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lundi 13 mai 2024

Étape 15 : de Keravrès à Kerloc’h (22 km) lundi 13 mai 2024

 
 
 
 
 
 
 
 
 Aujourd’hui les prévisions météorologiques sont exécrables : forte pluie et vent jusqu’à 17 heures. C’est sans hésiter la tenue de pluie qui est de rigueur…



 Nous allons faire l’essentiel du parcours en voiture mais accéder aux sites prévus à pied…
 
 
Beg ar Vir est appelé aussi le Rocher Liéval : la pointe se détache du reste de la falaise 
 
 


 Rien ne vaut une vidéo pour attester de la réalité !


Le fort de la Fraternité faisait partie du système imaginé dès 1683 par Vauban pour défendre la presqu’île de Roscanvel. Car il comportait une faille : la crique de la Fraternité, dans laquelle des troupes entraînées, venues en chaloupes de navires mouillés en baie de Camaret, pouvaient débarquer avant de prendre à revers les défenses de Quélern. Il a été été fini sous la Révolution d'où son nom.
 
 
Le réduit de Quélern a été construit, de 1852 à 1854, sur des plans modifiés de Vauban. Ce réduit est un fort carré, bastionné et entouré d'un fossé creusé. Toujours en service, il est la propriété du Ministère de la Défense. L'accès ainsi que les prises de vues photographiques y sont interdites.
 
 La plage de Trez Rouz offre un environnement sauvage au milieu du maquis avec une belle vue sur le centre de Camaret. A noter que la partie sableuse à marée haute est très limitée. Sur la gauche, on a quelques espaces avec des rochers et une petite crique de galets. Le débarquement de mille deux cents anglais en 1694 a été un fiasco, ils ont été occis dans la partie sud de la plage, au-delà du gros rocher, s'appelle « La mort anglaise », et Trez Rouz signifie la grève rouge.
 
 
 
Nous arrivons à Camaret sur Mer
 
Le port de Camaret est situé dans une anse orientée au nord, protégée par la Pointe de Roscanvel à l'est et par la pointe du Grand Gouin à l'ouest. Cette anse est profonde et de protégée par un cordon naturel de galets (un Sillon) donnant au site la forme d'un demi-cercle qui en fait un excellent havre naturel pour les bateaux, il a été par la suite aménagé par l'homme.
 
Les Allemands construisirent de nombreux blockhaus le long du littoral camarétois, dans le cadre du Mur de l'Atlantique, le plus important étant la batterie de Kerbonn située entre la Pointe de Pen-Hir et la Pointe du Toulinguet, désormais transformée en Musée-mémorial de la bataille de l'Atlantique, mais également à la Pointe du Grand Gouin.
 


 
Nous gagnons le fond de l’ancien sillon naturel.




La chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour  dispose d’une partie ancienne qui date de 1527.  Construite en pierre jaune de Logonna, la chapelle actuelle a été édifiée de 1610 à 1683. L’inscription sur la pierre en granite noir encastrée dans le mur à gauche de l’entrée indique : « L’an 1527 fut fondée la Chapelle Nre Dae Roc », mais divers documents attestent de la présence d’une chapelle en 1183 et en 1373.

 






Ce lieu de culte ne doit pas son nom au pèlerinage d’un prêtre médiéval à Rocamadour en Périgord comme il est souvent affirmé, mais au socle de pierre sur lequel la chapelle a été construite au bout du Sillon, le Roc’h a ma dour (du celte Roc'h = rocher, am a= au milieu, et Dour = eau : le « rocher au milieu des eaux »). La chapelle, comme la Tour Vauban, se trouve sur un rocher relié à l'Esplanade Jim Sévellec par le « Sillon ». Certains habitants de Camaret l'appellent « Roz Madou » qui a, sous une forme linguistique un peu différente, le même sens que roc au milieu des eaux. Dans la nuit du 24 au 25 février 1910, un incendie s'est donc déclaré dans la chapelle. L'alarme a été donnée par un douanier vers cinq heures du matin. Des pompiers et un détachement de la  2ème batterie du 18ème bataillon d'artillerie, caserné à Lagadjar, sont intervenus très rapidement. Malgré leurs efforts, toute la toiture et presque tout le mobilier ont été détruits. Seul le clocher et les murs ont échappé au désastre. La participation des paroissiens et les dons de généreux souscripteurs ont permis de restaurer, dès 1911, la chapelle, si chère aux Camarétois. Pendant un an, ils en furent privés, mais n'oublièrent pas pour autant Notre-Dame-de-Rocamadour. Le 26 mai 1910, beaucoup d'entre eux prirent part à un pèlerinage à Rumengol, organisé par la presqu'île de Crozon. Trois vapeurs brestois transportèrent jusqu'au Faou sept cents pèlerins, qui se rendirent ensuite en procession au sanctuaire de Notre-Dame de tous remèdes.

