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dimanche 21 avril 2019

Étape 18 : de Perros-Guirec à Penvern (24 km) Samedi 20 avril 2019

 
 
 
 
 
 
Aujourd’hui, nous allons encore avoir de belles marées  avec BM à 01:48 à 0,85 mètre, PM à 07:43 à 9,70 mètres puis BM à 14:11 à 0,80 mètre et enfin PM à 20:06 à 9,60 mètres pour des coefficients de 108 et 107.
 
En plus, en passant, on voit le galet qui est parfaitement sec...
 
Nous commençons par tout un parcours routier qui passe derrière de belles maisons qui empêchent l’accès au littoral. Finalement, un chemin descend et on peut constater que la loi du 31 décembre 1976 pourrait s’appliquer facilement.
 
Nous arrivons à la plage du Trestraou, principale plage de Perros-Guirec. Cette plage de sable s’étend sur 1.4 kilomètre entre les pointes de Beg-Ar-Storloch et de Pors Nevez, le long du boulevard Joseph Le Bihan où l’on trouve de nombreux commerces dont le casino et l’établissement thermal. 
 
Sur les deux extrémités de cette plage, on trouve des cabines de bains. Sur la fin, on distingue le centre nautique avec d’élégantes maisons perchées sur la colline. 
 
  
 
Avec un fond légèrement brumeux, le panorama est quelque peu limité.
 
Un panneau indique la direction du sentier des douaniers. Mais en fait c’est encore une route et à droite une série de maisons qui empêchent l’accès au littoral...
 
Un peu plus loin, c’est l’accès au vrai sentier des douaniers qui n’a rien d’extraordinaire sauf l’avis fait aux promeneurs ! Ça tombe bien, mes bâtons ne sont pas équipés de pointes en acier mais en tungstène... 
 
 
Le chemin est plutôt plat en tout-venant bien compacté comme beaucoup de sentiers... Aujourd’hui, nous rencontrons plus de coureurs à pied et pas encore de promeneurs, le plus beau village de France 2015 est trop loin. On voit au loin la pointe du Château derrière nous mais aussi que le sentier aurait pu exister depuis la plage.
 
Une fontaine à sec attend le retour de l’eau.
 
 
Le paysage n’est pas encore très rose, cependant il flotte un petit air d’Estérel...
 
 
Au dessus de nous le sémaphore de Ploumanac’h assure la sécurité maritime.
 
Puis  c’est l’arrivée dans un monde minéral particulier où les formes et les équilibres sont déroutants.
 
Nous passons au-dessus de la Grève Saint-Pierre jusqu’à arriver à Porz Rolland Les rochers de granite rose couvrant la Pointe de Pors-Rolland lui donnent un aspect très pittoresque. 
 
La pointe marque l’entrée de la petite crique de Pors-Rolland,  un ancien abri pour les bateaux de pêche de Ploumanac'h, où les anciens ont creusé un chenal d'accès entre les roches. Ce chenal est aujourd'hui obstrué par des rochers.
 
 
 
 
Le sentier serpente parmi les extraordinaires rochers aux formes curieuses pour atteindre la pointe de Squéouel, d’où le panorama est magnifique  avec au nord l’archipel des sept îles.
 
Nous approchons du phare qui est à demi masqué par des rochers, mais pas la Maison du Littoral. On y trouve des circuits de randonnées pour découvrir le patrimoine culturel de la Côte de Granite Rose, des expositions, des informations sur la faune et la flore locales, des brochures et des livres sur l'histoire et l'évolution des sites… mais pas leurs réussites pour faire respecter la loi du 31 décembre 1976 !
 
Le phare de Men Ruz  figure sur de nombreuses cartes postales, symbolisant la côte de Granite Rose. Un premier phare en granite gris de l’Ile Grande fut construit en 1860 ; il était habité par un gardien. Détruit par les allemands en août  1944, il fut remplacé par un nouveau phare en granite rose ; celui-ci mesure 15 mètres de haut et est automatisé. Sa portée par nuit claire est de 11 milles marins, soit 20 kilomètres. 
 
Un petit pont de granite permet de rejoindre la plate-forme du phare. De celle-ci,  un très beau point de vue sur la côte de granite est offert aux courageux qui y sont parvenus.   A l’angle de la plateforme se trouve un escalier de pierre qui descend vers une pièce aménagée sous les rochers. Le phare tire son nom usuel du village voisin de Ploumanac'h signifiant en français la « mare du moine ». Le nom officiel « phare de Mean Ruz » est issu d'une cacographie de l'expression bretonne Maen Ruz, signifiant pierre rouge.
 
