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samedi 11 mai 2024

Étape 12 : de Hôpital-Camfrout à Landévennec (30 km) vendredi 10 mai

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Comme nous sommes rentrés à Brest hier. C’est en taxi que nous revenons au départ 

Hôpital-Camfrout   L'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, a été commencée en 1490, c'était une simple chapelle de la paroisse d'Hanvec. Le porche sud date de 1611, la sacristie et le transept de 1634 et en 1821, elle devint église paroissiale. Elle contient une très belle statuaire ; les sablières du chœur portent les blasons des ducs de Bretagne, des vicomtes du Faou et des seigneurs de Rosmorduc ; une statue en pierre polychrome de sainte Barbe, classée monument historique et fut sculptée en 1511 à la demande de Jehan du Vieux-Châtel, dernier abbé commanditaire de Landévennec. Une statue de saint Jean-Baptiste en bois polychrome a été faite par le même sculpteur. Un ensemble des trois statues en bois polychrome (dite de la crucifixion) dressé en poutre de gloire au centre de l'église et daté de 1678, classé également par les monuments historiques. La façade occidentale entièrement en pierre de kersanton, de style Renaissance, est remarquable par la qualité et la finesse de ses sculptures. Une porte des lépreux date de 1736. Six vitraux ont été installés en 1955 par le maître-verrier parisien Auguste Labouret.
 
 

 
Plan du Faou
 
 
 
Le Faou 
Après avoir traversé le pont sur la rivière du Faou, nous nous dirigeons vers l'église Saint Sauveur qui fut fondée par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem ; l'édifice fut reconstruit en 1544 et en 1680, au fin clocher en dôme du style Renaissance, et faisant face au port. Sa courte nef contraste avec un large transept double. Le clocher, très élevé, date de 1629, le porche porte les dates de 1593 et 1613 et a conservé ses statues de bois des douze apôtres, le chevet (de style Beaumanoir) date de 1680. 



Le maître-autel et les deux confessionnaux datent du XVIIème siècle ainsi que les fonts baptismaux : la cuve baptismale aux serpents est unique en Bretagne par la richesse de sa sculpture. De nombreuses statues ornent l'église dont celles de Notre-Dame de Pitié, deux Vierges-Mères, saint Herbot, saint Yves, saint Éloi, sainte Barbe, etc.
Pour agrandir le cimetière et la sacristie sud (reconstruite en 1877), Magdeleine de Launay et Olivier Le Goff, sieur et dame de Penayeun donnèrent, en 1677, une vieille mazière et le terrain jouxtant le chevet de l’église. L'ossuaire a été détruit vers 1880 pour permettre l'élargissement de la route qui était alors la route nationale allant de Landerneau à Nantes via Quimper.
On remarque aussi, comme pour plusieurs édifices du Finistère, l’utilisation de la pierre jaune de Logonna avec ses veinures brunes sur fond ocre, ainsi que la pierre sombre de Kersanton pour les sculptures principalement.
Les vitraux de l'église ont disparu, y compris les vitraux implantés par les peintes vitriers Saluden de Landerneau dans la décennie 1930, détruits par le vandalisme. L'un d'entre eux représentait « Saint Jaoua évangélise le pays du Faou » .
 




 
Le Faou possède la plus grande densité de maisons en pan de bois du département. Ainsi 23 maisons sont protégées et une classée. La rue principale est bordée de maisons bâties de schiste et de granite, à encorbellement, datant du XVIème siècle. Occulté par des parements d'ardoise après la Révolution, le colombage du premier étage et du comble est garni de quenouille, petite pièce de bois maintenant un remplissage en torchis. Le colombage en croix de Saint-André répétées empêche la façade de « rouler ». Bien que ce mode de construction ait été interdit après 1561 à cause des risques d'incendie, la plupart des maisons de ce type, bâties au Faou, datent de la fin du XVIème et début du XVIIème siècle. La maison située 2, rue de Rosnoën appartint aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et fut un temps fin XIIème siècle une aumônerie. 

 
 
 
 
 
Kergadalen 
 


 
 

 Encore loin du pont nous faisons une pause méridienne bien méritée !


Le pont de Térenez enjambe l'Aulne entre Argol et Rosnoën sur la route départementale 791 qui relie Crozon au Faou. Il est considéré comme un élément essentiel de désenclavement pour la presqu'île de Crozon. Jadis, la traversée de l'Aulne se faisait par bacs afin d'assurer la continuité de la route nationale. Les accidents étaient très nombreux, notamment les jours de foire en raison d'un bac à fond plat, peu manœuvrable, qui était emporté par le courant des marées et chavirait souvent. L'Aulne engloutissait les hommes, les chevaux et les marchandises.
 
 



 
 
 
 
 Le moulin à marée du Folgoat appartenait à l'abbaye de Landévennec. La population des deux rives de l'Aulne venait en barque porter les sacs de grain jusqu'à la cale du moulin. Le moulin datait du début du XVIème siècle et était loué par les moines à un meunier.
Le principe du moulin à marée est de remplir une réserve à eau grâce à la marée montante et de la turbiner à marée basse pour profiter de la hauteur de chute. Ainsi, le débit d'eau est puissant et entraîne une roue dont la rotation est transmise aux meules.
En 1791, le moulin à marée est vendu comme bien national à un exploitant privé.
En 1934, la famille Le Doaré achète le moulin qui est détruit par un incendie en 1956.
A cette époque les farines sont transportées pour l'essentiel par voie maritime.
Il ne reste que quelques vestiges du moulin à marée qui est du domaine privé mais le cadre boisé et fluvial est chaleureux et représente parfaitement l'univers de l'Aulne Maritime. 
 


