samedi 4 mai 2024

Étape 06 : du manoir de Trouzoulit à Portsall (26 km)

 
 
 Toujours le même ciel chargé de nuages, l’air frais et le soleil qui transperce deci delà la couche nuageuse. L’étape du jour consiste pour l’essentiel de regagner la mer Lelong de l’aber Benoit puis de gagner Portsall.


 En revenant sur le GR34, on constate que tous les arbres déracinés n’ont pas été enlevés. On va avoir du franchissement !



En reprenant le sentier le long de l’aber, nous apercevons sur la rive droite Penhoat dont les batisses au caractère exotique évoque l'époque coloniale. Puis l'on atteint, toujours en sous bois, Roch an Diaoul, où le kiosque néo-gothique permet d'observer l'Aber sous différents angles. Le sentier serpente à nouveau sous les futaies au pied des terres de Kerdaniou, Kerouezal et Keradraon. 

 


La ria s’élargit en arrivant à une pointe qui forme une petite baie qui recueille les eaux de deux petits affluents dont il faut faire le tour. Une ondée aussi subite que violente nous fait passer en tenue pluie…


Enfin la vue se dégage et nous voyons au loin le petit village se Saint-Pabu qui ne sera pas d’accès direct avec un bras de l’aber à contourner.







   

La route nous conduit ensuite jusqu’à la vallée des Moulins cette petite vallée du Garo comporte encore 6 magnifiques moulins privés dont la plupart ont encore conservé leur mécanisme en état de marche. Cette vallée riche en histoire de meuniers, au Quinou, à Tanné, au Grand-Moulin... Au XIXème siècle, il y avait une trentaine de maisons de meunier, le long de la rivière du Garo, dont les plus proches situés près de l'aber Benoît. 

 


Nous ne ferons pas toute la vallée pour voir les autres moulins ; une autre idée pour revenir…


 

Des petites sentes permettent de temps à autre de descendre sur les rives de l'Aber. Bien vite l'Aber-Benoît s'élargit en vue de Prat-ar-Coum sur la droite et Saint Pabu sur la gauche, et les deux petits estuaires secondaires de l'Aber. 

 

 

Le bourg de Saint-Pabu est pour le moins diffus, il s’agit plutôt d’un habitat individuel qu’aggloméré dans des maisons attenantes formant rues. Saint Pabu (ou Tugdual, ou Tuwal, ouTual) est un des sept saints fondateurs de la Bretagne. Il aurait fondé un ermitage à Saint-Pabu.

 On est en face de Prat Ar Coum et Christine me dit que je n’ai pas pris le manoir Birkin en photo hier.


C’est en proximité de la rive de la rivière que l’on trouve les maisons les plus anciennes : Pors-ar-vilin, le Stellac’h, le Passage... 

 


 

Pors-ar-vilin constitue une excellente zone de mouillage pour de nombreux bateaux.

 L’aber s’élargit et on aperçoit l’océan.


 




  

 

 

Les plages situées sur les estuaires d'aber ont un charme particulier dû au cadre plus intime. La plage de Beniguet se réduit à quelques mètres carrés de sable au plus haut des marées mais l'espace se démultiplie à basse mer, sans jamais perdre d'eau totalement. Son charme vient des nombreux bateaux mouillant au large, du vaste et plaisant terrain de jeux que la marée libère et des promenades qu'elle suscite le long de la ria, de crique en crique. 


 

 

 Nous n’allons pas à la maison des Abers  Ti an Aberiou qui fait faire un détour et est très problablement fermée.

 

 

Korn ar Gazel avec sa pointe, marque la fin de l’aber pour sa rive gauche. C’est une zone dunaire exposée aux tempêtes. Un camping y est installé un peu à l’intérieur. Le trait de côte est maintenant orienté est-ouest. 

 

 

La plage d'Erleac'h est située de l’autre côté de la pointe. L'intérêt principal de cette plage est la finesse et la blancheur de son sable. 

 


 

Dans la continuité, la grande plage est découpée en deux appellationsmais : plage  du Danvad, à l’est (équipée d'un parking, d'un belvédère, toilettes et accès handicapé) et la plage de Coulouarn, long ruban de sable et de dunes vierges.  On appréciera en premier lieu la qualité du sable, le paysage moutonné de dunes sauvages, les sons étranges des espèces d'oiseaux adaptées à cet habitat très particulier et l'impression de plage infinie.

 


 

 

La plage des Trois Moutons dépend de Lampaul-Ploudalmézeau, elle est surtout vouée au windsurf et kitesurf. La plage est superbe, toute verte et blanche, avec en lisière un immense champ de dunes sauvages accessibles et véritable réserve ornithologique de près d'un kilomètre de large. 

 


 

Son nom breton est Porsal. C'est un composé des termes bretons porz, qui signifie « Port », et de sall « château » en vieux-breton, d'où le sens global de « port du Château ». Cette toponymie est peut-être liée aux seigneurs du château de Trémazan qui ont fait de l'anse naturelle leur port.

 


 

 

Ancre de l’Amoco Cadiz

Le 16 mars 1978, en partance de la baie de Lyme pour rallier Rotterdam via la Manche, l’Amoco Cadiz s'échoue en bordure des côtes bretonnes, sur les récifs de Men Goulven en face du village de Portsall, commune de Ploudalmézeau, nord-ouest du Finistère, libérant 227 000 tonnes de pétrole brut. L'épave du navire est située à la position 48° 35,31′ N, 4° 42,58′ O.

 



 

À noter que le sable poivre et sel de la plage de Portsall a des grains noirs qui ne sont pas dus à la pollution mais la présence de tourmaline, monazite et ilménite que l'on retrouve dans le granite présent tout autour.

 


 Nous buvons une bière au pub, faisons des courses au proxy et gagnons le gîte où nous allons dîner : huîtres de l’aber Benoit, entrecôte et pates pour soutenir les marcheurs…

Demain, sera un autre jour….

crêperie La Chaumine 700 mètres avant d'arriver 

L’escapade 9 Rue du Salou, Ploudalmézeau, Bretagne 29830, France pas de PdJ mais une petite supérette au bout de la rue Réservation T2  par AirBnB 110€

 

 

1 commentaire:

  1. Salut les amis, bonne marche
    malgré le temps incertain
    J'ai failli allez dépolluer l'Amoco Cadiz pendant mon service militaire bises à vous et bon vent
    Patrick

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