De retour sur le chemin, nous passons devant la « chapelle du diable » (An Diaoul), surnom lié à ses gargouilles latérales et sa statue centrale.
 
Le diable tranquillement installé en appui sur ses coudes observe les promeneurs en tirant la langue.
 
Au large l’archipel des Sept-Îles, contrairement à ce que laisserait penser le nom français, l'archipel ne compte pas sept îles, mais cinq îles principales, ainsi qu'une multitude de rochers (les Costans) et un îlot (le Cerf). Le nom français vient d'une mauvaise copie du nom breton probable (sous une ancienne graphie Sentiles), francisé en Sept Îles par l'administration française. Les plus anciennes graphies sont Sicdelis, Sintelis du Vème siècle. Les guides touristiques s'efforcent néanmoins de trouver sept îles, et donnent le nom d'île à deux groupes d'écueils pour arriver au compte. 
D’ouest en est, les cinq « cailloux » constituant l’archipel des Sept-Îles s’égrènent : îles Plate, aux Moines, Bono, Malban et Rouzic. 
Sur l'île principale on trouve deux bâtiments principaux : le phare et le fort. 
 Le phare des Sept-Îles est situé à 5 kilomètres au large, sur l'île aux Moines (en breton : Enez ar Breur ou Jentilez), seule île de l'archipel des Sept-Îles où l'on peut débarquer. Il est bâti à côté des ruines d'un fort du XVIIIème siècle, le Fort des Sept-Îles dont la fonction était de lutter contre la piraterie et la contrebande. Haut de 20 mètres, il culmine à 59 mètres.
 
 
 
Un autre phare apparait plus loin, à 10 kilomètres, au nord-ouest, c’est le phare des Triagoz qui se dresse sur la roche de Guen-Bras, au centre du plateau des Triagoz. Le bâtiment est une tour carrée qui s’élève jusqu'à trente mètres de haut en granite rose de Ploumanac'h avec une demi-tourelle en saillie accolée à la façade et échauguette.
C’est le dernier phare des Côtes d’Armor que nous verrons.
 
Ploumanac’h est rattaché à la ville de Perros-Guirec, cet ancien hameau de pêcheurs est devenu un haut lieu touristique. On y vient de loin pour s’extasier devant ce chaos rocheux aux formes intrigantes. Chapeau de Napoléon, guérite des amoureux, champignon…  Les plus imposants mesurent plus de vingt mètres de haut. Le nom Ploumanac'h provient de la déformation du breton Poull Manac'h, signifiant « la mare du moine ». Ici, l'élément « plou » n'est donc pas issu de plebs, « paroisse », à l'inverse de beaucoup de communes bretonnes.
 
 
 
 
La chapelle Saint-Guirec  : Au XVIème siècle, les moines de l'abbaye de Bégard font construire un édifice de pierre. Cet édifice primitif est restauré aux XVIIIème et XIXème siècles. Il est agrandi une première fois au début du XXème siècle, et à nouveau en 1948 : deux transepts sont ainsi ajoutés à la nef d'origine. Cette chapelle de marins abrite, entre autres, un Christ en croix, un saint Julien en tenue de soldat romain, du XVème siècle, une pietà et un saint Sébastien, du XVIème siècle, un saint Yves ainsi qu'un tableau représentant l'arrivée de saint Guirec à Ploumanac'h.
 
 
 
Une belle petite plage semi circulaire célèbre l’arrivée par le nord du village, on y voit l’Oratoire Saint-Guirec qui trône sur la plage, loin d’avoir les pieds dans l’eau à cette heure.
 
Cette petite plage semble être fermée par un lagon de granite rose.
 
Selon la légende, c’est sur cette plage qu’accosta le moine saint Guirec au VIIème siècle. Un oratoire, édifié à même la plage au XIème siècle, perpétue la mémoire du saint. Ce monument religieux se compose d'une petite construction en forme de niche abritant une statue du saint en habits d'évêque. Il est juché sur l'un des nombreux rochers de ce secteur de la côte de granite rose qui, s'il est facilement accessible à marée basse, est entouré par l'eau lors des marées hautes. La statue datant du XIVème siècle, en bois, fut déplacée en 1904 de l'oratoire vers la chapelle de Saint-Guirec à proximité. 
 
Cette effigie, mutilée par la tradition et à la suite de son classement aux monuments historiques, fut ainsi remplacée par la statue actuelle en granite, œuvre du sculpteur lannionnais Hernot. Néanmoins, les deux bras furent mutilés par un acte de vandalisme en 1934 et le visage a de nouveau fut rendu méconnaissable.  
La plus connue des légendes liée à l'oratoire veut que les jeunes filles célibataires piquaient une aiguille sur le nez du saint. Si l'aiguille restait plantée, cela voulait dire que le vœu de mariage serait exaucé avant la fin de l’année. Une autre tradition faisait baiser les pieds du saint aux jeunes enfants pour les faire marcher plus tôt.
 