La Tour Vauban est une tour de défense côtière avec batterie basse construite sur un plan directeur de Vauban. Vauban, lui, la nomma la tour dorée. Cette tour polygonale faisant « réduit défensif » est dotée d'un fossé, d'un pont-levis et d'un mur d’enceinte. Projetée dès 1683, la tour est tracée en 1689 par Vauban. La construction supervisée par l'ingénieur Jean-Pierre Traverse débute en 1693 pour s'achever en 1696. Les onze pièces d'artillerie de la batterie basse croisaient leurs feux avec ceux de la pointe du Gouin, des lignes primitives de Quélern et des nombreuses batteries côtières… La tour et sa batterie étaient destinées à protéger le mouillage de l'anse de Camaret et à repousser une éventuelle attaque venue de la mer. Lors de la bataille de Camaret le 18 juin 1694, la batterie, en cours d’achèvement tout comme les deux corps de garde, n’était armée que de 9 canons de 24 livres de balle tirant des boulets de 12 kilogrammes et 3 mortiers de fer de 12 pouces. Cette victoire valut à Camaret d'être exemptée de fouages jusqu'à la Révolution.
On ne peut hélas visiter la tour Vauban…





On y trouve des vieux bateaux de pêches aux abords de la chapelle Notre Dame de Rocamadour et la Tour Vauban. C’est le cimetière des bateaux...



La première épave que l’on croise est celle du chalutier coquillier le « Magellan ». Ce bateau est arrivé sur le sillon le 4 décembre 2002.
 Suit la «Rose des mers » construite en 1954 est destiné à l’origine à la pêche côtière.  Cette pinasse sardinière a été cédée en 2001 à la commune.
Le destin du « Notre Dame des Neiges » a d’abord été de pêcher la langouste avant d'être transformé pour la pêche au thon et au crabe. Malheureusement, il sera mis au sec sous contrôle gendarmerie maritime en 1993. 
Le « Castel Dinn » est le langoustier emblématique de Camaret.  Pour tous il est le témoin de l’épopée langoustière du port.  Le 31 octobre 1998, il est radié de la flotte et cédé à la commune. Il sera échoué sur le sillon le 5 novembre 1998. 
Le « Maïtena » est un langoustier-thonier d’abord destiné à la pêche au large en Mauritanie. Il est ensuite racheté pour la pêche au crabe. Il est cédé en mars 2001 à la commune.  
Le « Rosier  fleuri » est un langoustier à cul carré. Il a été placé sur le sillon en 1962. 
« La salle » est un langoustier devenu crabier. Il est définitivement radié pour inactivité en 1985. 
Le bateau suivant, appelé le « Dominique » est une pinasse sardinière. Il a été radié en septembre 1994. 
 
Ces huit bateaux sont toujours visibles sur le sillon. Lentement sous l’action des vagues et des tempêtes d’hiver, ils se désagrègent. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent dangereux pour les bateaux du port de plaisance que les restes des vieilles coques sont évacuées.
 
 
 La belle plage du Corréjou longe le « sillon » et est abritée des vents dominants de la presqu’île de Crozon.
 
 
La pointe du Grand Gouin est équipée d’une série de fortins et blockhaus qui parsème la pointe. Les cratères au sol sont encore visibles, ils rappellent l’âpreté des combats dans la pointe. La tour modèle 1846 a été construite en 1848. Le corps de garde du Petit-Gouincontemporain des cinq autres de la presqu'île de Crozon (Roscanvel, Kador, Rulianec, Postolonnec, l'Aber), reste assez proche du plan-type de 1846.
 
Dès l'époque de Vauban, en 1793, le site possède des batteries et des retranchements. L'ensemble est réorganisé en 1859 puis en 1870. En 1944, la batterie du Grand Gouin est mise hors de service.
On différencie la pointe du Gouin entre le Grand Gouin, au sommet de la falaise, et le Petit Gouin, à mi-falaise. Les Allemands construisirent entre la fin de 1942 et l'été 1943 la batterie Camaret sur un site vierge de fortifications. La batterie comportait quatre canons de 220 millimètres disposés en encuvement. Ce n’est seulement le 17 septembre 1944 que la batterie du Grand Gouin fait silence, ses pièces de 220 millimètres sont laminées par les bombardements et les tirs d'artillerie
 
 
 
La pointe du Toulinguet suit. Le Toulinguet vient du breton Toul inged, signifiant trou du pluvier. Ce toponyme fait référence à une des roches en mer, percée. Les batteries de la pointe du Toulinguet date de la fin du XIXème siècle ; elle est constituée d'une tour d'artillerie ceinte de remparts. Ce site est interdit d'accès car il se situe sur le terrain militaire de la Marine nationale du sémaphore du Toulinguet (construit en 1949).
 

