède de nombreux spécimens assez conséquents et trapus. Mais un cyprès sort nettement du lot sur la plage et se distingue par sa silhouette élancée. Il est remarquable avec une circonférence de 7m20 et une hauteur de 30 mètres avec deux branches verticales.
Un grain approche, un de plus...
Le cadre de la plage de Pors-Trez n'est pas des plus ravissants puisqu'il il se situe en bordure d'un élevage d'huîtres, mais pour ceux qui aiment un petit coin de sable à l'abri et une plage rien que pour eux.
Offert à la ville de Carantec, le 20 juillet 1974, par Jeanne Goude, qui souhaitait préserver définitivement un espace boisé sur la Pointe des ajoncs, le parc municipal Claude-Goude se présente comme un arboretum paysager, vaste ensemble planté dans les années 1920-1940. Implanté sur la pointe de Pen al Lann, il présente une collection importante, qui peut être qualifiée d’unique dans cette partie de la Bretagne, en raison de la diversité et de l’âge des espèces implantées. Le parc présente dans sa partie sud un aspect méditerranéen avec arbousiers, magnolias, eucalyptus, mimosas, palmiers… et dans sa partie nord, des essences de la région, harmonieux mélange de plantes à feuilles caduques et conifères. Le lieu a abrité, autrefois, le Château Mézières, une imposante bâtisse à trois niveaux et multiples balcons. La belle propriété fut totalement détruite par un incendie accidentel, le 31 mars 1937. Il n’en reste plus aujourd’hui qu’une importante terrasse à balustres, descendant par degrés vers la mer. Avec les beaux jours, la promenade dans le parc est une invitation à admirer tel pin de près de 40 mètres de hauteur, soit l’équivalent d’un immeuble de 15 étages et aussi des arbres à cheveux longs, en réalité des palmiers de Chine à chanvre, à côté des chênes verts et chênes communs…
La pointe de Penn Al Lann est appelée également pointe des ajoncs, car recouverte de landes au début du siècle, la pointe est le lieu idéal pour profiter d'une vue panoramique sur la baie de Morlaix, face à l'île Louët et son phare, la maison du gardien, la forteresse de Vauban, le château du taureau.
Le château du Taureau est une magnifique forteresse construite entre 1542 et 1552, qui servait à interdir l'accès de la Baie aux flottes ennemies..
Le château du Taureau (1521-1661) est une forteresse aurait été reconstruite de 1542 à 1544, avec l'accord de François Ier, et financée par les commerçants morlaisiens qui voulaient se défendre des pillages et incursions anglais. La reconstruction a été probablement conduite par Philibert De L'Orme. Une première garnison de trente hommes et son gouverneur s'y installent en 1544. On y pénètre par un portail à pont-levis. Flanqué d'une tour ronde, écroulée en 1609 et rétablie en 1614, il contenait des logements, une chapelle, une batterie pour les besoins de la garnison. Jusqu'en 1660, époque à laquelle Louis XIV enleva à la ville de Morlaix le château du Taureau, la communauté morlaisienne en choisissait la garnison et nommait le capitaine. L'édifice est fortement remanié par Vauban puis par Siméon Garangeau et François Amédée Frézier de 1689 à 1745 (agrandissement de l'édifice avec des logements pour la garnison, onze cellules, onze casemates avec chacune un canon, et une chapelle). Les modifications entre 1745 et 1900 sont essentiellement liées à l'évolution de l'artillerie. En 1721, le château devient une prison (Louis René Caradeuc de la Chalotais et Quentin Tapin de Cuillé y sont emprisonnés, le dernier cité y est emprisonné en 1757), et, à la Révolution, en 1790, le château, qui appartient à l'Etat, accueille des détenus révolutionnaires : de nombreux prêtres insermentés furent enfermés au Taureau.
Comme il est bien trope loin et que nous n’irons pas, je profite d’une photo de Vincent Mouchel pour Ouest-France tirée de l’article « Quatorze images à couper le souffle du Finistère », pour le montrer dans un angle inhabituel.
La pointe de Pen Al Lann est facilement accessible (m’en voiture comme à pied .... C'est dans le quartier de Pen Al Lann, qu'il est aussi possible d'apercevoir, cachées par les pins, de très belles villas carantécoises.
