vendredi 3 mai 2024

Étape 05 : Le Derbez au Manoir de Trouzoulit (29 km) vendredi 3 mai

 Notre hôte nous avait récupéré près du Pont de Paluden, d’une longueur totale 97 mètres, qui enjambe l’Aber Wrac’h, entre Plouguerneau et Lannilis. Il fut  inauguré en novembre 1933 et remplaçait un pont suspendu datant de 1851. Comme il habite à 3 km du GR 34, il nous a ramené au petit port pour redémarrer directement sur le sentier. 
 
 

Le chemin est agréable, la journée est fraîche et il ne devrait pas pleuvoir.


La vue sur l’aber Wrac’h permet d’apercevoir tous les bateaux arrimés à leurs bouées.
 






 
Le GR 34 retrouve la proximité de l’Aber au hameau de Kameuleud
 
 
 
L’Aber-Wrac'h est un fleuve côtier, puis dans sa partie aval, une ria du pays de Léon. L'Aber-Wrac'h est la plus longue ria et le plus septentrional de la Côte des Abers. L’Aber Wrac’h est un lieu de contrastes où la Baie des Anges cotoie le Pont du Diable. Son embouchure, gardée par de multiples îlots, forme un cadre serein pour la randonnée ou la pratique de la planche à voile.
 
 







La presqu’île Sainte-Marguerite est réputée pour ses dunes sauvages, mais aussi pour ses nombreuses plages. De multiples petites criques permettent de toujours trouver un endroit à l’abri du vent. Sainte-Marguerite est un hymne vivant à l’Océan, un coin de nature au bout du monde, avec ses côtes découpées et préservées, chacun y trouvera la plage de sable fin ou la petite anse bien abritée de son choix pour savourer une pause marine avec une vue splendide, tantôt sur le large, tantôt sur tous ces îlots qui restent accessibles selon le rythme des marées. Les dunes de Sainte-Marguerite sont parsemées d’oyats. Formées il y a plus de 25 000 ans, elles sont depuis des siècles utilisées par les hommes, qui y ont fait paître leurs troupeaux et sécher le goémon. Des petits chemins réservés aux randonneurs ont permis de les sauver de la disparition, liée à la circulation automobile et au piétinement excessif des touristes dans la seconde moitié du XXème siècle. Une magnifique plage de sable blanc, qui accentue ici les contrastes, avec les ciels souvent tourmentés et la mer tantôt lagon, tantôt déchaînement. À marée basse, autre ambiance, à la fois mystérieuse et fascinante. Au loin, les vagues se brisent sur la roche. L’écume vous encercle. Mais les îlots verts, sorte d’oasis qui seront bientôt entourés par la mer, sont comme un refuge apaisant au milieu d’un paysage tourmenté. C’est un objectif idéal, pour un instant de contemplation, assis confortablement sur l’herbe. 
 
 
 
 
 
La plage de Brouennou est une longue plage de plus d'un kilomètre au sable fin dotée d'un belvédère accessible aux handicapés, ce qui n'est pas courant sur ces plages au sable si profond. Nous sommes dans le prolongement des dunes Ste Marguerite, un vaste espace naturel où prolifèrent faune et flore dunaires, dont de nombreux petits oiseaux et papillons. Face à l'Île Garo, dans une courbe protégée par les dunes et, au sud, par une proéminence boisée.
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Broennou  Autrefois paroisse puis commune à part entière, Brouennou fut rattachée à Landéda par ordonnance royale de Louis XVIII en 1822. Ce lieu marécageux aurait été consacré au culte d'Ana, la déesse mère des Celtes, comme des pierres phalliques et la présence d'une fontaine le laissent supposer (les marais étaient pour les Celtes le lieu de passage vers l'au-delà). 
 
 
 
La pointe du Vrill fait face à Morgan et commande l’entrée dans l’Aber Benoit. Cet estuaire est pour le moins étroit et se découvre au dernier moment.
 