Abri naturel, le port de Ploumanac’h est l’un des mieux protégés de la côte nord de Bretagne. L’activité halieutique a très largement laissé place à la plaisance, avec quelque 250 places sur bouées et 150 places en échouage. Même en cas de très basse mer, il reste un peu d’eau dans le port dû à la présence d’un seuil, qu’une échelle de hauteur d’eau affiche à l’entrée du port. 
 
Le fond du port est fermé par deux moulins à marée : le Grand Traouïero et le Petit Traouïero. Ils fonctionnaient avec le flux et le reflux des marées et avec les petits bassins de retenue des eaux dévalant de la vallée des Traouïero.
L'autorisation royale de construction d'un tel édifice fut accordée en 1375, par Charles V. Le petit moulin que nous voyons sur notre chemin vers Trégastel, et qui trempe éternellement les pieds dans l'eau, ne fut toutefois construit qu'en 1764, faisant suite à un moulin plus rudimentaire dont toute trace a disparu.
Le plus ancien des moulins à marée bretons est à Pen-Kastel (Arzon) il fut établi en 1186... La Bretagne fut le pays de prédiléction de ce type de moulin, en raison de la forte amplitude des marées et de la présence de très nombreux abers (nom breton de la ria, basse vallée d’un cours d’eau remonté par la mer).
Autour du port de Ploumanac’h, on trouve pas moins de six moulins dans un rayon d’un kilomètre. Ce sont tous des moulins à céréales contrairement aux moulins de l’intérieur souvent spécialisés dans le lin et le papier.
Le premier moulin, le Moulin Bleu (Milin Glaz) doit son nom à son toit en ardoise ; il est plus connu sous le nom de moulin à mer du Grand Traouïéro.
L'étang du Grand Traouïerio a servi de bief pour le moulin à marée, en dépendant de la seigneurie qui détenait le moulin et le droit de pêche exclusif sur le site jusqu'à la Révolution française. 
La vallée des Traouïero aurait mérité un complément de visite... Elle est composée de deux vallées encaissées où serpente le cours d'eau du Kérougant se séparant avant de rejoindre le port naturel de Ploumanac'h pour alimenter les deux moulins à marée. Ce ruisseau est la limite naturelle entre les deux communes de Perros et Trégastel.
Le Petit-Traouïero arrive au moulin à glace de Ploumanac'h (Milin Ru), le Grand-Traouïero au moulin à blé de Trégastel (Milin Glaz). Ces deux vallées escarpées cachent des chaos granitiques tapissés de mousses et entourés de fougères dans un sous-bois épais de chênes châtaigniers, frênes, aulnes et noisetiers....  Nous reviendrons en voiture !
 
Le port naturel de Ploumanac'h est un des plus protégés de la côte nord de Bretagne. Il est formé par la réunion des deux ruisseaux du Traouïero (le grand et le petit Traouïero).
Son accès est difficile mais le port est bien protégé, il fut utilisé dés l’antiquité et les vikings y trouvèrent refuge.
 En 1861, les marins de Ploumanac'h sollicitent du ministère des Travaux publics, l'établissement d'une jetée pour permettre des communications entre les bateaux et la terre par tous temps. 
 
Le lieu choisi est Pen-an-Crec'h, où les rochers alentour sont utilisés à la construction d'une cale, destinée aux bateaux de pêche locaux. La cale sera construite vers 1883. Aujourd'hui, le port est relativement important car il possède 250 places sur bouées, ainsi que 150 places en échouage. Même en cas de très basse mer, il reste toujours un peu d'eau dans le port due à la présence d'un seuil à -2,55 mètres. Une échelle de hauteur d'eau est affichée à l'entrée du port, qui permet de savoir si le passage du seuil est possible par rapport au tirant d'eau du bateau.
 
Le second moulin voit son étang, le bassin de retenue où s'engouffre l'eau de mer à chaque marée montante, également alimenté par le Kerougant, minuscule rivière qui a creusé la vallée des Traouiéro.
 
Le Kommissar Dupin y a fait une de ces célèbres enquêtes. La série télévisée a bien sûr été tournée dans les lieux mêmes décrits par Jean Luc Bannalec, le pseudonyme du fameux auteur allemand francophile.
 