Vue sur la Baie de Morlaix, le Château du Taureau, l’île Louët avec son phare et la maison de gardien.
le Château du Taureau est situé à moins de 800 mètres de Penn al Lann. C’est en bateau qu'on rejoint cette forteresse maritime, seul fort à la mer de Bretagne. L'horaire de départ sera d'ailleurs conditionné par la marée. Edifié au XVIème siècle, reconstruit par Vauban en 1745, le majestueux Château du Taureau a assumé les fonctions de défense, de prison, de résidence secondaire, puis d'école de voile avant d'être menacé par la ruine au début des années 80. Au départ de Carantec ou de Plougasnou, ce fort invulnérable vous accueille pour une visite culturelle et touristique, d'avril à septembre. Des casemates à la terrasse en passant par les coursives et le pont-levis actionné manuellement, vous êtes invités à sillonner librement les trois niveaux de l'édifice.
À mi-chemin, l’île Louet qui compte quatre bâtiments : le phare, une maison et deux dépendances.
Le phare de l'île Louët est une maison-phare qui se situe sur un piton rocheux. C'est une tour carrée blanche avec un haut noir, sur le pignon d'une maison d'habitation.
On a également en vue, plus loin, le phare de l'île Noire sous un autre angle. Le phare de l'île Noire est en activité, comme tous les feux en mer en France, mais il n'est plus gardé, ni habité. C'est un amer connu des navigateurs en donnant, avec le phare de la Lande, l'alignement de l'entrée de Morlaix par le chenal de Tréguier. Ce phare se situe sur un îlot rocheux isolé presque entièrement submergé à marée haute, à proximité du château du Taureau. C'est une tour carrée blanchie vers le large avec une lanterne rouge, en pierres de taille de l'île Longue et moellons de l'île Stérec.
L’île Noire de forme étirée d’une soixantaine de mètres de longueur et d’une douzaine de mètres de largeur, est situé en baie de Morlaix, face au château du taureau.
Très aride, sans végétation elle laisse simplement entrevoir une tour blanche, un amer reconnu par tous les marins pratiquant les lieux. Il est possible de l’atteindre à pied à partir de la presqu’île de Barnenez. Pourtant bien que quasiment submergé aux heures de pleine mer, cet îlot a connu une présence humaine entre 1845 et 1938 de façon continue en raison de son phare. Les différents gardiens qui se sont succédés ont été confrontés à des conditions de vie difficiles. Son allure de forteresse est impressionnante de nuit. C’est peut-être la raison pour laquelle de nombreuses légendes locales y font référence. Hergé s’en serait même inspiré pour l’une de ses bandes dessinées...
Les choses précieuses se méritent. Il en est de même pour la plage de Tahiti qui, à certaines heures (le matin ou le soir en été), est un pur bijou : elle est assez difficile d'accès. Le chemin surplombant la plage est splendide. Orientée nord-est, elle n'est pas la plus exposée aux rayons du soleil ni la moins exposée aux vents certains jours mais comme les vents dominants en Bretagne sont sud-ouest... Les pins la surplombant lui donnent un petit air paradisiaque.
La plage de Roc’h Gored prolonge Tahiti vers la pointe suivante.
De la pointe du Cosmeur la vue est magnifique sur les îlots de la réserve ornithologique au large, l’île Callot et le Kelenn.
La jolie plage du Cosmeur est assez grande et de sable fin’ elle n’est accessible qu’à pied, on y trouve une relative solitude en longeant le rivage.
La plage du Penquer est une petite crique coincée entre la grande plage du Kelenn et celle de Cosmeur, elle sert l'été d'exutoire au trop-plein de ses voisines.
La plage du Kelenn n'est pas la plage la plus longue de Carantec mais c'est la plus active. Relativement proche du centre-bourg, elle est équipée de pas mal d'équipements sportifs utilisés à l'année: centre nautique, terrains de sports, de jeux, skate-park... C'est une plage de sable fin doublée d'une promenade agréable et à l'environnement préservé.
Carantec
Le point de vue de la Chaise du Curé offre une vue panoramique à l’entour.
La plage de la Chaise du Curé est une crique difficile à laquelle on accède par la rue de Pors Pol. C’est une bande de sable entourée de rochers.
Ne pas se fier au caractère vaguement sauvage de des abords de la plage de Pors Pol, c'est une plage de ville, proche des commerces et des ruelles étroites alentours.
La plage de la Grève Blanche est enserrée entre les rues étroites de la pointe en face de l'île Callot. En été, il vaut mieux se garer loin et venir à pied. Orientée nord, cette plage offre l'avantage de belles vues sur le château du Taureau et sur l'île Callot. Elle est tapissée d'un joli sable et équipée d’un plongeoir. Cernée par les villas de style, elle a le petit charme des plages début de siècle.