Le nom de l'Aber Benoît résulterait d'une mauvaise traduction du breton Aber benniget, c'est-à-dire Aber beni. L’appellation trouve son origine dans la création, au VIème siècle, par Tudgibus et son fils Majan de deux oratoires de part et d'autre de l'aber, à Lothunou et Loc Majan.
À partir de la confluence du ruisseau de Bourg-Blanc, la plus grande partie de l'Aber-Benoît est une ria, recevant le Trémobian comme seul affluent notable et constituant un havre médiocre qui a toutefois permis la création de quelques petits ports comme celui de Tariec (en Plouvien). La marée remonte l'Aber Benoît jusqu'au moulin du Châtel et le ruisseau de Bourg-Blanc jusqu'au moulin de Tariec. Il se jette dans la mer d'Iroise entre Saint-Pabu et Landéda dans un golfe parsemé d'îles comme Garo, Guennoc ou Guénioc, Tariec et Cézon...
 
 

À Penhoat nous découvrons un lavoir qui a été fort utilisé jusqu’au milieu du siècle précédent... L'eau courante ne fut disponible dans toute la commune qu'en 1969. Auparavant, chaque quartier devait donc avoir son lavoir ou douet. Ce n’était pas une mince affaire car souvent le lavoir était éloigné de la maison.
 


 
Prat ar Coum fontaine, lavoir, abreuvoir et les fameuse huitres d’Yvon Madec. C'est une zone propice à l'élevage ostréicole grâce à la présence de nombreux planctons nourriciers, comme à Prat-ar-Coum, où la famille Madec pratique l'ostréiculture depuis 1898 : un site unique à la pointe de la Bretagne dans le pays des Abers : l'Aber Benoît et l'Aber Wra'ch, où Yvon Madec élève et affine ses huîtres...
C’est là aussi que Jane Birkin possèdait une grande maison, là où, pendant la guerre, son père David, jeune officier de la Royal Navy, exfiltra des pilotes anglais  
 
 
Le sentier poursuit le long de la rive nord de l’aber, à marée basse tous les parcs huîtriers sont visibles. 
 

 
Nous sommes fourbus, la remontée de l’aber vers le pont est sans fin.
 

 
Nous apercevons en face le terme de notre étape  Trouzilit, où les vestiges d'un ancien moulin à mer surplombent la crique de l'Aber. Le pigeonnier du Manoir se situe un peu plus au sud, dans les prairies avoisinantes.
 Enfin le pont et la marche sur la route fort passante.
 

Penn ar Pont possède un petit port. C’est la fin de l’aber grâce au pont qui a permis de désenclaver Landela et Landilis. 
Une jolie maison de pêcheurs date de la fin du XIXème siècle.
Le calvaire de Penn-ar-Pont est une croix de mission, oeuvre du sculpteur landernéen Donnart, fut élevée en 1935 à l'entrée du pont. Elle porte les dates des missions de 1935, 1945 et 1958.
Le blockhaus de Penn-ar-Pont renforçait la position qui dominait l'Aber-Benoît. Accueillant une compagnie de douze hommes, il fut attaqué en vain par des résistants dans la nuit du 5 août 1944.
 
Nous ne cheminerons pas en rive sud de l’aber Benoît avec une deuxième tranche du sentier qui s'ouvre ici au Port de Pen ar Pont pour se poursuivre sans discontinuer, le long de l'Aber jusqu'à l'Anse de Locmajan au Carpont (5,4 kilomètres).
En effet les séquelles de la tempête sont toujours présents et le chemin est interdit mais plusieurs nous ont dit que c’était possible de passer moyennant des chevauchements et des contorsions. Vu la fatigue et ma souplesse nous préférons la solution routière sans aléa.


 
Le Manoir de Trouzilit est situé, dans une propriété boisée de 30 hectares longeant l'Aber Benoît sur un kilomètre et demi. C’est un joli manoir du XVIème siècle équipé d'une grosse cheminée ne manque pas de faire de belles galettes dont toute la famille raffole, dans un cadre rustique et attachant.

Après la bière bien méritée et une douche chaude, nous partons à la recherche du nouveau sac à dos de Christine, le vieux sac finira ici à Trouzilit. C’était devenu une torture au quotidien au niveau des sangles… Et ensuite cidre et crêpes sur place à la crêperie du manoir.