 
La plage de Tourony est la plage la plus à l’est de la station balnéaire, très proche de la plage de Ploumanach. Cette belle anse de sable fait face au château de Coastérès. On trouve sur la plage et dans l’eau de nombreux rochers avec des formes arrondies, typiques de la côte de Granite Rose dans les environs de Ploumanach. Sur la gauche, on trouve une pinède qui offre un peu d’ombre. Le long de cette plage, on a un grand parking gratuit.
 Depuis la plage de Tourony, se dégage un très beau point de vue sur le château de Costaérès. Cette imposante villa de style néo-médiéval date de la fin du XIXéme siècle. Elle fut édifiée par un riche ingénieur polonais qui en fit sa villégiature après avoir acquis l’île sur laquelle elle est implantée. 
 
Après Ty Néwiz le chemin s’oriente au sud  : nous arrivons dans la baie de Sainte Anne fermée au nord par l’île Renote, en face Tregastel.
 
 
 
Poul Palud, situé entre Sainte-Anne et Tourony, se développe suite au passage de la route en corniche en 1918. Au début du XXème siècle, quelques maisons anciennes, maisons de pêcheurs couvertes de tuile, sont construites au bord de l' eau. Le passage de la route en corniche, parallèle au rivage permet à des maisons de villégiature de s' y installer. Si quelques maisons datent du 2e quart du XXème siècle, la plupart sont construites après la guerre.
 
 
 
 
 La plage de Sainte-Anne est la plage du centre-ville de Trégastel. Cette plage offre une magnifique vue sur l’Ile Renote. Les marins et plaisanciers s’affairent car la marée sera haute. 
 
 
Nous faisons un petit détour pour voir un menhir près de la chapelle Sainte-Anne-des-Rochers. 
 
Le site où se trouve la chapelle Sainte-Anne-des-Rochers était depuis très longtemps dédié à la vie spirituelle. Ce lieu de la commune était marécageux avec une fontaine et un lavoir. Il y eut aussi un dolmen qui, aujourd’hui détruit, était une dépendance de la ferme du Peulven. Après la fin de l’occupation romaine, c’est un groupe de moines venus de l’outre-Manche qui y installèrent un ermitage avec une petite chapelle en bois. Ce lieu prit alors le nom de Langastel.
La chapelle est fondée par Jean de Lannion, seigneur des Aubays. Vers 1630, il est lieutenant de la maréchaussée de Bretagne, gouverneur de Lannion, capitaine du ban et de l’arrière-ban de l’évêché de Tréguier, chargé de surveiller les côtes. Il a, en outre, une grande dévotion pour sainte Anne, patronne de la Bretagne, ce qui explique la dédicace de cet édifice. La chapelle est reconstruite en 1787. 
 
Avant 1928 la chapelle était un simple rectangle de seize mètres sur quatre. Ce n’est qu’en 1928, avec l’arrivée de la mode des bains de mer que la chapelle fut agrandie avec la réalisation d’un transept avec le chœur dans l’aile nord. Son cachet ancien est préservé grâce au réemploi de pierres provenant du hameau de Keravel. En 1933, le pignon fut avancé et la sacristie réalisée. 
La pierre d’autel provient de la chapelle Saint-Marc à l’Île-Grande qui avait été détruite par la foudre une trentaine d’année auparavant. Sur l’un des piliers de l’entrée de l’église, se trouve le torse sculpté d’un Christ mutilé, en granit de Kersanton, provenant du calvaire du bourg, édifié en 1872. C’est tout ce qu’il reste de la grande croix frappée par la foudre en 1912, issue des ateliers d’Yves Hernot de Lannion.
 
 
 
 
 
Trégastel recèle en effet quelques uns des plus beaux joyaux de la Côte de Granite Rose : entre l''îlot étonnant de Costaérès, la baie de Sainte-Anne, la plage de Tourony, le port mitoyen avec Ploumanach, et les plages extraordinaires de la Grève Blanche et de l'île Renote, c'est sur le Coz Pors (le vieux port) que trônent désormais l'essentiel des activités de tourisme et de loisirs : hôtels et restaurants, Forum de la Mer (piscine d'eau de mer chauffée), aquarium marin, etc.
Mais ce serait dresser de Trégastel un portrait bien infidèle que de s'en tenir à cette brève description. Trégastel possède aussi les atouts d'un tourisme "vert" et culturel. L'exploration de la vallée des Traouïeros,  permet de découvrir sous un autre aspect les chaos de Granite Rose : dans une végétation luxuriante d'un intérêt botanique remarquable, les blocs dont disposés en un équilibre étonnant, précaire parfois.
Même en ville les rochers sont aussi beaux à observer que les belles demeures du début du XXéme siècle.
 