Le phare du Toulinguet est une maison-phare qui a été bâtie sur la pointe du Toulinguet en 1848 et a été mise en service en juillet 1849. Il se trouve sur un terrain militaire, une tour construite en 1812 ainsi qu'un rempart en restreignent l'accès. Un sémaphore de deuxième catégorie de la Marine nationale est installé dans l'enceinte, non loin du phare qui n'est donc pas accessible au public. La tour du Phare a une hauteur de 14 mètres et permet à la lanterne de surplomber le niveau de la mer de 49 mètres. Sa portée est de 11 milles sur le secteur rouge et 15 milles sur le secteur blanc.

 
 La pointe du Toulinguet est la pointe la plus exposée de la presqu'île de Crozon. Elle est percée de plusieurs grottes, plus ou moins profondes, qui se découvrent les jours de grande marée. La plus grande est la grotte de Marie Le Vec (ou Lévêque). On suppose que le nom en a été donné en souvenir de cette personne, piégée par la marée...
Pen Hat est sans aucun doute l’une des plus belles et des plus sauvages plages de la presqu’île de Crozon. Nichée entre les remparts naturels de la pointe de Pen Hir et la pointe du Toulinguet, elle s’étire sur 700 mètres le long d’un espace de dunes qui contraste avec l’environnement rocheux. Belle mais dangereuse en raison de violents courants, la plage de Pen Hat est interdite à la baignade, mais reste un « spot » très apprécié des amateurs de surf et de kite.
 
 
Le manoir de  Coecilian fut construit par Saint-Pol-Roux. Il achèta en 1903 une maison de pêcheurs surplombant la plage de Pen-Had et la transforma en un manoir exotique pourvu de huit tourelles, le « manoir de Boultous ». À la mort de son fils Coecilian (tué près de Verdun) en 1914, il le rebaptisa « manoir de Coecilian ». Pendant l'entre-deux-guerres, il y reçut de nombreux écrivains et artistes. En juin 1940, le manoir fut investi par des soldats allemands, sa fille Divine violée et le manoir livré au pillage et incendié. En août 1944, le manoir est bombardé par l'aviation alliée. Il n'en subsiste que des ruines.
 
 
L’alignement de Lagatjar  est composé  de 87 menhirs et souches de menhirs, dont les plus grands font 3 mètres de hauteur. Ils sont répartis selon trois lignes  formant un U. Il y en avait au départ plus de 600. Ils sont âgés probablement environ 6000 ans.
 



 
Le site de Kerbonn se situe entre la pointe de Penhir et la pointe du Toulinguet. Elle fait partie du dispositif de défense du goulet de Brest. Elle comprend une forte diversité d'ouvrages. Les premières fortifications militaires sur le site de Kerbonn sont datées de 1889-1891. Le fort de Kerbonn est une batterie de côte, dont le rôle était de lutter contre les navires dans la rade de Brest. Entre 1942 et 1944, les Allemands ont construit sur le site des casemates. Elle est constituée principalement de 4 casemates de tir pour canon de 164 mm français, 6 abris passifs, 1 poste directeur de tir et 3 cuves pour canon de défense contre avions (DCA)
 
En avançant vers la pointe de Pen-Hir et les Tas de Pois, on rencontre une succession de falaises toutes aussi impressionnantes les unes que les autres par leurs énormes pans de roches qui tombent à pic dans l'océan. 
 
La pointe de Pen Hir  est reconnaissable par le Monument aux Bretons de la France libre, inaugurée le 15 juillet 1951 par le général de Gaulle. Elle est destinée à porter témoignage du sacrifice de Français libres Bretons, qui ont notamment fondé Sao Breiz en Grande-Bretagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a été construite de 1949 à 1951 par l'architecte Jean-Baptiste Mathon et le sculpteur François Bazin. Au dos de la Croix se trouve une inscription en breton : « Kentoc'h mervel eget em zaotra », signifiant « Plutôt la mort que la souillure », devise de la Bretagne attribuée à Alain Barbetorte. Sur la face ouest de la Croix de Pen-Hir, à son pied, on trouve également l'inscription « Homme libre, toujours tu chériras la mer », de Charles Baudelaire.
 



aux Bretons de la France libre !

