Aujourd’hui les prévisions météorologiques sont exécrables : forte pluie et vent jusqu’à 17 heures. C’est sans hésiter la tenue de pluie qui est de rigueur…
Nous allons faire l’essentiel du parcours en voiture mais accéder aux sites prévus à pied…
Beg ar Vir est appelé aussi le Rocher Liéval : la pointe se détache du reste de la falaise
Rien ne vaut une vidéo pour attester de la réalité !
Le fort de la Fraternité faisait partie du système imaginé dès 1683 par Vauban pour défendre la presqu’île de Roscanvel. Car il comportait une faille : la crique de la Fraternité, dans laquelle des troupes entraînées, venues en chaloupes de navires mouillés en baie de Camaret, pouvaient débarquer avant de prendre à revers les défenses de Quélern. Il a été été fini sous la Révolution d'où son nom.
Le réduit de Quélern a été construit, de 1852 à 1854, sur des plans modifiés de Vauban. Ce réduit est un fort carré, bastionné et entouré d'un fossé creusé. Toujours en service, il est la propriété du Ministère de la Défense. L'accès ainsi que les prises de vues photographiques y sont interdites.
La plage de Trez Rouz offre un environnement sauvage au milieu du maquis avec une belle vue sur le centre de Camaret. A noter que la partie sableuse à marée haute est très limitée. Sur la gauche, on a quelques espaces avec des rochers et une petite crique de galets. Le débarquement de mille deux cents anglais en 1694 a été un fiasco, ils ont été occis dans la partie sud de la plage, au-delà du gros rocher, s'appelle « La mort anglaise », et Trez Rouz signifie la grève rouge.
Nous arrivons à Camaret sur Mer
Le port de Camaret est situé dans une anse orientée au nord, protégée par la Pointe de Roscanvel à l'est et par la pointe du Grand Gouin à l'ouest. Cette anse est profonde et de protégée par un cordon naturel de galets (un Sillon) donnant au site la forme d'un demi-cercle qui en fait un excellent havre naturel pour les bateaux, il a été par la suite aménagé par l'homme.
Les Allemands construisirent de nombreux blockhaus le long du littoral camarétois, dans le cadre du Mur de l'Atlantique, le plus important étant la batterie de Kerbonn située entre la Pointe de Pen-Hir et la Pointe du Toulinguet, désormais transformée en Musée-mémorial de la bataille de l'Atlantique, mais également à la Pointe du Grand Gouin.
Nous gagnons le fond de l’ancien sillon naturel.
La chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour dispose d’une partie ancienne qui date de 1527. Construite en pierre jaune de Logonna, la chapelle actuelle a été édifiée de 1610 à 1683. L’inscription sur la pierre en granite noir encastrée dans le mur à gauche de l’entrée indique : « L’an 1527 fut fondée la Chapelle Nre Dae Roc », mais divers documents attestent de la présence d’une chapelle en 1183 et en 1373.
Ce lieu de culte ne doit pas son nom au pèlerinage d’un prêtre médiéval à Rocamadour en Périgord comme il est souvent affirmé, mais au socle de pierre sur lequel la chapelle a été construite au bout du Sillon, le Roc’h a ma dour (du celte Roc'h = rocher, am a= au milieu, et Dour = eau : le « rocher au milieu des eaux »). La chapelle, comme la Tour Vauban, se trouve sur un rocher relié à l'Esplanade Jim Sévellec par le « Sillon ». Certains habitants de Camaret l'appellent « Roz Madou » qui a, sous une forme linguistique un peu différente, le même sens que roc au milieu des eaux. Dans la nuit du 24 au 25 février 1910, un incendie s'est donc déclaré dans la chapelle. L'alarme a été donnée par un douanier vers cinq heures du matin. Des pompiers et un détachement de la 2ème batterie du 18ème bataillon d'artillerie, caserné à Lagadjar, sont intervenus très rapidement. Malgré leurs efforts, toute la toiture et presque tout le mobilier ont été détruits. Seul le clocher et les murs ont échappé au désastre. La participation des paroissiens et les dons de généreux souscripteurs ont permis de restaurer, dès 1911, la chapelle, si chère aux Camarétois. Pendant un an, ils en furent privés, mais n'oublièrent pas pour autant Notre-Dame-de-Rocamadour. Le 26 mai 1910, beaucoup d'entre eux prirent part à un pèlerinage à Rumengol, organisé par la presqu'île de Crozon. Trois vapeurs brestois transportèrent jusqu'au Faou sept cents pèlerins, qui se rendirent ensuite en procession au sanctuaire de Notre-Dame de tous remèdes.