 

mercredi 1 mai 2024

Étape 04 : de Kergoff à Lannilis, autour de Plouguerneau (25 km) mercredi 1er mai

 
 
 
 
 
 Aujourd’hui, beau temps frais annoncé avec peut-être de la pluie en soirée.


À partir de Moguéran jusqu'à Lilia, à proximité de la mer, le mitage est très prononcé, avec de nombreux lotissements de type périurbain, par exemple à Moguéran, Koréjou, Landévennec, Penn ar Sréjou, Spins, Liénen, Kerjégu, Lostrouc'h, Kervenni...
 
 Koréjou   A proximité d'un petit port, la plage de Koréjou a su garder sa dimension pittoresque et authentique.
 
A proximité d'un petit port, la plage de Koréjou a su garder sa dimension pittoresque et authentique.
 
Le port du Koréjou s'est niché au sud de la presqu'île de Penn Enez, à l'est du phare de l'Ile Vierge. Ce port était autrefois très fréquenté par des caboteurs échangeant du vin, du sel, de l’huile et du savon. Il est aujourd'hui protégé par un môle dont l'extrémité se termine par une cale. Le port du Korejou est le plus important de Plouguerneau. On retrouve sur ce port une diversité d'activité maritimes : plaisance (180 mouillages), pêche professionnelle (9 navires en 2010), SNSM, club nautique, club de plongée, etc... Le Korejou est aussi le mieux équipé de la commune. Il possède un terre-plein, qui reçoit La Maison de la mer, bâtiment communal dédié aux activités maritimes, au club nautique, à la SNSM, et à des associations de plaisanciers... . Deux chenaux balisés permettent d'entrer dans le port, ils laissent derrière eux les plateaux de Lizen Wenn, d'Ar Guern et les plateaux rocheux d'Amann ar Rouz. 
 
 
Penn Énez
Elle fut très longtemps lieu de stockage et brulage du goémon. On y trouve de nombreux fours à goémon qui reprennent du service fin aout pour la grande fête des goémoniers. On peut également admirer plusieurs sculptures de l’artiste François Breton dont le calvaire de l’estran . C’est un site naturel exceptionnel, réhaussé par les sculptures disséminées un peu partout !  Commencée en 2006, l’œuvre de François Breton devait être réalisé en dix ans et comprendre 300 sculptures. 17 ans plus tard, seule une moitié est sortie de pierre. Ces statues honorent la mémoire d'êtres aimés et soulagent des plaies de l’âme. Un peu à l'écart du Calvaire, se dresse la statue de Saint-Tariec, moine d'origine irlandaise et Saint Breton. « Cette sculpture à la pointe est là pour protéger la péninsule des assauts de la mer. Il a une allure féminine parce qu'il n'y a que la femme pour assurer une telle protection ». les statues participent de la description des métiers exercés dans le passé :  un goémonier qui ratisse le goémon sec sur la dune, deux autres au travail sur la mer et coupant les laminaires à la faucille, le déchargement sur une charrette d’un goémonier à voiles, une scène de déchargement à pied, à l’aide d’une civière et un groupe de huit gars du pays, descendant au travail munis de leurs râteaux de grève.
 


Le corps de garde faisait partie de la défense voulue par Colbert et organisée par Vauban pour surveiller les côtes depuis la fin du XVIIème siècle.  Le corps de garde du fort du Koréjou, dépendait de la capitainerie de l’Aber-Wrac’h (Fort Cézon). Cette maison de garde date probablement, peut-être sous une forme différente, de la fin du XVIIème siècle. Le Koréjou, port important, était alors défendu par deux batteries de canons sur la presqu’île. Au XIXème siècle le corps de garde devint maison des douaniers puis magasin à soude provenant du goémon brûlé, résidence secondaire après la guerre 39-45.  On y trouve également de nombreux fours à goémon  creusés dans le sol et consolidés par des pierres.
 
 



 
 
Le chemin se poursuit en quittant cette presqu’île pour gagner Trolouc’h.
 