Un superbe panorama : côté sud, sur la baie de Douarnenez et l’extrémité de la Cornouaille, de la pointe de Kastel-Koz à la pointe du Raz ; côté nord, sur les côtes du Léon, de l’anse de Plougonvelin jusqu’à la pointe Saint-Mathieu et, au-delà, les îles du Ponant ; plus proche, sur la côte ouest du cap de la Chèvre depuis la pointe de Dinan. Pen Hir, c’est enfin quelques lieux cachés que seuls les initiés ou les explorateurs intrépides connaissent.
 Une plate-forme naturelle à flanc de falaise, nommée la Salle Verte, est recouverte de gazon marin. Mais il faut être très prudent car le plan incliné et rapide qui y conduit est très dangereux. En contrebas de la pointe se trouvent les Tas de Pois (en breton Ar Berniou Pez) comptant six Dahouets : le Grand Dahouët tenant de la terre, Petit Dahouet, Penn-Glaz (tête verte), Chelott, Ar Forc'h (la Fourche) et Bern-Id (Tas de blé). Cet avancement fut anciennement nommé à cause de leur forme Pézeaux ou Tas de Foin avant d'être rebaptisé au milieu du XIXème siècle en Tas de Pois.
 

Hashtag n’a pas rechigné à affronter la pluie, le vent et le froid sans tenue de pluie…





La borne 1000 km sur le GR34


 
 En contrebas se trouve la plage du Véryac'h, ce qui signifie plage de sable calcaire ou maërl. Elle dessine un demi-cercle qui se termine à droite par les Tas de Pois et à gauche par une succession de falaises aux tons bruns et jaunes. C’est l’une des plus belles plages de Camaret-sur-Mer, elle offre une vaste étendue de sable dans un environnement préservé avec une belle vue sur la pointe de Pen Hir qui protège cette anse. Sur la gauche, à marée basse, plusieurs petites anses de sable se découvrent (bien regarder les horaires des marées avant de s’aventurer afin de ne pas rester bloqué). 
 


  Notre balade se poursuit par la pointe du Toulinguet dont le nom se réfère à un rocher situé en mer ans lequel on est censé voir une « tête de lion », une vision en l’occurrence réservée aux seuls initiés ! Impossible ici d’aller au bout de la pointe, un rempart et une tour de 1812 coupant toute la largeur de l’éperon pour protéger un terrain militaire où préexistaient d’anciennes batteries destinées à la défense du port de Camaret. Sur cet emplacement protégé ont été construits en 1948-1849 un charmant phare et un sémaphore que l’on peut admirer de plus près les jours de Fête du Patrimoine. 
 
 
De la pointe de Portzen  la vue est spectaculaire, non seulement vers la pointe de Dinan et, au loin, l’extrémité du cap Sizun, mais aussi, en direction de l’ouest, vers la pointe de la Tavelle et les Tas de Pois qui se profilent déjà.
 
 
 
La plage de Kerloc’h est partagée avec la commune de Crozon. Cette longue plage de sable s’étend dans l’anse de Dinan et offre une belle vue sur la pointe du même nom. Elle est à proximité de l’étang de Kerloc’h. Cette plage est également un spot reconnu pour pratiquer le surf. Par contre, à marée haute, l’espace en sable est très restreint.
 
 
Kerloc’h L'étang de Kerloc'h est particulièrement réputé pour la diversité et la richesse de sa faune et de sa flore. Cet endroit est une réserve naturelle protégée où les roselières cachent des animaux discrets et rares, par exemple la loutre d'Europe.
 
 
 
Restaurant le Ti-Son keranguyader, 29570 Camaret-sur-Mer à 200 mètres fermé le samedi tel 02 98 81 54 23
 

Étape 14 : de Lanvéoc à Keravrès (22 km) dimanche 12 mai 2024

 
 
 
 
 
 
 
 
Dans l’impossibilité de se loger à 3 couples en fin d’étape nous avons choisi d’être à Morgat pour 3 nuits et de faire des allers-retours entre hôtels et départ et fin d’étape. Comme nous n’avons pas trouvé de taxis 7 places, c’est la voiture de location qui permet ces accès. 

 Nous commençons par le fort de Lanvéoc que nous n’avions pas visité hier avec la pointe de Lanvéoc 

Située au pied du fort de Lanvéoc et dans l’anse du Fret (rade de Brest), la petite Grève est la seconde plage de Lanvéoc, elle est recouverte de galets.
 



