lundi 12 novembre 2018

5. Les petits métiers d'hier aujourd'hui disparus... : une série ! rémouleur, soudeur de boites de sardines, cardeuse, porteur de pain, marchand de miel, vannier, marchande de bonbons

 
Certains métiers peuvent subsister sous forme de colporteur ou d’activité connexe à un métier comme le cordonnier.
C’est le cas du rémouleur. Il en reste un seul en Bretagne à exercer ce métier à temps plein ! Michel Perron, à 60 ans, déambule de bourgs en villages avec sa blouse et sa petite remorque pour proposer aux habitants d’aiguiser leurs couteaux et ciseaux. Espérons qu’il trouve un successeur.
 
 
Par contre, le soudeur de boites de sardines est remplacé depuis des lustres par un robot. Voici le genre de métier à la tache répétitive qui gagne à être remplacé par une machine.
 
 
Au temps des vieux matelas, le cardage était essentiel pour démêler et aérer les fibres textiles de façon à redonner forme et volume aux matelas. Le cardage s'effectue avec une paire de cardes à main, ou une cardeuse à rouleau, et l'on obtient un rouleau avec les cardes à main, ou une nappe avec la cardeuse

 

 Un autre métier perdu de nos jours, le porteur de pains. Il faut dire que les miches qu’il transportait ne rentrait pas dans un panier conventionnel ; le genre de pain qui fait la semaine !

Le porteur de pain en voitures existe encore, mais risque de disparaître à cause de la baisse de la consommation de pain par famille et par l’augmentation permanente des taxes en particulier sur les carburants… Il faut traverser la rue à pied et non pas en voiture… 

«  Les enfants le savent aussi de bonne heure. Quand ils vont chercher le pain de dix livres chez le boulanger, ils surveillent déjà la balance. Dix livres c’est dix livres, pas une once de moins. Le boulanger pèse la tourte et, avec son grand couteau, il prélève ailleurs un morceau qu’il ajoute pour faire le poids. Ce morceau, il le pose délicatement sur la tourte et aussitôt il lève les deux mains pour bien montrer qu’il ne touche pas le plateau, qu’il donne un poids juste et même un peu fort. »  Pierre-Jakez HÉLIAS  «  Le cheval d’orgueil »

 

Un autre métier en grande difficulté mais pas seulement à cause des taxes, mais surtout à cause des pesticides qui ont fait des ravages dans les populations d’ouvrières et de butineuses, l’apiculteur s’appelait aussi le marchand de miel. Je commande toujours du miel à la miellerie de Huelgoat depuis notre visite il y a quelques années. Mais, la tenue vestimentaire n’est plus la même !

«  Le blé noir a déjà gavé de ses fleurs les abeilles qui renieraient pour lui la bruyère et le trèfle blanc. Et les abeilles de mon grand-père le sabotier donneront un miel roux, épais, remède souverain contre toutes les faiblesses. »  Pierre-Jakez HÉLIAS  «  Le cheval d’orgueil »

 

Le vannier travaille avec ses mains, souvent accroupi, assis sur un siège bas, une planche dans le but de l'isoler de l'humidité du sol ou à même le sol. L'objet qu'il fabrique est maintenu sur ou entre les genoux, ou bien sur une simple planche inclinée devant lui (l'établi). Dans ce dernier cas, l'objet est transpercé par un poinçon servant d'axe de rotation permettant le déplacement au cours de la réalisation du tressage. Le vannier, étymologiquement, est l'artisan qui crée le van, grand panier plat à anses utilisé après le battage pour séparer le grain de sa balle. Le marchand de paniers vend le produit du travail du vannier, souvent sur les marchés et dans les foires.
«  Un de mes camarades veut avoir un écureuil en cage. Nous commençons par confectionner la cage en osier épluché, l’écorce servant à lier les barreaux et à gonder la porte. Nous avons bien observé nos pères quand ils tressent des paniers pour les pommes de terre. Nous-mêmes, nous savons tresser des corbeilles de jonc pour divers usages imprévus. Mais une cage, c’est plus difficile à mener à bien. » 
Pierre-Jakez HÉLIAS  «  Le cheval d’orgueil »

 
Un autre joli métier, marchande de bonbons… À ne pas confondre avec la marchande de crayons qui vend aussi des cartes postales… «   La marchande de bonbons a une devanture où elle expose ses dernières tentations. Quand on se penche contre la vitre, la main en visière sur les yeux, on voit à l’intérieur une longue table chargée de toutes les « lichouseries » du monde. » 
Pierre-Jakez HÉLIAS  «  Le cheval d’orgueil »


 

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