 

  
La plage de la Grève Blanche est bordée de belles dunes plantureuses et d'un camping de qualité, elle est vaste, très sableuse et peu rocheuse, souvent ourlée de vagues déferlantes qui en font un beau spot de surf. Une école de surf y a d'ailleurs établi ses quartiers. C'est également un port de mouillage grâce à la protection naturelle qu'elle offre.
 


Beg ar Spins occupé par une grande maison et des crèches pour le bétail, témoin de la double activité des paysans du littoral, agriculture-élevage et exploitation des algues toute l'année.
 
la crique de Porz Gwenn (Port blanc) est bordée d'une enrochée avec des deux côtés des fours à goémon.
 
Beg Monom ou Roc'h Pellgent était un éperon barré. Outre des silex du paléolithique et du mésolithique, il abrite un éperon barré de l'âge du bronze ou du fer avec deux systèmes de talus-fossés, des traces d'habitats du Moyen-Age, de puits d'eau pluviale et plus récemment de carrière de granite. 
Ce site, sur la Manche est un lieu de passage de migration des oiseaux de mer (fous de Bassan, mouettes tridactyles, puffins, pingouins, guillemots).
 



 
L'Île Vierge (en breton : Enez-Werc'h) marque la limite orientale entre la Manche et la mer Celtique. Située à environ 1,4 kilomètre au nord du lieu-dit de Kastell Ac'h, elle relève de la commune de Plouguerneau. Sa superficie est de 6 ha. 

 


L’ancien phare de la Vierge fut construit entre 1842 et 1845 à partir de pierres granitiques prises sur place, c'est une tour carrée haute de 33 mètres, avec à sa base un bâtiment rectangulaire de deux étages. Servant, ainsi que le sémaphore de l'Île Wrac'h et le feu du clocher de Plouguerneau à signaler l'entrée de l'Aber Wrac'h, il est allumé pour la première fois le . Son premier feu était un feu fixe blanc ayant une portée de 14 milles. Équipé selon le système de Fresnel, il fonctionna d'abord à l'huile de colza, puis aux huiles minérales. Son feu resta en activité durant la durée des travaux du phare actuel. Il était aussi doté d'une corne de brume. La sirène actuelle, de 1 200 Watts de puissance. Elle n'est plus en activité aujourd'hui. Il sert désormais d'amer.

Le nouveau phare de la Vierge fut terminé en 1902. D'une hauteur de 82,5 mètres, il est le plus haut phare du monde. Il balaie tout le nord du Finistère à 52 kilomètres à la ronde. L'intérieur est tapissé de 12 500 carreaux d'opaline provenant des usines Saint-Gobain. C'est une tour à triple paroi, tronconique à l'extérieur, cylindrique à l'intérieur, en moellons de granit, sur un soubassement de pierre supportant une lanterne de grande taille. Il y a au total 397 marches : 5 marches en granite, à l'extérieur du phare, pour accéder du socle à la tour, 360 marches suspendues en pierre de taille, toutes uniques et faites sur-mesure, pour monter au sommet de la tour cylindrique et enfin, 32 marches en fer pour atteindre la lanterne… On peut le visiter, l'accès à l'île se faisant par bateau ou à pied (uniquement lors des grandes marées). Il a été électrifié en 1956 et doté d'aérogénérateurs en 1967, ces derniers seront finalement retirés en 1994.

 
 

La Pointe du Kastell-Ac'h a été le siège d'un éperon barré à l'époque gauloise (âge du fer). On profite d’un point de vue sur les iles, de gauche à droite : Stagadon, le plateau de Lezent, Enez Valan (ile aux Genêts), Enez Werc'h (ile Vierge avec ses deux phares : 1845 pour le petit phare et 1902), Enez Venan (cairn néolithique : 4000 années environ avant J.C.) et Enez ar Vir. On y admire aussi la statue en granit « Victor Hugo » par Coutelle 1992, rebaptisée « Ar Maltouter » (le douanier) par certains.