 
Le Fort de Lanvéoc Vauban y espérait une batterie lourde afin qu'aucun navire qui se serait infiltré dans la rade ne puisse échapper à un feu de canons où qu'il soit grâce aux différents forts envisagés. Louis XIV passe outre la recommandation estimant Brest suffisamment défendu. En 1694, un point de défense en baraquements est installé sommairement sur la butte de Lanvéoc.  Plus tard, le fort de Lanvéoc est prévu de construction par l'ingénieur du génie Dajot qui estime que la défense de Brest nécessite des forts sur les pointes avancées de la rade de Brest. Une première version du Fort est élevée en 1774 sur les lieux même d'un très ancien château féodal du comte de Crozon. En effet, le site est un monticule naturel permettant une certaine domination des alentours.
Sous l'ancien régime, le chef d'escadre percevait un dû sur chaque feu de Lanvéoc, et commandait le fort et les deux fours à chaux. Ce droit féodal s'appelait l'afféage et fut détenu, par exemple, en 1784 par Jar du Clesmeur de Crozon.  Ensuite le fort décline dans son importance stratégique. A l'écroulement du second empire, Brest redevient une place stratégique et ceci jusqu'à la seconde guerre mondiale. En 1878, de gros travaux de modernisation sont accomplis, dont la porte principale qui en est le symbole. Le fort est basé sur une construction haute et des fortifications en gradins qui tombent dans la mer pour épouser la déclivité. Une batterie lourde est enfin installée sur la hauteur face à Brest. Dans les faits, le fort n'aura aucune utilité et sera un camp de prisonniers militaires et civils lors de la première guerre mondiale. Le fort fut atteint par les bombes en 1944
 
 Du fort on bénéficie d’un point de vue sur la cale, le restaurant et le camping de Lanvéoc.

Trois partent pour le Fret, et avec Christine nous attaquons le GR 34 depuis Lanvéoc. Vite dit car  nous prenons une option plus élevée sur un chemin qui devient ensuite un sentier. On devrait ainsi éviter les arbres qui obstruent le chemin.
Vite dit ! En approchant le premier amer nous tombons sur un arbre qui oblige un franchissement difficile pour moi mais pas les Christines qui passent avec aisance au dessus.

Nous avons une vue directe sur la base de l’Île Longue.


Puis le sentier est à imaginer dans les fougères, les herbacées et les carottes sauvages de plus en plus hautes…




Amer Les deux balises, l'une sur l'estran, l'autre en mer, situées au sud-est de l´Île Longue et surmontées chacune d´un triangle métallique, permettaient aux bateaux de préciser leur position et assuraient leur guidage pour naviguer dans cette partie de la rade de Brest. 

Finalement nous retrouvons la route départementale commune avec le GR34.
L'étang du Frêt occupe la partie sud-ouest de l'anse du Frêt en rade de Brest. Ce plan d'eau de 18 hectares a été isolé de la rade par l'accumulation naturelle d'un cordon de galets, qui fut renforcé par un enrochement pour lui permettre de supporter la route D 155. A l'extrémité libre de ce cordon, un moulin à marée avait été installé autrefois, et c'est par son canal de décharge que s'effectuent actuellement les échanges d'eau entre l'étang du Frêt et la rade de Brest.
Le bassin versant de l'étang occupe une superficie de 2,70 kilomètres carrés dont 1,8 en culture et 0,5 en forêt. Le débit moyen sur l'année est estimé à 58 l/s. C'est donc environ 1,8 million de m3 d'eau douce qui transitent chaque année par l'étang.
Sur le bassin versant, le nombre d'habitants était estimé en 1980 à 200, auxquels s'ajoutaient un nombre a peu près égal d'estivants. Bien que ne comportant pas de source de pollutions majeure, on y dénombre quelques rejets, ainsi que dans l'anse du Frêt à proximité du vannage de l'étang. Le champ de courant établi pour l'ensemble de la rade de Brest, indique que les masses d'eau occupant la moitié Sud de l'anse du Frêt sont quasiment stationnaires. Les rejets qui s' y déversent sont donc susceptibles de rentrer au flot dans l'étang du Frêt. Après l'arrêt des activités de meunerie, l'étang a été laissé à l'abandon. Les échanges d'eau entre la rade et l'étang étaient alors réduits aux fuites à travers le vannage plus ou moins dégradé, et à la percolation s'effectuant à travers le cordon de galets supportant la route. Le vannage n'étant plus ouvert périodiquement, le cordon de galets par son mouvement naturel de dérive vers le Nord-ouest, a fini par obturer la sortie du canal de décharge.



L’anse du Fret est formée entre la pointe de Lanvéoc et l’île Longue. 
 