L’île Callot est accessible à pied ou en voiture à marée basse, elle retrouve son identité d’île à marée haute. Mais quelque soit le niveau de la mer, on tombe sous le charme de ce petit coin de « paradis », qui aujourd’hui ne compte plus que 9 familles. Autrefois, elle était peuplée de nombreux Callotins. Au début du siècle, l’agriculture, la pêche et le ramassage du goémon étaient les activités principales. A marée basse, certains pêcheurs se rendaient sur le continent pour y vendre leurs produits sur les étals des marchés. Ainsi, l’île vivait en autarcie, au gré du flot et du jusant, les quelques bêtes, les champs cultivés et la mer permettant aux hommes d’assurer leur subsistance. Il y a encore une vingtaine d’années, Callot possédait même sa propre école, crée en 1936. Principalement constituée de petites criques, de dunes, d’ajoncs, de champs et de pâturages, Callot s’étend sur plus de 2 kilomètres de long et mesure de 15 à 300 mètres de large. Au point culminant de l’île, vous pourrez visiter la ravissante petite chapelle de Notre Dame de Callot dont l’histoire remonterait au tout début du Vème siècle.
Le Port offre un beau panorama sur la baie de Morlaix. On peut y apercevoir les différents îles et îlots qui peuplent la baie, se découvrant à marée basse. Toute proche, l'île Callot se visite à pied.
La plage du port est une plage peu intime qui a pour principal avantage d'être entourée de quelques commerces et restaurants. Bien qu'en ville, elle est moyennement entretenue et mêle sable, galets et algues. La présence parfois de quelques bateaux amarrés à la digue lui ajoute toutefois quelque charme.
Entre le port et le chantier naval Sibiril, s'étend la longue plage de sable de Sibiril assez peu connue des touristes, plus agréable en seconde partie de journée (orientée à l'ouest) et à marée haute. Suivant le lieu de la plage où on se trouve, on peut bénéficier de la proximité des restaurants de la place du Port, de son parking, ou, à l'extrémité sud, du parking de l'établissement ostréicole. Ernest Sibiril convoyait depuis 1940 et son chantier naval des résistants vers l'Angleterre.
La Grande Grève est située en fond de baie de la rivière Penzé, l'effet de la marée s'y fait sentir plus qu'ailleurs et les reflux de la mer y sont impressionnants. A marée haute on a l'impression que la baie entière est à nous. Le camping des Mouettes, contrairement à ce que sont nom laisse à penser, est un des plus gros et des mieux équipés de la région. Entre Carantec et Roscoff, l'endroit est un judicieux compromis.
Nous voyons Saint Pol de Léon en face.
La pointe du Lingoz en amont sur la rive droite, le « Vieux lin », anciennement Lenn goz, le « Vieil étang », porte un amer pyramidal en pierre, dont le mur nord est peint en blanc et barré d'un trait vertical noir. Il marque l'entrée de la zone abritée où au moins cent cinquante bateaux, démentant le nom de Penzé, ont l'habitude de mouiller.
La Penzé est un petit fleuve côtier du Léon, long de 40 kilomètres, dans le Finistère, qui tire son nom d'un lieu-dit, un écart situé au fond de son aber, le bourg de Penzé que l’on atteint en remontant le fleuve. C’est l'aber que nous traversons, il mesure plus de onze kilomètres.
Le pont de la Corde est un pont routier de type en poutre-caisson et qui permet la traversée de la Penzé. Cet ouvrage d'art a été mis en service en 1927. Inauguré le 30 octobre 1927, il a été conçu par l'ingénieur Albert Caquot. Ce pont a été remplacé par l'actuel en 1969 et il a été dynamité le 13 juillet 1971.
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Notre yourte est toute belle...
Le « Comptoir des Johnnies » est ouvert ce soir !
(*) Les Johnnies étaient des marchands d'oignons roscovites, qui, à partir du XIXème siècle, partaient chaque année en août, de l'autre côté de la Manche pour vendre leurs oignons.
Le colportage de légumes a commencé au départ de Roscoff par voie de terre vers l'ouest de la France à la fin du xviiie siècle au cours de la crise économique qui a précédé la Révolution. Un demi-siècle plus tard, en 1828, un cultivateur roscovite, Henri Ollivier, affréta une gabarre, la chargea d'oignons et avec trois compagnons se dirigea vers l'Angleterre.