 

La plage de Saint-Cava (Aod Kervezenn). Au centre de l'estran : le menhir Menozac'h, ou « La bonne-soeur », ennoyé à chaque marée. C'est un témoin exceptionnel de la remontée du niveau de la mer depuis le néolithique. Le village de Saint-Cava offre un beau calvaire du XVIème siècle, quelques belles maisons de caractère et les ruines de la chapelle de Saint-Karan (transférée au bourg de Lilia en 1875). Saint-Karan débarquant un jour en grève de Kervezenn (en auge de pierre) se serait exclamé face aux indigènes venus l'accueillir : « holl ho karan » (tous je vous aime). Le nom lui serait resté.



On traverse l'affluent de l'Aber-Wrach vers Milin An Aod (ancien Moulin de la Rive) puis on remonte vers la pointe de Beg ar Chastell. On chemine le long de l'Aber jusqu'au point de vue sur l'Aber-Wrac'h. La vallée de l'Aber est envahie à chaque marée par la mer sur plus de 10 km jusqu'au moulin du Diouriz. 

Le GR34 s’éloigne de la rive de l’aber pour rester sur un tracé plu long et peu intéressant.
La pluie est de retour, nous devons porter nos pèlerines…



 C’est au village de Kcridaouen, dans l’estuaire de l'Aber, que se situe la légendaire ville de Tolente submergée vers le IXème siècle (certains y voient Gesocribate). 

La traversée de l’Aber Wrac’h se fait par le pont de Paluden.  Cette parie routière est particulièrement dangereuse et doit être améliorée rapidement de façon à éviter un accident grave.


 
 
 
NB : Il n’existe pas beaucoup d’hébergements proche du GR 34 dans cette zone.
 
Chambre d’hôtes AirBnB 4 Place des Capucines 29870 Lannilis Petit déjeuner en sus 6€ à 7:45
Nombreux restaurants dans le centre de Lannilis entre 850 mètres et 1 kilomètre 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 

mardi 30 avril 2024

Étape 02 : de Plouescat à Ménéham lundi 29 avril

 
 
 
 
 
 Une étape de 27 km mais avec peu de dénivelés...
 Ce matin la météo annonce vent et nuages, mais pas de pluie. Ce ne sera pas la cas demain.

Christine rêve de faire la arcours en solex…



On redémarre avec une marche sur la digue qui limite les marées…
  Plus loin, une haie bleue attire notre attention. 
Seuls des experts reconnaîtront ces arbustes…



Les dunes de Ker Emma sont le signe du début de la réserve ornithologique…



La plage de Ker Emma de Tréflez, la dune et l’arrière pays qui s’étendent entre Plouescat et Goulven sont le résultat combiné du travail de la nature et de l’homme. Avant le XIXe siècle, il n’y avait là qu’une dune de sable battue par la mer, déserte, hostile, sans végétation, perdue dans un ensemble de marécages. En 1824, la construction de la digue de Goulven a permis à Louis Rousseau, utopiste haut en couleur, d’assécher près de 1.500 hectares, aujourd’hui cultivés, entretenus, parcourus par des promeneurs fascinés par la force de ce lieu que nous vous invitons à découvrir. On appréciera la présence d'un camping doté d'un bar et celle d'une école de glisse (kitesurf et paddle). Plus important sans doute, la Maison de la Dune, à l'entrée de plage, propriété du Conservatoire du Littoral, préserve et éduque au nécessaire respect des zones dunaires, foyer d'un écosystème fragile.


 
En face, l’immense  réserve ornithologique de la Baie de Goulven. : canards, limicoles, passereaux…

Cette baie de Goulven marque une étape vitale pour de nombreux oiseaux. Chaque année des milliers d’individus venus du Grand Nord longent la façade atlantique pour réaliser leur migration entre l’Afrique et l’Arctique. Constituée de vasières et de zones humides, la baie leur offre un gîte et un couvert royaux.