 

Le Fret est en importance le troisième port de la presqu'île de Crozon après Camaret et Morgat, mais le premier pour le trafic passager. Ce petit port traditionnel a conservé tout son charme. Bien que situé sur la rive nord de la presqu'île de Crozon, dans l'Anse du Fret, partie méridionale de la rade de Brest, le port du Fret regarde vers le sud car il est établi sur une petite presqu'île; ses deux cales datent du XIXème siècle (1842 et 1862). Quelques épaves de bateaux de pêche sont encore échouées sur la digue voisine (le « sillon ») qui sépare l'étang du Fret, ancien petit golfe marin, de la mer. On y trouve, en effet, une avifaune nombreuse et variée, regroupant à la fois, oiseaux de mer et oiseaux des marais
 


 
 
 L’Ile Longue est, depuis 1970, c'est-à-dire depuis le début de leur existence, le port base des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) français. C’est là qu’ils subissent, au retour de chaque patrouille, une indisponibilité pour entretien (IE) de quelques semaines. Mais la mission essentielle de l’Ile Longue est de fournir à chaque SNLE, lorsqu’il vient d’être construit à Cherbourg où lorsqu’il revient d’une période de grand carénage de deux ans, à Brest, ses seize missiles intercontinentaux pouvant emporter chacun six armes nucléaires. C’est donc à l’Ile Longue que sont réalisés les assemblages finaux des armes nucléaires et des fusées qui les transportent à plusieurs milliers de kilomètres de leur point de lancement. Depuis quarante ans la base a dû, tout en assurant le soutien des SNLE, s’adapter à la permanente évolution des sous-marins, des armes nucléaires et des missiles.
 
 
 
Saint Fiacre  est un hameau a vocation agricole si l’on en croit le choix du saint qui le protège. St Fiacre est le patron des jardiniers ou des laboureurs et pour cause : ce moine d'origine irlandaise avait le pouvoir avec son bâton de pélerin de dessiner un sillon sur le sol dans lequel tous les légumes poussaient rapidement. Cela se sut bien au delà de sa mort en 670 de sorte que les paysans souhaitaient sa protection.

Le pardon religieux de fin septembre qui jusque dans les années 1970 attiraient des pèlerins de la région de Plougastel qui s'y rendaient par bateaux bien plus commodes, semble être l'unique animation du village endormi. La mer en contrebas est d'un calme absolu, la rade de Brest est un plan d'eau qui tempère l'humeur océane. Quand on n'était pas agriculteur, on tentait sa chance à la pêche à la sardine. Une activité maritime néanmoins réduite au village. Déjà en 1933, on parle de pêche de plaisance tant les bateaux de pêche ont une vocation de loisir.
Le portail est encadré de deux crossettes.
Statues d'animaux de la façade.
A côté se trouve une fontaine érigée en 1900 selon l’inscription au centre et un lavoir.
La Chapelle de Saint Fiacre est au coeur du petit village, à deux pas de la grève, au bord de la rade de Brest. Ses parties les plus anciennes datent du XVème siècle et elle a remarquablement été restaurée en 1965, après sa destruction partielle pendant la Seconde Guerre mondiale. Son clocher actuel provient de la chapelle Saint-Nicodème de Kergloff, près de Morlaix. Saint-Fiacre est le patron des jardiniers.  La piété des habitants du village de Saint-Fiacre en Crozon l'a honoré comme saint-patron et lui a donné ou remplacé la bêche. Il porte veste à boutons et culotte bouffante. Le visage, où pourtant aucun détail réaliste n'a été épargné (pommettes saillantes, gros nez, pomme d'Adam proéminente) est tendu dans une attitude d'extase naïve, soulignée encore par la position de la main sur le cœur. Retenus par une bande de cuir, ses pieds reposent, réellement, dans des sabots de bois, dont on a, au sens propre, chaussé le saint.






 
 
La Chapelle de Saint Fiacre est au coeur du petit village, à deux pas de la grève, au bord de la rade de Brest. Ses parties les plus anciennes datent du XVème siècle et elle a remarquablement été restaurée en 1965, après sa destruction partielle pendant la Seconde Guerre mondiale. Son clocher actuel provient de la chapelle Saint-Nicodème de Kergloff, près de Morlaix. Saint-Fiacre est le patron des jardiniers.  La piété des habitants du village de Saint-Fiacre en Crozon l'a honoré comme saint-patron et lui a donné ou remplacé la bêche. Il porte veste à boutons et culotte bouffante. Le visage, où pourtant aucun détail réaliste n'a été épargné (pommettes saillantes, gros nez, pomme d'Adam proéminente) est tendu dans une attitude d'extase naïve, soulignée encore par la position de la main sur le cœur. Retenus par une bande de cuir, ses pieds reposent, réellement, dans des sabots de bois, dont on a, au sens propre, chaussé le saint.