Tel fut l'initiateur et le fondateur du commerce d'oignons en Grande-Bretagne. Là-bas, les vendeurs furent appelés en anglais Johnnies (« les petits Jean ») ou Johnnies Onions, et en gallois Sioni Wynwns (translittération locale de « Johnny Onions »). Le terme est passé en breton : ar Johnniged. Ils ont été surnommés ainsi car, à cette époque, ils emmenaient avec eux leurs enfants, âgés d'une dizaine d'années et petits par la taille, Yann, équivalent de John, et Yannick, équivalent de Johnny, étant en breton, des prénoms très usuels. Les vendeurs d'oignons faisaient du porte-à-porte, portant leurs marchandises tressées sur leurs épaules puis, quand la bicyclette est apparue, sur leurs vélos. Souvent, les clients gardaient d'une année sur l'autre « leur » Johnny. L'activité restait cependant spéculative. Le succès de l'opération dépendait de l'absence d'avarie et du prix d'achat auprès du producteur. Jusqu'après la Seconde Guerre mondiale, les oignons étaient achetés en terre, donc à un prix sur lequel le Johnny faisait le pari qu'il serait suffisamment inférieur au futur prix de vente moyen pour que sa marge soit suffisante. Or ce prix de vente variait selon le succès de la récolte. Cependant, le climat dans la Ceinture dorée est suffisamment doux et régulier pour que le pari ne fût pas trop téméraire.
Les années 1930 marquent l'apogée de ce commerce qui déclina après la Seconde Guerre mondiale jusqu'aux années 1980 (il n'y avait plus que 160 Johnnies en 1970) avant de presque s'éteindre.
Le colportage de légumes a commencé au départ de Roscoff par voie de terre vers l'ouest de la France à la fin du xviiie siècle au cours de la crise économique qui a précédé la Révolution. Un demi-siècle plus tard, en 1828, un cultivateur roscovite, Henri Ollivier, affréta une gabarre, la chargea d'oignons et avec trois compagnons se dirigea vers l'Angleterre.
Tel fut l'initiateur et le fondateur du commerce d'oignons en Grande-Bretagne. Là-bas, les vendeurs furent appelés en anglais Johnnies (« les petits Jean ») ou Johnnies Onions, et en gallois Sioni Wynwns (translittération locale de « Johnny Onions »). Le terme est passé en breton : ar Johnniged. Ils ont été surnommés ainsi car, à cette époque, ils emmenaient avec eux leurs enfants, âgés d'une dizaine d'années et petits par la taille, Yann, équivalent de John, et Yannick, équivalent de Johnny, étant en breton, des prénoms très usuels. Les vendeurs d'oignons faisaient du porte-à-porte, portant leurs marchandises tressées sur leurs épaules puis, quand la bicyclette est apparue, sur leurs vélos. Souvent, les clients gardaient d'une année sur l'autre « leur » Johnny. L'activité restait cependant spéculative. Le succès de l'opération dépendait de l'absence d'avarie et du prix d'achat auprès du producteur. Jusqu'après la Seconde Guerre mondiale, les oignons étaient achetés en terre, donc à un prix sur lequel le Johnny faisait le pari qu'il serait suffisamment inférieur au futur prix de vente moyen pour que sa marge soit suffisante. Or ce prix de vente variait selon le succès de la récolte. Cependant, le climat dans la Ceinture dorée est suffisamment doux et régulier pour que le pari ne fût pas trop téméraire.
Les années 1930 marquent l'apogée de ce commerce qui déclina après la Seconde Guerre mondiale jusqu'aux années 1980 (il n'y avait plus que 160 Johnnies en 1970) avant de presque s'éteindre.
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On trouvait des Johnnies à Roscoff et dans les environs : Santec, Saint-Pol, Plougoulm, Sibiril, Cléder…
Au Comptoir des Johnnies, au bout du pont de la corde, près de Roscoff, l'odeur d'oignons cuisinés éveille les sens. Laurent, gérant, originaire de Penzé, y vend les oignons de son cousin mais est un Johnny à part entière.
Si vous avez vu la série comique britannique « Allo, allo », vous savez que les pilotes anglais descendus en Bretagne par les allemands se grimaient en français en portant un béret et une tresse d’oignons autour du cou en pédalant sur leurs bicyclettes... mais à gauche de la chaussée ! La résistance française était composée uniquement de belles blondes très courageuses...
On trouvait des Johnnies à Roscoff et dans les environs : Santec, Saint-Pol, Plougoulm, Sibiril, Cléder…
Au Comptoir des Johnnies, au bout du pont de la corde, près de Roscoff, l'odeur d'oignons cuisinés éveille les sens. Laurent, gérant, originaire de Penzé, y vend les oignons de son cousin mais est un Johnny à part entière.
Si vous avez vu la série comique britannique « Allo, allo », vous savez que les pilotes anglais descendus en Bretagne par les allemands se grimaient en français en portant un béret et une tresse d’oignons autour du cou en pédalant sur leurs bicyclettes... mais à gauche de la chaussée ! La résistance française était composée uniquement de belles blondes très courageuses...
Nous avons vu pour la troisième fois Marc qui fait aussi tout le parcours vers Saint-Nazaire mais dans des conditions bien plus spartiates que nous avec sa tente. Nul doute que nous allons nous revoir !
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