 
 

 
Une légère presqu'île entre la Baie de Goulven et l'Anse de Pontusval, marquée par quatre pointes (Beg en breton) peu prononcées : Pointe de Kerguélen, Beg Culéren, Beg ar Groaz et Beg an Toullou (celle de Beg ar Scaf est en Brignogan-Plages), enserrant des longues plages (Kerurus, Menhir et Lividic) ; la côte est à dominante sableuse, marquée par des dunes basses, surtout dans sa partie orientale faisant face à l'Anse de Goulven qui découvre largement à marée basse ; il devient plus rocheux vers le nord-ouest, à l'approche de Brignogan, et particulièrement au niveau des pointes.

 
 
sémaphore de Brignogan surveillance terrestre, aérienne et maritime, les sémaphores forment une chaîne forte d'une cinquantaine d'établissements. Elle assure un ensemble de missions de service public : outre sa fonction militaire de veille, de régulation du trafic maritime et de surveillance territoriale, elle rentre aussi dans un dispositif de sécurité lors des sauvetages et fournit également des relevés météorologiques.
 

 Nous passons près du superbe hôtel de la Mer tout proche de la
pointe de Pontusval.
 
 
Sur les rochers de Plounéour-Brignogan-Plages, se dresse une maison phare vieille de plus de 150 ans : le phare de Pontusval Mis en service en 1869, ce joli petit phare (haut de 14,5 m, soit 52 marches) a été construit par l'architecte Rousseau. Epargné durant la Seconde Guerre mondiale, il fut habité par une gardienne jusqu'en 2003. Désormais privé, il ne se visite pas, mais vous pourrez toutefois vous en approcher et profiter de la vue magnifique. Inscrit au titre des Monuments historiques depuis 2016, il est très connu des photographes qui, les premiers, reconnurent ici un lieu magique.
 



 Demain, la météo sera tout autre : pluie et vent une grosse partie de la journée…

 
 
Chambres d’hôtes Kerlouan AirBnB  71 LD Lézérider, Kerlouan ch 73€ possibilité PdJ 8€ et dîner (comme Ménéham est à 2,2 km, il est mieux d’éviter l’AR en soirée et dîner à la chambre d’hôtes)
 
Cible initialement visée : (mais il faut réserver très longtemps en avance) 
le gîte de Meneham
Françoise Lyvinec tel 06 43 38 16 03 francoise@gite-meneham.bzh
www.gite-meneham.bzh  Les chambres
 
 
 

lundi 29 avril 2024

Étape 01 : de Moguériec à Plouescat (20 km) dimanche 28 avril





 
 
 
 


Le corps de garde des Amiets fut édifié en 1744 pour servir de relais aux signaux émis entre le corps de garde de Lavillo (1,3 kilomètre à  l'ouest) et de celui de Tévenn Braz (1,5 kilomètre à  l'est aujourd'hui disparu) en cas de menace de navires ennemis.
De plus petite taille que les deux autres, ce corps de garde ne pouvait accueillir que trois ou quatre guetteurs. La petite pièce rectangulaire comporte une cheminée et surtout deux ouvertures avec vue imprenable sur la côte environnante. Sa mission était d’observer et de protéger le havre de Kervaliou et les Amiets. 



 An Amied (ou plage des Amiets ou plage de Roguennic) est la "grosse plage" de Cléder, l'une des plus belles et des plus appréciées du Finistère nord et en tout cas de cette Côte des sables. Sur plus d'un kilomètre et demi, on peut pratiquer quasiment tous les sports nautiques et assimilés.



 Dissimulé derrière les rochers afin d’être soustrait aux vues de la mer et des ennemis éventuels, le corps de garde de Lavillo avait une mission de surveillance des bateaux de passage. Ces postes de guet, désormais appelés maisons des douaniers, faisaient partie d’un système de défense littorale imaginé par Vauban au XVIIème siècle.



Ker Porz Striz (corps de garde de Lavillo)

La crique de Porz Striz est une petite niche de sable et de verdure contrastant avec l'immensité des plages voisines n'est courue que des habitués. Elle bénéficie à la fois de la tranquillité due à l'absence de toute publicité et de la proximité des animations. 
 