La Tour Vauban est une tour de défense côtière avec batterie basse construite sur un plan directeur de Vauban. Vauban, lui, la nomma la tour dorée. Cette tour polygonale faisant « réduit défensif » est dotée d'un fossé, d'un pont-levis et d'un mur d’enceinte. Projetée dès 1683, la tour est tracée en 1689 par Vauban. La construction supervisée par l'ingénieur Jean-Pierre Traverse débute en 1693 pour s'achever en 1696. Les onze pièces d'artillerie de la batterie basse croisaient leurs feux avec ceux de la pointe du Gouin, des lignes primitives de Quélern et des nombreuses batteries côtières… La tour et sa batterie étaient destinées à protéger le mouillage de l'anse de Camaret et à repousser une éventuelle attaque venue de la mer. Lors de la bataille de Camaret le 18 juin 1694, la batterie, en cours d’achèvement tout comme les deux corps de garde, n’était armée que de 9 canons de 24 livres de balle tirant des boulets de 12 kilogrammes et 3 mortiers de fer de 12 pouces. Cette victoire valut à Camaret d'être exemptée de fouages jusqu'à la Révolution.
On ne peut hélas visiter la tour Vauban…
On y trouve des vieux bateaux de pêches aux abords de la chapelle Notre Dame de Rocamadour et la Tour Vauban. C’est le cimetière des bateaux...
La première épave que l’on croise est celle du chalutier coquillier le « Magellan ». Ce bateau est arrivé sur le sillon le 4 décembre 2002.
Suit la «Rose des mers » construite en 1954 est destiné à l’origine à la pêche côtière. Cette pinasse sardinière a été cédée en 2001 à la commune.
Le destin du « Notre Dame des Neiges » a d’abord été de pêcher la langouste avant d'être transformé pour la pêche au thon et au crabe. Malheureusement, il sera mis au sec sous contrôle gendarmerie maritime en 1993.
Le « Castel Dinn » est le langoustier emblématique de Camaret. Pour tous il est le témoin de l’épopée langoustière du port. Le 31 octobre 1998, il est radié de la flotte et cédé à la commune. Il sera échoué sur le sillon le 5 novembre 1998.
Le « Maïtena » est un langoustier-thonier d’abord destiné à la pêche au large en Mauritanie. Il est ensuite racheté pour la pêche au crabe. Il est cédé en mars 2001 à la commune.
Le « Rosier fleuri » est un langoustier à cul carré. Il a été placé sur le sillon en 1962.
« La salle » est un langoustier devenu crabier. Il est définitivement radié pour inactivité en 1985.
Le bateau suivant, appelé le « Dominique » est une pinasse sardinière. Il a été radié en septembre 1994.
Ces huit bateaux sont toujours visibles sur le sillon. Lentement sous l’action des vagues et des tempêtes d’hiver, ils se désagrègent. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent dangereux pour les bateaux du port de plaisance que les restes des vieilles coques sont évacuées.
La belle plage du Corréjou longe le « sillon » et est abritée des vents dominants de la presqu’île de Crozon.
La pointe du Grand Gouin est équipée d’une série de fortins et blockhaus qui parsème la pointe. Les cratères au sol sont encore visibles, ils rappellent l’âpreté des combats dans la pointe. La tour modèle 1846 a été construite en 1848. Le corps de garde du Petit-Gouincontemporain des cinq autres de la presqu'île de Crozon (Roscanvel, Kador, Rulianec, Postolonnec, l'Aber), reste assez proche du plan-type de 1846.
Dès l'époque de Vauban, en 1793, le site possède des batteries et des retranchements. L'ensemble est réorganisé en 1859 puis en 1870. En 1944, la batterie du Grand Gouin est mise hors de service.