Nous poursuivons notre périple vers l’Île Renote 
 
 La presqu'île est occupée depuis 150 000 ans, comme en témoignent des éclats levallois et des grattoirs de l’époque moustérienne mis à jour. Un crec'h d'un village troglodyte néolithique est situé sue une propriété dite Crech-Alia. À 80 mètres au N.E. se trouve l'allée couverte de Ty-al-Lia (ou Ty-ar-lia) qui n'est pas accessible car se trouvant sur une propriété privée. Son emplacement n’est pas indiqué et nous ne l’avons pas trouvée. Elle est orientée est-ouest sur une longueur de 12,75 mètres pour une largeur de 2,5 mètres.
Seule l’une des tables de l’allée reste en place. Des pierres situées à proximité servaient probablement de support au tertre qui autrefois recouvrait la mégalithe. Des fouilles ont été opérées en 1947 ; elles ont permis de mettre à jour divers éléments tels qu’une hache polie, des fragments de poterie, des pointes de silex.
 
Il s'agissait à l'origine d'une île accessible à marée basse, mais la construction en 1885 d'une chaussée qui la relie au continent, même à marée haute, en a fait une presqu'île. 
 
L'île présente un chaos granitique qui borde l'eau sur une centaine de mètres. Les blocs de granite sculptés par les agents météoriques donnent des reliefs qui surprennent par leurs arrangements défiant les lois de l'équilibre et leurs formes qui ont fécondé l'imaginaire populaire, d'où leurs noms locaux : palette du peintre, tête de baleine, etc.
 Ce chaos constitue un site géologique d'intérêt régional.
Le chaos est composé de granite rose à texture grenue (grain plurimillimétrique) qui est en fait un granitoïde de type syéno ou monzogranite. Sa paragenèse est : quartz, feldspath alcalin rose (microcline), feldspath blanc (plagioclase), rare micas noirs de biotite et hornblende. Son altération donne une arène granitique visible au pied des rochers et nommée localement « perré ».
 
Depuis l’extrémité de l’île Renote, le chaos se poursuit vers Ploumanac’h et son phare. La vue est d’autant plus impressionnante que la marée a dégagé de nombreux blocs.
 
Nous finissons le tour de l’île par Beg ar Vir une petite pointe. 
 
 Les chaos de granite rose aux formes extraordinaires et les rochers sculptés par les éléments créent un univers magique autour de cette belle plage du Coz-Pors. A marée basse, les îlots sont facilement accessibles. Sur la droite, on trouve une petite plage à proximité du port (embarcadère pour les sept îles).
 
La suite ne serait qu’une succession de plages : plage de la Grève Blancheplage de la Grève Rose, plage des Curés, plage de Toull Bihan. Nous n’avons pas fait de différence à marée basse en choisissant l’option la plus directe par le sable dur. 
 
Par contre depuis Toull Bihan la traversée de la baie éponyme semble aisée au vu des promeneurs et des pêcheurs à pied qui s’y trouve. La plage se situe face à l’île Tanguy dans la suite de la plage des Curés. Cette belle plage de sable s’étend sur plusieurs centaines de mètres de part et d’autre de la rue du Haren et l’île Tanguy est totalement à sec.
 
La traversée est facile même si nous mouillons quelque peu nos chaussures. Ce parcours direct nous a fait gagner près d’un kilomètre. Le regard en arrière montre l’étendue de cette longue traversée.
 
En arrivant au sommet de la presqu’île suivant nous sommes face à l’île Jaouen. L’île et l'estran proche ont été utilisés comme carrières au début du XXème siècle (et peut-être antérieurement). Les traces d'extraction sur l'estran sont toujours visibles, d'où était extrait le granite type Agathon pour la construction du viaduc de Morlaix.
Les vestiges des cabanes des carriers sont encore visibles sur l'Île Jaouen.
 
 
 
La plage de Landrellec est la principale plage de la presqu’île de Landrellec. Située sur la partie nord, face à de nombreux îlots et îles (dont celle de Jaouen sur la droite), cette plage de sable est très rocheuse. Pour se baigner l’accès à la mer est très restreint à cause des rochers. Par contre, l’environnement est très paisible, on est dans un site naturel protégé.
 
 
 
 
 
Comme l’hébergement prévu à Penvern n’est pas disponible nous trouvons une solution en écart et plus courte sur le golf de Saint Samson...
 
Demain le parcours vers Trebeurden sera rallongé d’autant  et nous adapterons le trajet en supprimant la visite de l’île Millau car nous y arriverons trop tard pour en faire la visite à pied sec...
 
Voici le résumé de l’étape en vidéo :
 
 
 

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