 
Kerfissien rochers et fours à goémon Le corps de garde de Kerfissien ou de Lavillo du nom du ruisseau qui coule au pied du promontoire est en vue avec celui des Amiets. Tous deux sont placés de telle façon que de l’un on puisse apercevoir l’autre.
Construits pour surveiller la côte et faisant partie d’un système de surveillance et de protection imaginé par Vauban au XVIIème siècle, les postes de guet à vocation initialement militaire  sont devenus ensuite des « maisons des douaniers ». Le corps de garde de Kerfissien fut édifié entre 1730 et 1740, à l’emplacement fixé par Vauban vers 1690. Dissimulé derrière les rochers afin d’être soustrait aux vues de la mer et des ennemis éventuels, il avait une mission de surveillance des bateaux de passage.

 

Les plages de la Côte se suivent et ne se ressemblent pas forcément. La plage de Poulfoën est dégagée et propre (hormis quelques dépôts ponctuels d'algues vertes). Ses dunes, rochers et bancs de sable contribuent à en faire un endroit plaisant, absolument pas monotone. La présence d'un camping à fleur de plage ne gâche pas trop l'ambiance. 
 
Joli havre de paix, la  grande crique de Cam-Louis cumule bien des avantages : sable fin, crique protégée des vents et de la surpopulation, rochers peu gênants, zone de mouillage, accessibilité, propreté... 
 
Le menhir de Cam Louis, en bord de mer, en granite porphyroïde, un des plus hauts de Bretagne, mesure près de 7 mètres de haut. Il est classé Monument Historique depuis 1909.La légende raconte qu’il est dressé sur un trésor, accessible seulement le jour de Noël, aux 12 coups de minuit !


Bordant le rivage sur une lande inculte où affleurent les rochers, il sert d’amer aux navigateurs côtiers.Il comporte une trentaine de cupules sur sa face occidentale dans sa partie basse et deux gros trous d'origine naturelle sur sa face orientale. Ses arêtes vives et le creusement de certaines cupules suggèrent l'utilisation d'outils métalliques pour la réalisation

Les fours à goémon sont visibles sur la côte clédéroise à Kerfissien et Poulennou. Ils sont construits dans des tranchées de 60 cm de profondeur, 5 à 10 m de longueur, 50 cm de largeur et recouverts sur les côtés et le fond de pierres plates. Depuis des siècles, les algues sont une richesse pour les populations littorales de Bretagne. Elles étaient jadis utilisées comme engrais dans les champs et servaient de combustible en l’absence de bois. Ce n’est véritablement qu’au XIXe que l’activité des goémoniers va devenir prospère, au moment où sont découvertes les vertus de l’iode. De nombreuses usines s’implantent alors en Bretagne, à proximité des lieux de récolte du goémon.



À marée basse, les goémoniers ramassaient les algues puis les étalaient au soleil. Une fois séchées, elles étaient brûlées dans des fours creusés à même le sol et parés de dalles de pierres.

La fontaine de Saint Éden est en réalité, d'une curieuse roche située près du rivage, creusée d'une vingtaine de trous plus ou moins profonds. L'un d'entre eux conserve l'eau de pluie. C'est cette eau qui passait pour guérir toutes les maladies qui atteignaient les bestiaux. On appelle aussi cette fontaine " feunteun ar vir ", fontaine qui garde. Qui garde l'eau ou qui protège de la maladie ? 
Les paysans ne manquaient pas d'en recueillir une petite quantité.
 
Le menhir couché de St Eden est descendu par l'érosion de la côte, cet immense rocher de 9,20 mètres de long semble porter encore la trace du niveau à 2,40 mètres auquel il était enterré.

Le magasin à poudre de Saint-Eden Lors de la lutte contre les incursions anglo-hollandaises, plusieurs édifices sont construits le long des côtes bretonnes à partir du règne de Louis XIV. Le magasin à poudre, construit au XVIIIè siècle, faisait partie de l’ensemble fortifié de Saint-Eden, dessiné sur les plans de Vauban, qui comprenait un corps de garde et une guérite. Ce petit édifice permettait de conserver la poudre à canon.
Dépouillé de sa toiture en dalles de granit, le magasin à poudre de Saint-Eden garde de beaux restes. Il jouxtait un corps de garde et une batterie côtière qui dépendaient de la capitainerie de Saint-Pol de Léon.
Une autre batterie défendait le goulet de la Baie du Kernic, à la pointe de Porsmeur.