On différencie la pointe du Gouin entre le Grand Gouin, au sommet de la falaise, et le Petit Gouin, à mi-falaise. Les Allemands construisirent entre la fin de 1942 et l'été 1943 la batterie Camaret sur un site vierge de fortifications. La batterie comportait quatre canons de 220 millimètres disposés en encuvement. Ce n’est seulement le 17 septembre 1944 que la batterie du Grand Gouin fait silence, ses pièces de 220 millimètres sont laminées par les bombardements et les tirs d'artillerie
La pointe du Toulinguet suit. Le Toulinguet vient du breton Toul inged, signifiant trou du pluvier. Ce toponyme fait référence à une des roches en mer, percée. Les batteries de la pointe du Toulinguet date de la fin du XIXème siècle ; elle est constituée d'une tour d'artillerie ceinte de remparts. Ce site est interdit d'accès car il se situe sur le terrain militaire de la Marine nationale du sémaphore du Toulinguet (construit en 1949).
Le phare du Toulinguet est une maison-phare qui a été bâtie sur la pointe du Toulinguet en 1848 et a été mise en service en juillet 1849. Il se trouve sur un terrain militaire, une tour construite en 1812 ainsi qu'un rempart en restreignent l'accès. Un sémaphore de deuxième catégorie de la Marine nationale est installé dans l'enceinte, non loin du phare qui n'est donc pas accessible au public. La tour du Phare a une hauteur de 14 mètres et permet à la lanterne de surplomber le niveau de la mer de 49 mètres. Sa portée est de 11 milles sur le secteur rouge et 15 milles sur le secteur blanc.
La pointe du Toulinguet est la pointe la plus exposée de la presqu'île de Crozon. Elle est percée de plusieurs grottes, plus ou moins profondes, qui se découvrent les jours de grande marée. La plus grande est la grotte de Marie Le Vec (ou Lévêque). On suppose que le nom en a été donné en souvenir de cette personne, piégée par la marée...
Pen Hat est sans aucun doute l’une des plus belles et des plus sauvages plages de la presqu’île de Crozon. Nichée entre les remparts naturels de la pointe de Pen Hir et la pointe du Toulinguet, elle s’étire sur 700 mètres le long d’un espace de dunes qui contraste avec l’environnement rocheux. Belle mais dangereuse en raison de violents courants, la plage de Pen Hat est interdite à la baignade, mais reste un « spot » très apprécié des amateurs de surf et de kite.
Le manoir de Coecilian fut construit par Saint-Pol-Roux. Il achèta en 1903 une maison de pêcheurs surplombant la plage de Pen-Had et la transforma en un manoir exotique pourvu de huit tourelles, le « manoir de Boultous ». À la mort de son fils Coecilian (tué près de Verdun) en 1914, il le rebaptisa « manoir de Coecilian ». Pendant l'entre-deux-guerres, il y reçut de nombreux écrivains et artistes. En juin 1940, le manoir fut investi par des soldats allemands, sa fille Divine violée et le manoir livré au pillage et incendié. En août 1944, le manoir est bombardé par l'aviation alliée. Il n'en subsiste que des ruines.
L’alignement de Lagatjar est composé de 87 menhirs et souches de menhirs, dont les plus grands font 3 mètres de hauteur. Ils sont répartis selon trois lignes formant un U. Il y en avait au départ plus de 600. Ils sont âgés probablement environ 6000 ans.
Le site de Kerbonn se situe entre la pointe de Penhir et la pointe du Toulinguet. Elle fait partie du dispositif de défense du goulet de Brest. Elle comprend une forte diversité d'ouvrages. Les premières fortifications militaires sur le site de Kerbonn sont datées de 1889-1891. Le fort de Kerbonn est une batterie de côte, dont le rôle était de lutter contre les navires dans la rade de Brest. Entre 1942 et 1944, les Allemands ont construit sur le site des casemates. Elle est constituée principalement de 4 casemates de tir pour canon de 164 mm français, 6 abris passifs, 1 poste directeur de tir et 3 cuves pour canon de défense contre avions (DCA)
En avançant vers la pointe de Pen-Hir et les Tas de Pois, on rencontre une succession de falaises toutes aussi impressionnantes les unes que les autres par leurs énormes pans de roches qui tombent à pic dans l'océan.
La pointe de Pen Hir est reconnaissable par le Monument aux Bretons de la France libre, inaugurée le 15 juillet 1951 par le général de Gaulle. Elle est destinée à porter témoignage du sacrifice de Français libres Bretons, qui ont notamment fondé Sao Breiz en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a été construite de 1949 à 1951 par l'architecte Jean-Baptiste Mathon et le sculpteur François Bazin. Au dos de la Croix se trouve une inscription en breton : « Kentoc'h mervel eget em zaotra », signifiant « Plutôt la mort que la souillure », devise de la Bretagne attribuée à Alain Barbetorte. Sur la face ouest de la Croix de Pen-Hir, à son pied, on trouve également l'inscription « Homme libre, toujours tu chériras la mer », de Charles Baudelaire.