 
 
 
 
 
Quelern  est un hameau de la commune de Roscanvel, principalement connu pour sa ligne fortifiée, système de défense de la presqu'île de Roscanvel. Quélern vient du breton Ker ar Louarn, « village des Renards ». Les lignes de Quélern ont pour fonction la défense de l'entrée du goulet de Brest contre une éventuelle prise à revers de la pointe des Espagnols. Les lignes de Quélern constituent la seule enceinte extra-urbaine conservée en France. 
Les lignes de défense de Quélern forment un arc concave long de 1 220 mètres. L'enceinte comprend deux bastions complets et deux demi-bastions dont le dernier participe aussi à la défense de l'anse de Camaret. La garnison se compose de 900 hommes, renforcés par 300 garde-côtes ; en cas de siège, l'effectif peut être porté à plus de 3 000 hommes. L'armement théorique est de 65 pièces d'artillerie, canons, mortiers et obusiers, mais 21 pièces d'artillerie seulement seront effectivement installées). Les différents magasins abritent plus de 17 000 kg de poudre. Selon les estimations des officiers, 10 000 à 12 000 hommes seraient nécessaires pour mener un siège en règle.
D'autres travaux furent entrepris au XIXème siècle, notamment l'édification d'un réduit achevé en 1854, l'aménagement d'une escarpe et d'une contrescarpe, la construction de la caserne Sourdis et d'un magasin à poudre.
Les lignes de Quélern gardent toujours une dimension fortement géostratégique. C'est toujours un terrain militaire actif demeurant interdit d'accès. On franchit cette ligne par la porte haute dite porte de Camaret et la porte basse dite porte de Crozon, qui ont été toutes deux détruites peut-être entre 1940 et 1944.
Le réduit est un fort carré, bastionné et entouré d'un fossé creusé.
Toujours en service, il est la propriété du Ministère de la Défense. L'accès ainsi que les prises de vues photographiques y sont interdites.
 
La fontaine de Sourdis (fin XVIIIème siècle) est un vestige du temps passé qui permettait aux marins de faire le plein d'une eau ferrugineuse qu'il fallait décanter avant d'être consommée. La fontaine aujourd'hui n'apporte plus ses bienfaits miraculeux comme on le pensait il y a des siècles, cependant sur ses abords la source saturée de fer verse sur la grève son eau rousse feu comme un signe d'une éternelle survivance malgré le désintérêt actuel des hommes.
 A la fin du XIXème siècle un pharmacien de Brest commercialisa cette «  Eau de Quélern »  qui soignait tout tant elle était miraculeuse.
 
 
 
 
 
La cale de Quelern est exceptionnellement large de 7 mètres pour 112 mètres de long pour que l'armée puisse débarquer des canons de rupture de 42 tonnes et autant de munitions que nécessaire. La construction de la cale de Quélern en 1900 - 1901 fut un impératif de quasi survie autant pour la vie civile de Roscanvel qui va accueillir les nouveaux grands vapeurs que la cale de Roscanvel ne peut recevoir par manque de profondeur d'eau à marée basse et les nouveaux canons des batteries côtières toujours plus imposants pour les mêmes raisons de tirant d'eau.
Une fois construite, toute l'activité locale s'y déroule, les militaires et les pêcheurs, les voyageurs s'y croisent intensément. Le matériel militaire, les marchandises d'approvisionnement circulent sur des attelages adaptés. On entend encore les fers des chevaux crisser sur les pavés.
Durant des décennies, cette cale est un lieu de vie. Les premières fraises de Plougastel arrivent par voie maritime ici. Les premières excursions ludiques de Brestois transitent là aussi avant d'aller pique-niquer à Trez-Rouz...
 
 
 
    
La fontaine Saint Éloi est un petit édicule situé au sud de l’église dans un ancien calvaire abrite, dans sa niche, une statue de Saint Éloi, évêque de Noyon et grand évangélisateur du nord de la France. Assoupie au creux du vallon , elle se souvient du bavardage des femmes au lavoir, du rire des enfants, des processions et des prières d’autrefois. Edifiée au XVIIème siècle elle est placée sous la protection de Saint Eloi, patron des forgerons et guérisseurs de chevaux. Aujourd’hui encore, ceux-ci reçoivent la bénédiction de l’église lors du pardon annuel. Le canal du lavoir communal fournissait auparavant l’eau de la fontaine. À l’arrière de la niche se dresse une statue mutilée de Saint Yves, le patron de la Bretagne et des avocats, réalisée en 1666.
 



 
Roscanvel est une presqu'île étirée nord-sud dénommée presqu'île de Roscanvel. 
 
La commune de Roscanvel dispose de l’église Saint-Éloi bâtie au XVIIème siècle et restaurée en 1874. Elle fut endommagée par les bombardements américains en 1944 et restaurée en 1948, ses nouveaux vitraux étant l'œuvre d'Auguste Labouret et réalisés entre 1949 et 1952 ; elle subit un grave incendie dans la nuit du  (les pompiers ne disposant pas de suffisamment d'eau pour éteindre l'incendie l'arrosèrent à l'eau de mer), et fut ensuite remise en état, mais les vitraux d'Auguste Labouret ont dû être remplacés en 2006 (un seul subsiste au-dessus de la porte latérale).
 