Le four à goémon du "Gored" est une tranchée pavée de pierres plates où l'on brûlait les laminaires pour en recueillir les cendres sous forme de "pains de soude". L'industrie chimique, exploitée depuis le début du XVIIIème siècle en Nord-Finistère, en extrayait le carbonate de soude puis au XIXème siècle l'iode et d'autres dérivés. Cette activité prendra fin en Bretagne au début des années 1950.
 
Roch Men Goubars, la roche tremblante de Plouescat, évoquant une tête de profil.  
 
Ty Roc'hou (la maison des rochers) a été construite en 1911 par l'écrivain Yves Lefebvre, auteur de "La Terre des Prêtres" (1924).
 
 
Le hameau de Porz ar Streat dispose d’une crique et d’un petit port en bordure de route côtière tranquille. La petite plage est dotée de sable à profusion et de rochers confortables et non-coupants. L'environnement dunaire est bien préservé. La cale pour les bateaux autorise un accès facile...
 
 



Porz Guen suit tout de suite. La digue prévue en 1909 devait mesurer 163 mètres de long, elle n’en fera que 93 mètres de long à l'arrivée. Assez pour protéger sur un lit sableux et sûr une petite centaine d'unités spécialisées dans la pêche et l'activité goémonière. Les lieux de pêche sont à deux pas, dans ces replis du littoral, où foisonnent les petites criques.
Dix ans plus tard, en 1919, l'activité goémonière connaît un essor radical lié à la création d'une usine de traitement des algues à Plouescat. Les fonds n'ont jamais été aussi prospères. La flottille décolle, tant en nombre qu'en tonnage. Tant et si bien qu'un nouvel aménagement est décidé en 1945. Le  prolongement de la digue de 60m  et l’embarcadère furentréalisés seulement en 1950 et la fermeture du port au nord fut réalisée en 1963. 
la plage de Pors Guen et la plage de Porz Meur, sont une seule et même bande de sable de 700 mètres.  La plage bénéficie, en plus de la tranquillité, de la proximité du centre nautique et du port de pêche, juste à côté.
 


La plage de Porz Meur est l'une des rares plages locales offrant des services variés. Pourtant, elle a su garder son côté naturel, visible à ses dunes non protégées mais respectées. Elle s’arrête à l’entrée de la baie de Kernic, vaste réserve ornithologique, qui autorise aussi  la pratique de tous les sports de glisse et au char à voile à marée basse.  Au cœur de la Côte des Sables, la baie du Kernic se transforme chaque été en hippodrome marin perpétuant ainsi une tradition plus que centenaire.
 
L’ancien port de Plouescat se trouvait, avant l'aménagement du port de Porsguen, dans la baie du Kernic où les bateaux trouvaient refuge. Les plus gros avaient leur mouillage de l'autre côté du goulet, au pied de la dune.
 
Fours et jetées de goémoniers : On y trouve aussi les traces de nombreux fours à goémon sur la dune au niveau de l'allée couverte. Des restes de jetées, échelonnés jusqu'au goulet sont visible, cette activité s’est maintenue tant que l'usine diode de Pont-Christ fonctionnait entre 1919 et 1955.

 
Nous terminons par un long cheminement sur une digue herbeuse qui mène au don de la baie. Première journée presque finie….
 

 
Nous gagnons directement la crèperie-pizzeria qui marqye la fin de l’étape sans aller dans le village qui est à plus d’un kilomètre dans les terres.
 
J’en profite pour placer des photos prises il y a quelques années...
 
Plouescat est caractérisé par ses superbes halles du début du XVIème siècle qui sont uniques dans le Finistère. Restaurées en 2012,  elles sont couvertes par une toiture en ardoises des monts d’Arrée flambant neuve. Ces halles, ont été tour à tour place de foires et marchés, salle de justice et même syndicat d’initiative...