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samedi 16 février 2019

Les mégalithes : dolmens, menhirs, cromlechs....

 

Un autre symbole de la Bretagne : le mégalithe. Tous les mégalithes ne sont pas en Bretagne mais il y en a beaucoup, c’est l’endroit au monde qui concentre le plus grand nombre de ces colosses de pierres : dolmens, menhirs, cairns, alignements, cromlechs érigés dès 4800 ans avant notre ère. Plus de 35 000 de ces monuments emblématiques ont à ce jour été dénombrés sur le continent européen, la carte tirée de Wikipedia montre la large implantation de ces pratiques même si la Bretagne devrait être couverte d’étoiles...

  



 

L’importance de la Bretagne est attestée par plusieurs mots qui qualifient les mégalithes :

Menhir vient du breton maen, « pierre », et hir, « longue ».

Ces menhirs peuvent être groupés en alignements, des arrangement de monolithes verticaux selon une ou plusieurs rangées dont les plus étonnants se trouvent près de Carnac.

Cromlech ne vient pas du breton mais du gallois (c’est presque pareil) crwm « courbé » (crom au féminin), et llech, « pierre plate » qui signifie pierres plates placées en courbe. la définition retenue est monument mégalithique composé de plusieurs dizaines de  menhirs disposées en cercle. Il existe des dispositions en rectangle qui ne répondent cependant pas à la définition de cromlech.

Dolmen veut dire table de pierre en breton : t(d)aol (apparenté au latin tabula), « table », et men, « pierre ». Les dolmens étaient des sépultures collectives à caractère réutilisable. Cela explique que, dans certains dolmens, on ait pu découvrir les restes humains de plusieurs centaines d'individus et du mobilier de périodes différentes (Néolithique, âge du cuivre, du bronze, du fer, ou même périodes plus tardives). Un peu à l'image des caveaux familiaux de l'époque contemporaine, les dolmens pouvaient servir bien plus longtemps qu'aujourd'hui, et il est sûr que certaines tombes ont dû servir durant des siècles. Il est d’usage de distinguer trois types de dolmens. Dans les dolmens simples, la chambre ouvre directement sur l'extérieur. Ils sont généralement composés de deux à trois orthostates et d'une dalle de chevet. Les dolmens à couloir, parfois aussi appelés tombes à couloir, sont des dolmens où l'entrée de la chambre communique avec l'extérieur par un couloir, axial ou non, de dimensions très variables. Les dolmens en allée couverte se caractérisent par une chambre très allongée, distincte ou non du couloir.

Cairn pourrait aussi venir du breton karn, que l'on retrouve dans la toponymie, là où il y a des cairns dolméniques : île Carn, Pors Carn, Carnac, Carnoët… Même si le mot est aussi utilisé par d’autres Celtes du Nord, les Écossais.

Tumulus est un autre mot associé aux constructions mégalithiques, issu du latin tumulus (au pluriel tumuli) qui désigne une éminence artificielle, circulaire ou non, recouvrant une sépulture. Un tertre n'est fait que de terre, un tumulus est fait de terre et de pierres et, enfin, un cairn est fait uniquement de pierres.

Le mégalithisme en Europe occidentale aurait émergé dans un laps de temps très court, en 200 à 300 ans au cours de la seconde moitié du cinquième millénaire dans les régions côtières de Bretagne. Le mégalithisme, auquel on attribue des fonctions religieuses et funéraires, œuvre des premières sociétés agricoles qui vivaient dans ces régions, se serait ensuite diffusé via des itinéraires maritimes, le long des côtes atlantiques et méditerranéennes, ainsi qu’en direction de l’Angleterre, l’Irlande et la Scandinavie, au cours de trois périodes majeures.

Bettina Schulz Paulsson, archéologue suédoise, a repris la totalité des analyses connues de datation, soit plus de 2700 analyses au carbone 14, auxquelles elle a appliqué une méthode statistique dite bayésienne  C’est peu de temps après leur apparition en Bretagne que ces structures se seraient répandues à travers ce qui est aujourd’hui la France (4700 monuments survivants recensés). Les îles anglo-normandes, la péninsule ibérique et les pourtours européens de la Méditerranée (Corse, Sardaigne, Italie) furent ensuite conquis. Plus tard, dans la première moitié du 4ème millénaire, une nouvelle phase d’expansion a permis à des milliers de ces productions de proliférer sur le littoral atlantique ainsi qu’en Angleterre, Irlande, Écosse. Enfin, des constructions mégalithiques sont apparues dans la deuxième moitié de ce même millénaire en Allemagne, aux Pays-Bas et en Scandinavie. La Bretagne est naturellement la mère du mégalithisme européen. 

Alors, nous allons avoir la chance de voir de nombreux de ces mégalithes en bord de mer, dont plusieurs valent à eux seuls le voyage… Certains ont les pieds dans l’eau preuve que sur la période le niveau de l’eau s’est élevé.

Malheureusement, en Ille et Vilaine, un seul monument est proche du GR34 c’est l'allée couverte du Moulin de la Roche-Plate à Saint-Lunaire (proche en voiture mais loin à pied…), elle est de plus en mauvais état. Les Côtes d’Armor sont plus propices à visiter des mégalithes côtiers, surtout au nord-ouest de Lannion. C’est normal, c’est là où se trouve le village Gaulois. Les côtes du Finistère nous offriront aussi plusieurs mégalithes intéressants dont le grand cairn de Barnenez ou l’allée couverte de la pointe du Souc'h. Mais c’est le Morbihan qui sera le plus intéressant avec les alignements de Carnac, les mégalithes de Locmariaquer… Comme nous terminons notre court parcours en Loire-Atlantique nous ne verrons que qulques mégalithes autour de Guérande et du Croisic.

 

 

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