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mardi 23 octobre 2018

La préparation se poursuit...

 
 
«  Dihunet out bremañ, ma Breizh ! » :  Tu es réveillée maintenant ma Bretagne ! Ces mots terminent l’hymne de la Bretagne  Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pères). Les liens ancestraux avec le Pays de Galles apparaissent dans ce chant, qui est en fait l’adaptation de l’hymne Gallois réalisé à la toute fin du XIXème siècle,  «  Hen Wlad Fy Nhadau » (The Land Of My Fathers). il ferait le plus grand effet repris par 80 000 spectateurs à Cardiff !
Mon père et John, mon ami Gallois, arrivent parfois à se comprendre. Il faut dire que le breton parlé peut être différent en parcourant ne serait-ce que 30 kilomètres. Mais les Bretons qui ont répondu à l’appel du Général de Gaulle avaient été surpris de comprendre les échanges des clients dans les pubs Gallois….
 
La Bretagne est terre de romans, de légendes, de fontaines, de lavoirs, de forêts, de plages, de côtes…. Mais aussi des costumes traditionnels encore portés, quand tout petit j’avais fait mon premier voyage en Bretagne avec mes parents. 
 
 
Les coiffes d’une ville à l’autre sont différentes et un oeil averti peut dire d’où vient une Bretonne qui porte une coiffe dans ses cheveux. « Kant bro, kant giz », « Cent pays, cent modes » ! Ma grand-mère paternelle devait être habillée de la sorte malgré sa pauvreté… Mon père, alors adolescent, s’est trouvé orphelin pendant la guerre : son père François est décédé à 44 ans suivi un an après par son épouse Marie Louise, âgée de 43 ans, emportée par une tumeur au cerveau.
 
 
 
J’ai rencontré mon arrière grand-mère mais j’étais trop jeune pour en garder le souvenir. Elle avait mis ses beaux habits pour la photographie... 
 
 
Elle vivait dans une maison minuscule du centre de Gourin qui est aujourd’hui remplacée par un double garage avec le même toit en ardoise mais tout neuf et sans le chien assis. Le Gourinois d’aujourd’hui est plus riche, en ville, et s’il s’agit d'un « américain »  alors sa réussite est encore bien plus visible mais plutot à l’extérieur du village...
 
 
Il se trouve que je connais bien mieux l’Argoat que l’Armor. J’ai aimé dans le centre de la Bretagne, les monts d’Arrée, la forêt de Brocéliande, les enclos paroissiaux… Par contre, pour ce qui concerne le travail généalogique, la situation centrale de Gourin fait que les petits déplacements pour les épousailles ont conduit à avoir des ancêtres dans les 4 départements bretons mais tous de l’Argoat sauf très rare exception.
 
 
 
 
À l’occasion de la lecture de nombreux livres concernant la Bretagne, je découvre la culture, les lieux et les légendes : Pécheur d’Islande de Pierre Loti, les aventures du Commissaire Dupin inspirées par Simenon et donc bien sûr le Chien Jaune et les demoiselles de Concarneau de ce même Simenon. Il en reste d’autres à parcourir… Je relis en ce moment le Cheval d’Orgueil de Pierre Jacques Hélias, d’autres suivront. J’aurais l’occasion d’en parler dans ma chronique quotidienne à partir du mois d’avril prochain.
 
Nous allons aussi découvrir la cuisine bretonne avec des spécialités connues comme les crêpes, les galettes, le kouign amann (gâteau au beurre), le far breton, le kig-ha-farz, le farz buan, les kouigns, le quatre-quarts, le palet, la cotriade ou la galette-saucisse. La région est également numéro un en France (à plus de 90 %) en production de certains légumes, comme les choux et les artichauts.   

La région est riche en fruits de mer (crabes, crustacés, coquillages) et en poissons. Les produits de la pêche, souvent du jour, sont fortement représentés dans les étals des commerces. De même, au niveau semi-industriel, on trouve de nombreuses spécialités de la mer en conserve, souvent en provenance de secteurs proches : rouille, soupe de poisson, tourteaux, araignées de mer, concentré de poissons, produits élaborés des pêches, algues comestibles...

L'ostréiculture est très présente en Bretagne, que ce soit à grande échelle en magasin, ou directement auprès des nombreux petits producteurs qui jalonnent les côtes, et qui pour la majorité vendent directement leur production dans leurs magasins, la plupart à proximité des petits ports.

Nous allons pouvoir boire les liquides habituels mais aussi du chouchen, une boisson alcoolisée obtenue à partir de la fermentation du miel dans l'eau mais très ancré dans la culture celte dans laquelle il s'agit d'un vin de miel.  Il existe une autre boisson proche du chouchen, le chufere, qui est à base de miel et de cidre. Il est en général moins fort que le chouchen, environ 8 à 9°. La lambig est l'un des noms de l'eau-de-vie de cidre de Bretagne : gwinardant, odivi, lagout… Mais on boira aussi du cidre, du gwin ru ou du gwin gwenn (mais pas trop pour ne pas être traité de sac’h gwin). On ne trouvait pas avant de gwin gris naguère. 
 
Les quatre vingt étapes le long du sentier des douaniers vont améliorer la connaissance de l’Armor. LArgoat nécessitera une compensation ultérieurement !