 
Les casernes du XVIIème siècle (réaménagées au XIXème) de Pont Scorff logeaient les officiers commandants de la place de Quélern. La maison la plus à gauche recevait le commandant dont l'un aurait été Bernadotte, le simple soldat royaliste qui fut sacré roi de Norvège et de Suède sous Napoléon Ier.

Il faut se souvenir que la presqu'île de Roscanvel est fortifiée et coupée du reste de la Presqu'île de Crozon. On y accède essentiellement par des voies maritimes provenant de Brest. Les deux voies terrestres sont des portes fortifiées contrôlées par des postes de garde.

Bien longtemps, la grève servait de zone d'échouage pour les bateaux à fond plat de ravitaillements militaires. A marée descendante, les embarcations au sec étaient déchargées et à la marée suivante elles reprenaient le large. Les bateaux à quille devaient être équilibrés par des béquilles.
 
 
La pointe des Espagnols constitue l'extrémité nord-est de la presqu'île de Roscanvel, branche Nord de la presqu'île de Crozon fermant la rade de Brest. Elle marque également l'extrémité sud-est du goulet de Brest (les autres extrémités étant marquées par la pointe des Capucins, la pointe du Petit Minou et la pointe du Portzic). Constituée d'une falaise de plus de 60 mètres de hauteur, au sommet et en bas de laquelle subsistent les vestiges de fortifications militaires et de bâtiments d'hébergement de troupes, la pointe se prolonge vers le nord-est par le rocher de la Cormorandière, marqué d'une perche. L'étroit chenal situé entre la pointe et le rocher est le siège des plus forts courants agitant la rade.
Cette position stratégique, face à Brest fut déjà remarqué du temps des ducs de Bretagne, qui y implantèrent un fortin dès 1387 (aujourd'hui disparu). En 1594, les Espagnols y débarquèrent et n'en furent délogés qu'après d'âpres combats. C'est de cette période que la pointe tira son nom








 La descente depuis la pointe des espagnole est raide, en lacets et de termine par des escaliers.



 
Fort du Stiff Le poste de télémétrie du ravin du Stiff guidait les tirs d'une batterie de 320 mm. Le procédé de mesure était issu de l'usage d'un télémètre Audouard. Les vestiges actuels du poste prouvent l'existence d'un toit en tôle galvanisée ainsi que d'une porte du même genre dans ces postes normés de première génération. Dans le cas du Stiff, la batterie fut abandonnée hâtivement et son poste sans-doute tout autant. L'installation d'origine date elle-aussi des années 1880 selon toute vraisemblance.
 




 
 La batterie Robert, ou de la pointe de Kergadiou, plus communément appelée fort Robert, fait partie des positions d'artillerie défendant le goulet de Brest depuis la fin du XVIIème siècle.
 

 
 La pointe de Cornouaille se trouve au Nord du hameau de Kerviniou. Elles se situent sur la presqu'île de Roscanvel et font face au Fort du Mengant et fait partie du dispositif de défense du goulet de Brest.
 
 


La batterie de Cornouaille, parfois appelée Fort de Cornouaille ou batterie basse de Cornouaille, est une structure d’artillerie datant xviie siècle située sur la commune de Roscanvel dans la Presqu'île de Crozon. Elle défend l’entrée du Goulet de Brest avec le fort du Mengant situé de l’autre côté du goulet, exposant ainsi les navires qui le franchissent à un redoutable tir croisé.
Elle a subi plusieurs modifications au cours des siècles, et est aujourd’hui à l’abandon. 
 Les batteries de Tremet (ou Fort du Tremet) sont situées sur la presqu'île de Roscanvel et participent à la défense du goulet de Brest et plus spécifiquement à l'interdiction d'approche de la baie de Camaret-sur-Mer. 
Elles étaient situées à l'extrémité ouest de la ligne de défense de Quélern barrant l'accès à la presqu'île de Roscanvel. Elles sont placées sur un site occupé dès 1694 et remanié plusieurs fois au xviiie et xixe siècle. Il existait probablement déjà sous Vauban une batterie. En 1883 et en 1896 seront construites diverses batteries sur la Pointe de Tremet.
 
Lavoir de Kerviniou 
 
 
 Les batteries de Kerviniou sont de constructions récentes (fin XIXème - début XXème siècle). Elles sont composées d'une batterie haute (1891) et d'un magasin sous roc (1891).
Elles font face au Fort du Mengant ; elles sont des éléments tardifs de la défense du goulet de Brest.
 
 
Keravrès est la fin de cette courte étape.
 
 

 gîte d'étape Ouest Découvertes 2 bis Rue Garn An Aod, 29160 Crozon