 
La fontaine de la Chapelle se trouve sur le chemin 200 mètres avant d’y arriver. Située à environ 5 kilomètres du bourg de Landévennec, la chapelle Notre-Dame du Folgoat fût édifiée en 1645 à l'initiative de Pierre Tanguy, abbé de Landévennec. Elle perpétue le souvenir de Salaün, cet ermite qui vivait dans la forêt toute proche au milieu du XIVème siècle, priant sans cesse la Vierge, ne sortant des bois que pour quémander quelque nourriture. « Ar Fol »  (l'insensé) disait-on. Quand Salaün mourut, on l'enterra sur le lieu même et là commença l'histoire miraculeuse du Folgoat : un lys portant en sa fleur l'inscription « Ave Maria » poussa, prenant racines dans la bouche même de l'ermite. Jean de Langoueznou, abbé de Landévennec, fût appelé pour constater le miracle. On construisit immédiatement une première chapelle... La chapelle actuelle aurait pu elle aussi disparaître si municipalité et paroisse ne s'étaient pas mobilisées en 1967 pour y réaliser d'importants travaux. Quant au magnifique bénitier extérieur qui prétend à une certaine ancienneté par sa patine trompeuse, ne vous y méprenez pas, il date de cette restauration de 1967.
La fontaine de la chapelle est à 10 mètres du ruisseau qui va se jeter dans la retenue du moulin. Une telle source assurait une eau claire permanente bien que fournissant un filet d'eau. Le ruisseau quant à lui pouvait avoir un débit très variable en fonction de la pluviométrie et contenir des impuretés que la population redoutait. La fontaine de la chapelle du Folgoat à Landevennec n’est pas la seule. 
 

 
Landevennec Il s'agit d'un lieu lié à saint Guénolé, célèbre saint breton. lann signifie "sanctuaire" ; la deuxième partie est basé sur To-Winnoc, forme secondaire de Guénolé, en vieux breton Winwaloe. Landévennec devint un centre d'échange et de communication par l'importance de son abbaye.
 
 
 
Depuis le belvédère, à l'entrée du village, la vue est imprenable sur le cimetière de navires (le croiseurColbert, jadis destiné à la lutte anti-aérienne, y séjourna longtemps avant d'être démantelé). Depuis 2007, le lieu fait revivre le souvenir de l'ancienne station navale, quand Landévennec accueillait les bateaux de la Marine en réserve.
 
 
 

 
 
 
L’abbaye de Saint Guénolé À l'extrémité de la rue qui traverse le bourg, on trouve une croix de pierre et un peu au-delà l'entrée de l'ancienne abbaye. Celle-ci a été fondée au Vème siècle par saint Guénolé et détruite sous la Révolution. Il reste la chapelle ruinée, le portail roman, des fûts de colonnes, le pourtour du chœur et trois chapelles rayonnantes dont l'une servait à l'inhumation des abbés.
À l'abside, se trouve le tombeau du saint fondateur ainsi qu'une petite source, qui fut elle-même une des raisons qui incita le saint à se fixer en ce lieu. La crypte funéraire du roi Gradlon n'est plus qu'un trou béant. Au centre de l'abside, au milieu d'une végétation abondante, la statue de saint Corentin en granite, avec à sa base, les armes de Tanguy du Vieux-Chastel, dernier abbé de Landévennec. Statue couchée autrefois sur le tombeau de saint Guénolé, fragments lapidaires avec armoiries d'abbés et la devise des bénédictins sur un écusson. Des meules ferrugineuses sont les restes de fonderies établies par les moines.

En 1636, l’abbaye entre dans la Congrégation bénédictine de Saint-Maur. Ce sera pour elle une époque de restauration matérielle et spirituelle. Puis, c’est à nouveau le déclin et, en 1789, la fermeture du monastère bientôt vendu comme bien national.

 

Il faudra attendre presque un siècle pour qu’à nouveau une communauté monastique masculine s’installe en Finistère. Il s’agit de la fondation en 1878 par l’abbaye de la Pierre-qui-Vire du monastère de Kerbénéat près de Landerneau. Cette communauté monastique aux débuts prometteurs sera décimée par un exil de quinze années au pays de Galles au moment des lois d’expulsions (1903). Si bien que, lorsque la vie monastique reprend à Kerbénéat en 1922, il ne reste plus que quelques moines qui toutefois, soutenus par la congrégation à laquelle ils appartiennent, réussissent à reprendre le flambeau jusqu’à ce qu’éclate la Seconde Guerre mondiale qui voit le monastère occupé par les allemands et plusieurs moines prisonniers en Allemagne jusqu’à leur libération en 1945.

 

Mais, au sortir de la guerre, à Kerbénéat, les vocations affluent et le rêve un temps caressé dans l’entre-deux-guerres  de relever Landévennec peut prendre forme. En Août 1950, la décision est prise de racheter Landévennec, en 1953 est posée la première pierre du futur monastère et en 1958 il est inauguré en présence de tous les évêques de Bretagne et d’une foule nombreuse heureuse de voir revivre le vieux Lan de saint Guénolé.

 
Pour vous donner une idée de la beauté du site, voici une photo de Vincent Mouchel, Ouest-France tirée de l’article « Quatorze images à couper le souffle du Finistère ».
 
Kty et Loulou nous ont rejoint. Aucune possibilité  de restauration sur place vous retournons au pont pour profiter de la vue et du restaurant .   



 
 
 
 
 
  • Le Saint Patrick 16 Rue Saint-Guénolé, 29560 Landévennec B&B 58€ mais toilettes et douches communes et DP 93€ Ouvert de début Avril à fin Septembre
  • dîner à l’Awen Kafe et visite des espaces Breizh Odyssée
 

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