Un superbe panorama : côté sud, sur la baie de Douarnenez et l’extrémité de la Cornouaille, de la pointe de Kastel-Koz à la pointe du Raz ; côté nord, sur les côtes du Léon, de l’anse de Plougonvelin jusqu’à la pointe Saint-Mathieu et, au-delà, les îles du Ponant ; plus proche, sur la côte ouest du cap de la Chèvre depuis la pointe de Dinan. Pen Hir, c’est enfin quelques lieux cachés que seuls les initiés ou les explorateurs intrépides connaissent.
Une plate-forme naturelle à flanc de falaise, nommée la Salle Verte, est recouverte de gazon marin. Mais il faut être très prudent car le plan incliné et rapide qui y conduit est très dangereux. En contrebas de la pointe se trouvent les Tas de Pois (en breton Ar Berniou Pez) comptant six Dahouets : le Grand Dahouët tenant de la terre, Petit Dahouet, Penn-Glaz (tête verte), Chelott, Ar Forc'h (la Fourche) et Bern-Id (Tas de blé). Cet avancement fut anciennement nommé à cause de leur forme Pézeaux ou Tas de Foin avant d'être rebaptisé au milieu du XIXème siècle en Tas de Pois.
Hashtag n’a pas rechigné à affronter la pluie, le vent et le froid sans tenue de pluie…
La borne 1000 km sur le GR34
En contrebas se trouve la plage du Véryac'h, ce qui signifie plage de sable calcaire ou maërl. Elle dessine un demi-cercle qui se termine à droite par les Tas de Pois et à gauche par une succession de falaises aux tons bruns et jaunes. C’est l’une des plus belles plages de Camaret-sur-Mer, elle offre une vaste étendue de sable dans un environnement préservé avec une belle vue sur la pointe de Pen Hir qui protège cette anse. Sur la gauche, à marée basse, plusieurs petites anses de sable se découvrent (bien regarder les horaires des marées avant de s’aventurer afin de ne pas rester bloqué).
Notre balade se poursuit par la pointe du Toulinguet dont le nom se réfère à un rocher situé en mer ans lequel on est censé voir une « tête de lion », une vision en l’occurrence réservée aux seuls initiés ! Impossible ici d’aller au bout de la pointe, un rempart et une tour de 1812 coupant toute la largeur de l’éperon pour protéger un terrain militaire où préexistaient d’anciennes batteries destinées à la défense du port de Camaret. Sur cet emplacement protégé ont été construits en 1948-1849 un charmant phare et un sémaphore que l’on peut admirer de plus près les jours de Fête du Patrimoine.
De la pointe de Portzen la vue est spectaculaire, non seulement vers la pointe de Dinan et, au loin, l’extrémité du cap Sizun, mais aussi, en direction de l’ouest, vers la pointe de la Tavelle et les Tas de Pois qui se profilent déjà.
La plage de Kerloc’h est partagée avec la commune de Crozon. Cette longue plage de sable s’étend dans l’anse de Dinan et offre une belle vue sur la pointe du même nom. Elle est à proximité de l’étang de Kerloc’h. Cette plage est également un spot reconnu pour pratiquer le surf. Par contre, à marée haute, l’espace en sable est très restreint.
Kerloc’h L'étang de Kerloc'h est particulièrement réputé pour la diversité et la richesse de sa faune et de sa flore. Cet endroit est une réserve naturelle protégée où les roselières cachent des animaux discrets et rares, par exemple la loutre d'Europe.
- gîte d'étape Ouest Découvertes 2 Rue Garn An Aod Morgat tel 02 98 26 22 11 contacts@ouest-decouvertes.com B&B 60€ et DP 96€
- B&B Trouz Ar Mor Kerloch, 29570 Camaret-sur-Mer tel 02-98-27-83-57 B&B 60 € à 90 € table d'hôtes sur réservation la veille 25€ table d’hôtes végétarienne
- Chambre sur Air BnB B&B 66€ Kerloch, 29570 Camaret-sur-Mer
Restaurant le Ti-Son keranguyader, 29570 Camaret-sur-Mer à 200 mètres fermé le samedi tel 02 98 81 54 23
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire